« J’ai demandé ce vendredi-là une dispense pour ne pas assister aux entraînements des U21 belges. Et j’ai répondu à l’invitation de Jeroen Delmee. Deux jours après, je disputais ma première rencontre avec l’équipe de France face à la Belgique ! »
En deux jours, Maximilien Branicki est devenu international A.
Français par sa maman, Belge par son papa, l’Oréen Max Branicki a fait toutes ses classes avec la Belgique. En U16, il n’y avait pas de championnat d’Europe, en U18 il a participé à celui de Santander où la Belgique a terminé 4e : « Pas terrible comme résultat mais très chouette expérience. Ensuite, en U21, je n’étais pas spécialement dans les plans de Jeroen Baart. La première année, j’avais comme concurrents Alex Van Linthoudt ou Quentin Van Lierde. Oui, ce fut une déception : j’ai raté le championnat d’Europe U21. Cet été, j’étais repris dans le noyau qui allait au 6 Nations de l’Antwerp. »
A l’Orée, Branicki côtoyait Charles Masson, qui, ayant appris sa double nationalité, lui conseillait de tenter sa chance vers l’équipe de France. Jeroen Delmee la lui donnait et était séduit par les qualités du garçon. En 48 heures, c’était décidé : il abandonnait la Belgique et les U21 et devenait A Français. « C’était spécial ; le dimanche au Wolvendaal, j’étais aligné en face des ReD Lions. Personne n’était au courant. Ca a fait tout bizarre : pour moi et pour eux. »
A l’attaque en équipe de France, Branicki est en concurrence avec une fameuse ligne : Baumgarten, Kieffer, P. Van Straaten, Tynevez, Martin-Brisac. « L’équipe actuelle est constituée de la génération dorée qui a décroché la médaille d’argent en coupe du Monde en Inde. La France a mis les moyens dans cette équipe et on retrouve le modèle belge. Avec J. Delmee, Xavier De Grève, un staff étoffé et des entraînements très professionnels, on travaille dur pour remonter dans le classement mondial. »
La France est 20e au ranking mondial et va devoir réaliser des exploits pour remonter. Elle est en championnat d’Europe B, ce qui est déjà un handicap. Elle est qualifiée pour la coupe du Monde, ce qui va lui apporter des points. « Nous sommes partis pour créer l’exploit contre l’Argentine, l’Espagne et la Nouvelle-Zélande. On est confiant et rien n’est impossible. On a connu un gros été avec une très bonne préparation. On part en Afrique du Sud avant le Mondial. » La France est qualifiée d’office pour les JO 2024 en tant que pays hôte. « Ah, mais on vise Tokyo. Avec la victoire du Japon en coupe d’Asie, on a une place de plus dans le qualificatif : une chance de plus. »
Un bon comportement de l’équipe de France aidera certainement à mieux faire connaître le hockey en France. « Les joueurs de l’équipe A sont majoritairement partis vers l’étranger pour progresser. Cela déforce bien sûr le championnat mais il faut passer par là. On est 16 à s’entraîner en Belgiqeu (au Wat) trois jours par semaine, les 8 autres sont à Paris pour le même schéma de préparation. »
Max Branicki est bien intégré au sein de l’équipe de France : « Je ne regrette pas du tout mon choix ! C’est vraiment quelque chose qui me fait progresser personnellement de manière incroyable. Et puis l’avenir est très positif pour l’équipe. »