Si Alex Heilporn « était un peu mal en point lors de l’échauffement, avec un gant qui avait l’air mal en place » (comme repris dans les échos de 3e mi-temps), ce n’était pas sans raison. La gardienne du Pingouin souffre en effet de lésions aux ligaments du poignet et a dû se faire placer des tapes rigides pour l’empêcher de souffrir. « J’ai joué avec des douleurs parfois difficiles à supporter. Mais cela devrait se régler. »
Une longue carrière
Alex Heilporn, on la connaît depuis des années. Avant d’être la numéro 2 au Watducks derrière Aisling D’Hooghe, elle avait fait ses classes au Racing avant de passer un an au Daring. « Ca ne s’est pas bien passé; on m’avait promis de jouer en première mais finalement ils ont été cherché une autre gardienne. Puis le Wat’ m’appelait alors que j’avais 16 ans. J’ai énormément appris avec Ash et ça a été un bonheur de m’entraîner avec elle. Mais je voyais bien que je ne pourrais pas la remplacer. Et après deux ans au Wat’ (j’ai joué 3 saisons en salle avec elles), plusieurs clubs m’ont appelé : le Pingouin, le Lara, le Daring, Uccle. J’ai finalement opté pour le Pingouin et j’y joue ma troisième saison. » En fait Alex Heilporn n’a que 21 ans ! Si elle a joué en U15 et U16 national, elle n’a plus participé après aux sélections nationales; la faute à des blessures et à sa mauvaise année au Daring , laquelle coïncidait avec les sélections en U16. « Il y a beaucoup de bonnes gardiennes actuellement et je ne me vois pas intégrer les Red Panthers pour le moment; par contre en salle, je ferais bien quelques entraînements même si Elodie Picard et Marie Goethals sont d’excellentes gardiennes. »
La montée inattendue
Les Dames du Pingouins ont accédé à la division Honneur en éliminant le White Star, super favori à la montée. « Non, je ne suis pas d’accord. Déjà l’année précédente, on rate la montée en étant battues en demi-finale par l’Orée et en échouant aux barrages face au Wellington. Ici, on bat le White en demi et on monte directement. On a montré et démontré qu’on avait le mental pour gagner notre place. » Effectivement, bien que terminant 2e dans le top 4 derrière le Léopold, le Pingouin a bien joué le coup en demi-finale. « On n’a pas de grandes stars mais toutes des bonnes joueuses qui forment une vraie équipe. » Une équipe qui n’a pas fait de folies au niveau des transferts et qui compte sur sa cohésion pour faire mentir les prévisions d’une presse dont elle n’a pas aimé les prévisions…
Y a match !
Les résultats du Pingouin ne sont pas favorables pour le moment. Les Nivelloises n’ont arraché qu’un seul point contre le Léopold. « A part contre le Dragons, la Gantoise et le Braxgata, on ne subit pas de grosses défaites. Contre le Brax, on prend leur 3 pc mais pour le reste, nos stats sont bonnes. Contre le Dragons, je prends 28 balles et je fais 23 arrêts : là, je me suis sentie un peu seule (rire). » La gardienne du Pingouin souligne le temps d’adaptation qu’il faut à son équipe pour soutenir le rythme de la DH. « On tient bien le rythme en première mi-temps puis on baisse de niveau. Il y a une partie physique à développer mais on bosse beaucoup avec Manu, notre entraîneur physique. Il nous faudra trouver encore plus de mental. Contre le Victory dimanche, on mène 1-0 et on ne met pas les buts pour aller au 3-0; on a des énormes actions et in nos manque un petit switch pour aller chercher cette première victoire. C’est vrai qu’en défense, on doit être plus précis : il y a des détails à corriger. Cela va venir, on s’améliore de match en match. »
Pas une option
N’empêche, la situation du Pingouin est compliquée et sa place est peu envieuse. « Dans ma tête, la descente n’est pas une option. Je ne perds jamais espoir. Il ne faut pas craquer maintenant alors que le championnat ne vient que de commencer; les miracles existent et nous allons aller chercher cette p… de première victoire qui va tout relancer. » Au programme des Nivelloises, il y a successivement l’Herakles, le Racing, l’Antwerp, le Léopold, Louvain et le Wellington avant d’arriver à la trêve; la chasse aux points est ouverte.