Le High Performance Director de l’ARBH est bien sûr présent à l’Euro U21 et suit de près ses coachs et leur équipe, sur et autour du terrain. L’Euro est un événement majeur que la Belgique ne peut manquer. « C’est important de se qualifier pour tous ces événements; et terminer parmi les 5 premiers pour se qualifier pour la coupe du Monde est un must. Cela permet aux joueurs et joueuses de continuer leur développement et de disputer des tournois de haute qualité. De même, en disputant de rencontres de qualité, cela permet aussi de voir poindre des talents. En ce sens, les résultats ne sont pas tellement importants, si ce n’est qu’il faut se qualifier bien sûr. »
Relativiser les résultats
Adam Commens est très attentifs sur l’émergence de talents, bien plus que sur les résultats. Les récentes issues dans les tournois U16 et U18 ne le laissent pas indifférents bien sûr, mais il relativise. « En Boys U18, on perd la finale, en Girls U16, on perd en demi et pour la 3e place, chaque fois aux shoot-out. On mérite et on pourrait faire mieux. » Il est vrai que les équipes de jeunes n’ont plus performé aussi bien que par le passé et que l’Or de Den Bosch en 2012 est loin.
Les résultats
Les Boys U21 ont en effet battu les Néerlandais en finale il y a 10 ans, mais, depuis, n’ont décroché que l’Argent en 2017, une 4e place en 2014 et une 5e en 2019. Les Girls U21 ont décroché l’argent en 2017 à Valence, terminé 4e en 2019 et 5e en 2012 et 2014.
En U18 Boys, l’Or de 2009 et 2011 ont été suivis par trois 4e places (2015, 2018 et 2021) et une 5e place en 2013. En U18 Girls, la meilleure place fut une médaille d’argent en 2018; les autres éditions, elles n’obtenaient que trois 4e places (2015, 2016 et 2021) et une 5e place en 2013.
Depuis 2012, les U16 ont vu leur Euro supprimé au profit du hockeyà5 auquel la Belgique n’a pas participé. Auparavant, les Boys avaient récolté l’Or en 2004 et 4 médailles d’argent lors des championnats suivants, montrant une belle précocité au niveau des résultats. Les Girls furent plus loin avec une médaille d’argent en 2012 et une de bronze en 2010; on les retrouvait plutôt en 5e ou 6e place lors des autres éditions.
Depuis, les gros pays européens ont organisé des tournois U16 de remplacement, non officiels (pour l’EHF), mais qui valent les Euros; la Belgique s’y est en général bien distinguée.
En coupe du Monde, les Boys ont raflé la médaille d’argent en Inde en 2016, terminant 6e en 2013 et en 2021. Les Girls ont terminé 6e en 2016 et 13e en 2013.
L’impression de résultats moins brillants est une réalité, -2017 fut une année exceptionnelle-, chaque génération devant se refaire une place au soleil; mais là n’est pas le principal, la Belgique restant tout de même dans le top européen
3 ou 4 talents
Selon Commens, outre les résultats, l’important est d’alimenter les équipes nationales. « La question que je me pose à chaque fois : est-ce que j’ai dans ce groupe 3 ou 4 talents qui sont susceptibles d’un jour intégrer le noyau des A. Et à ce niveau, la réponse est OUI. Plus particulièrement cette année en U16 Girls, j’ai vu des filles remarquables. Elles sont arrivées en demi-finale et j’y ai vu de belles choses. » Les chiffres, les résultats finaux, sont la partie visible et le bulletin de chaque équipe. « Oui, mais lorsqu’on a gagné l’Argent en coupe du Monde, on gagne aux shoot-out en quart et en demi-finale : pour le même prix, on termine 8e ! Donc, il faut voir autre chose que le résultat brut. Ce que je vois lors de ce tournoi, c’est la prestation de Loic van Doren, les arrivées de Thibeau Stockbroeckx, de Nelson Onana, de William Ghislain, de Tommy Willems. Et cette année, dans les U21, je vois des gars comme Arno van Dessel, Tobias Biekens, Guillermo Hainaut, etc, qu’on voit apparaître en Pro League avec les A. Même chose chez les filles. »
Les moments du développement
Communément, un joueur ou une joueuse qui n’a pas percé en U18 ne parviendra vraisemblablement pas à arriver en A : c’est la chose que l’on entend habituellement. L’Australien considère que ce n’est plus nécessairement le cas aujourd’hui. « Chacun se développe à sa vitesse. On a effectivement la majorité qui est détectée rapidement, mais il arrive tout de même qu’on va rechercher des talents qui ont mis plus de temps à confirmer. On a même un système qui permet au club d’envoyer des candidats qui nous ont échappé, et cela tout au long de leur période de développement. On a parfois de U22 ou 23 qui se révèlent en championnat. On a un groupe de développement que l’on met au contact international, comme on l’a fait par exemple il y a 4 ans quand on a emmené ce groupe en Australie. Et je suis également attentif aux rencontres de championnat; c’est ainsi qu’on voir parfois arriver des « test-players » que l’on reprend pour des essais. La porte n’est pas close. »
Commens élargit donc les possibilités de faire rentrer des talents dans le Squad des A. Et cet Euro U21 est une belle opportunité pour chaque participant d’attirer l’attention.
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