La grosse nouvelle qui a touché le Racing la semaine passée est le départ de Cédric Charlier pour le Dragons.
Les bruits de recadrement au sein du Racing sont déjà assez anciens et effectivement le club du Vivier d’Oie est en cours de réorganisation. Thierry Deleuze, un grand ancien du club, avait été appelé il y a quelques mois pour recadrer les choses alors que le conseil d’administration avait été alerté par plusieurs « accidents ». Un appel à un manager de crise. « Effectivement, il fallait revoir les choses après la non-qualification pour l’EHL et l’élimination précoce en championnat. Le club compte plus de 2.000 membres, avec une grosse section tennis qui marche très bien, et une section hockey où les dépenses ont été trop importantes. Il fallait diminuer la charge financière et j’ai été appelé pour effectuer un arbitrage. » Thierry Deleuze a donc évalué le fonctionnement et les finances du club. Avec un chiffre d’affaire de deux millions d’Euros, on se trouve en face d’une réelle PME et les trois sections (tennis, hockey et le bar/restaurant) ont été passées au peigne fin. Le Racing possède une société anonyme pour ce qui est de l’immobilier et les bâtiments, et loue à l’ASBL/SCRL Racing ses terrains en bail emphytéotique sur 30 ans. « Pour ce qui est de l’asbl qui couvre les sections sportives, ce n’est pas la bonne formule et nous allons passer en société anonyme, comme le Léopold. Ce sera plus facile, ne fut-ce que pour pouvoir emprunter. Nous n’avons aucun soutien de la part de l’extérieur. Ainsi, nous aurons également un capital, avec des actionnaires. Tous ceux qui, au sein du club, nous ont accordé des prêts auparavant, se retrouveront avec des actions du Racing SA. Nous devons tendre vers un capital d’un million d’euros, ce qui nous mettrait à l’aise pour gérer le club. Nous avons des échéances comme la rénovation du terrain 1 qui doit être refait : c’est un budget de 400.000 euros. Le terrain 2 a nécessité un investissement de 350.000 euros.»
Réduction de budget
Les bruits qui ont couru concernant l’équipe première étaient bien réels. « Nous avons dû réduire le budget de l’équipe de 150.000 euros. Il y a eu réévaluation des contrats de chacun comme c’est prévu chaque année. Les prétentions de certains étaient bien trop élevées : le hockey est ainsi fait qu’il est devenu un business pour certains et nous ne pouvons pas suivre. Nous regrettons que Cédric et Tom quittent le club ; ce sont les deux seuls qui quittent l’équipe première avec Garcia qui retourne en Espagne. Tous les autres ont confirmé qu’ils restaient. Nous libérons un budget et je peux vous confirmer que certains qui n’étaient pas rémunérés le seront de manière plus équitable par rapport à la moyenne. Mais nous exigeons également de la part des joueurs de première qu’ils s’impliquent dans le club et l’école des jeunes (700 jeunes). Ce n’est pas qu’un problème de sous. Nous voulons accorder aussi plus d’attention pour nos jeunes et nous voulons que les joueurs de première soient présents aux côtés des équipes de jeunes. » C’est donc un virage important que le club veut prendre en arrivant à terme à ce que 80% des joueurs de première soient issus du cru. « C’est notre principale motivation : nous voulons que nos stars soient présentes pour les jeunes. Et là, il y a un gros souci. Quand on demande cela à nos Red Lions, ils étaient dans l’impossibilité de satisfaire à nos exigences. »
La Fédé prend tout et ne donne rien
Le fait de voir les joueurs de première prendre en charge une équipe de jeunes à l’entraînement, en coaching ou en arbitrage est devenu impossible pour un international. « Nos Red Lions sont partis 4 jours à l’entraînement et ils ne reviennent que le vendredi, trop tard pour nos jeunes. En plus, ils reviennent crevés et doivent s’intégrer à l’équipe première après 4 jours passés à s’intégrer à une autre équipe : ils ont la tête ailleurs. Nous les payons, on ne les voit quasiment pas et ils jouent pour la BNT. Et la compensation qui leur est accordée par la fédé est anecdotique. La fédé empoche la totalité du sponsoring et nous supportons toute la charge des joueurs, alors que pour les clubs le championnat est le plus important. Nous avons 700 jeunes que nous devons prendre en charge. Ils sont un trésor dont nous devons prendre soin. Je pense qu’il est temps de les protéger et de trouver un système de compensation financière qui récompense les clubs formateurs ; je vois le Lara par exemple qui est un gros pourvoyeur et qui voit ses jeunes recrutés par des clubs qui en ont les moyens sans la moindre compensation.»
La gestion du site
Lorsque le club sera en SA, tous les prêts seront transformés en actions. « Il y a eu des personnes qui nous ont octroyés des prêts pour pouvoir survivre. Tous ces prêts ont été actés et enregistrés. Il est faux de dire que tout cela était de l’argent baladeur. Mais nous ne voulons plus de mécénat. Cela donne un budget artificiel qui n’est pas sain ; un jour, ça s’écroule. Comme pour tous les clubs, il faut des finances claires et c’est désormais le cas chez nous, j’ai pu le vérifier lors de ma mission de contrôle. Pour la remise en état des terrains, nous avons émis des obligations qui donnent droit à intérêt et remboursement. La tribune est une grosse épine car c’est un monument classé, nous avons pu la consolider et elle est désormais en ordre : elle peut rester ainsi, nous n’avons pas besoin immédiat de la refaire. »
Nouvelle structure
La structure de la section hockey a été adaptée. Avec au-dessus d’elle un CA du club composé de 5 membres (2 tennis, 2 hockey et 1 club), un comité sportif a été créé pour diriger le sportif : Tom François, Olivier Nonnon, Eugénie Dekeyser (jeunes) et les deux T1 Alex de Chaffoy et Thibault Cornillie). Thierry Le Saulx reste responsable des relations extérieures et du suivi de nos équipes, et un nouveau président du RRCB sera intronisé prochainement. « Oui, il a fallu mettre un peu d’ordre et retomber les pieds sur terre ; car on allait vers certaines dérives que le nouveau hockey belge a entraînées. Nous avons décidé de ne pas suivre ce chemin. »
Bonjour
A propos de l’indemnité de formation en club sportif,il serait bon de rappeler que la fédération Wallonie-Bruxelles vient de les supprimer en 2019. Il est donc étonnant de voir que certains en.parlent encore.
Bonne journée