La publicité de Belfius ce mercredi n’est pas passée inaperçue. Une grande page complète dans tous les journaux nationaux affichaient les grands sourires de Vincent Vanasch et d’Ambre Ballenghien. Pub sortie à l’occasion de la journée du droit des Femmes.
Equal Play
Dans la pub, Belfius annonce du concret : avec la Fédé, le partenaire principal du hockey belge s’est engagé à combler l’écart salarial entre les Red Panthers et les Red Lions. Et les choses se sont concrétisées dès ce mois de février. Ambre Ballenghien confirme : « Oui, c’est vrai. Nous avons reçu un salaire revu à la hausse. Belfius a donné plus de moyens à l’ARBH pour combler la différence entre les salaires de Reds Lions et ceux des Red Panthers. »
Suivant les capes
Le salaire d’un international est calculé suivant son nombre de sélections. « Cela fonctionne par tranche de 50. De 0 à 50, de 50 à 100, etc. , et au-dessus de 200. L’âge intervient également dans la rémunération. » Avec ce salaire, les parents de l’athlète, même étudiant, perdent les allocations familiales. La forme de contrat varie quelque peu avec l’ancienneté, les nouveaux arrivés chez les A bénéficiant d’un contrat style étudiant, les anciens ayant un contrat pro complet. « Belfius a mis les moyens car cela représente un coût important et on arrive aujourd’hui à une égalité salariale entre garçons et filles, ce qui est un grand pas en avant. »
Cette revalorisation des Red Panthers arrive peu de temps après celle des Red Lions : des bruits de leur grogne étaient arrivés, il y a quelque temps, à plusieurs oreilles et les Lions avaient pris un avocat pour les défendre; il est vrai qu’avec un titre mondial, européen et olympique, ils pouvaient logiquement obtenir une augmentation de la part de leurs patrons.
Pas la même chose en club
Si la parité est intervenue en équipe nationale, elle n’est pas la même en club. Ce que confirme Ambre Ballenghien. « Encore que chez nous à la Gantoise, le club se montre généreux et investit beaucoup vers les équipes Dames. On voit le résultat. Mais c’est vrai qu’en général, il y a toujours une différence entre garçons et filles dans les clubs. Aujourd’hui, une internationale comme moi peut vivre avec ce qu’elle touche comme salaire, mais ce sera toujours un peu juste et en tout cas pas luxueux. »
Merci Be Gold
Ambre B. A été prise sous la protection du programme Be Gold. « J’ai a été encadrée dans une série de domaines et subi un suivi individuel sur plusieurs plans. Comme j’arrivais assez jeune parmi des joueuses plus âgées, j’ai dû suivre un encadrement au niveau développement physique. Tout en ne brûlant pas les étapes. Je suis un plan spécial pour les sleeps; on sait que ce geste peut casser la sportive mais là, j’ai été très suivie. En tout cas, quand j’ai été intégrée au programme Be Gold, ça m’a aidé : c’est une reconnaissance de mon talent et que des gens aient envie d’investir en moi, c’est très valorisant. »
Des études rallongées
Ambre B. suit des études en Sciences Economiques à Solvay. Elle en est à sa 3e année. « Je vais sans doute terminer mon Bachelier en 5 ans. J’étale ces études car je suis très occupée par le hockey. Je ne suis pas souvent au cours; l’Institut Solvay est très compréhensif. » Une jeune femme de 22 ans qui passe beaucoup de temps en voiture : habitant Bruxelles, jouant à Gand et suivant 4 entraînements par semaine à Anvers. Après l’interview, elle allait se plonger dans son syllabus de Compta et potasser tard le soir pour se présenter en forme le lendemain pour son examen.. Ouf !