Un article du 19 novembre 2016
C’est l’alerte grise sur beaucoup de terrains de Belgique. Le temps clément et humide a favorisé l’apparition de mousses et d’algues.
C’est même la cata dans certains clubs où la surface des tapis est devenue presque impropre à la pratique normale du hockey.
Une couche grisâtre recouvre des terrains comme celui du Wellington, du Léopold, du Racing, de plusieurs clubs anversois, etc. Aucun club n’est épargné et les joueurs comme les arbitres sortent de leur rencontre avec des équipements on ne peut plus crasseux. Les glissades sont devenues de plus en plus nombreuses et celui qui n’a pas de bons crampons est sûr de prendre un billet de parterre.
Vincent Duquesne qui possède une entreprise de nettoyage de terrain, voit l’état des terrains empirer de jour en jour. » Il s’agit d’algues qui sont apparues récemment avec la conjugaison du temps doux et de l’humidité. J’ai fait des prélèvements et les ai envoyés à un laboratoire de Liège pour trouver la meilleure arme pour enrayer cette prolifération. Nous avons bien sûr les produits pour lutter mais nous cherchons à mieux attaquer ces algues. »
Le problème de l’entretien des terrains est éternel. Les indispensables nettoyages annuel (une fois avant la saison – le plus gros – et une fois avant la reprise – un plus léger -) sont non seulement indispensables, mais ils ne suffisent plus. » Oui, il faut se prémunir contre les mousses. Passer un anti-mousse en mai-juin quand la température est au-dessus de 15°C est nécessaire. Et lorsque des algues ou des mousses apparaissent, il faut pulvériser 2 ou 3 fois par semaine jusqu’à la disparition ; c’est malheureusement nécessaire. Ca c’est le curatif. Pour ce qui est du préventif, un nettoyage des feuilles en automne est indispensable : il faut éviter que les crasses qui tombent sur le terrain ne rentre dans le tapis. »
Certains terrains disposent d’un petite citerne qui permettent d’adjoindre un produit anti-mousse. » C’est rare et donc pour les autres terrains, il faut vaporiser. Le faire avec un vaporisateur à main est impossible; je vais investir dans une machine tractée qui permet de faire un terrain en deux heures. Il faut environ 50 litres de produit à diluer dans 200 litres au moins. Si on fait cette pulvérisation 3 ou 4 fois par an, cela devrait suffire. Le prix du produit ne devrait pas dépasser 250 euros par arrosage. »
Les produits répandus sont-ils dangereux ? » Non, ils sont inoffensifs et en tout cas pas corrosifs. Les terrains glissants comme ils le sont actuellement représentent un danger pour la pratique. Il y a déjà eu des glissades malheureuses. Outre la pollution visuelle (et sur les vêtements), la mousse pénètre dans le tapis et bouche les pores du tapis : l’évacuation de l’eau ne se fait plus. Et en cas de blessure, cette mixture n’est pas exempte de danger d’infection. »
Le tableau n’est pas très joli et il va falloir nettoyer tant et plus pour arriver à enlever toutes ces algues et mousses. Malheureusement beaucoup de travail en perspective. Et une leçon à tirer : il faut faire plus de prévention !