Suite de notre interview avec Patrick Keusters
Si Marc Coudron a été un président qui a surtout fait progresser les équipes nationales, amenant les Red Lions sur la plus haute marche mondiale, Patrick Keusters aura sans doute une vision un peu différente. « Mon ADN, c’est le club. Mais il serait suicidaire de ne pas continuer sur l’élan de nos équipes nationales. Chacun a sa personnalité, son histoire. Marc fut un joueur de haut niveau au passé prestigieux. Quand chacun accepte une fonction, il le fait avec son vécu, son passé. Celui de Marc a permis de développer notre hockey d’une manière remarquable. J’ai personnellement un passé de club, le top hockey, je l’ai connu par les enfants. Moi,ma priorité, ce sont les clubs : ils sont la base de notre hockey et sans les clubs, on ne serait pas avec des équipes nationales du niveau actuel. »
Renforcer les clubs
Patrick Keusters a joué au hockey dès l’âge de 5 ans et jusqu’à ses 50 ans. Une vie de club. « Les clubs doivent se renforcer. Et avec la crise, il faut certainement se réinventer. Il faut trouver de nouvelles formes d’animation. Renforcer le hockey loisir, des activités annexes comme le padel, le cyclisme, le jogging. Je voudrais que les clubs soient ouverts 12 mois par an et toute la semaine, qu’ils soient des centres où les gens se retrouvent en permanence. il y a une demande, les gens ne demandent pas mieux que de se retrouver plus souvent. » La crise qui nous touche et qui touche durement les clubs sera un de ses premiers chantiers.
La THL, une bonne chose
La place de plus en plus importante que prenaient les équipes nationales et ses calendriers au détriment des championnats nationaux fut une des raisons pour laquelle les clubs de DH se sont ligués au travers de la Top Hockey League. « Cette création, ce fut une bonne chose. Je me souviens avoir été représentant des clubs de DH et Nationale 1. Il y a eu des grosses discussions et une certaine difficulté à transmettre les besoins et les désirs. Il y avait les intérêts commerciaux, les droits télé, le marketing. Ainsi maintenant, l’ARBH a un interlocuteur. Maintenant, il ne faut pas être défensif par rapport à la THL. C’est certain qu’il faudra aller plus dans les détails dans la convention avec la THL, un peu comme on l’a fait dans celle qui lie l’ARBH, la LFH et la VHL. » Reste la représentation des autres hockey dont certaines voix ont souligné l’absence de prise en copte au niveau de la Fédé. « C’est vrai qu’il y a 10.000 membres qui font de la compétition de haut niveau sur les 53.000. Là, je dis que les clubs trouvent leur représentation au sein des Ligues. Dans chacun des deux organes d’administration, ils ont 10 représentants qui peuvent s’exprimer. Il ne faut pas oublier que lors de la scission, on a réussi à maintenir des divisions natioanles dont l’ARBH continue à s’occuper : tout bénéfice pour notre hockey. »
Une meilleure communication
Rarement, on aura vu un autre personnage de notre hockey au premier plan que Marc Coudron. Ce dernier aura été le point central de la communication de la Fédé. « Oui, il a un passé prestigieux, les résultats du hockey belge passaient par la réussite des Red Lions dont il était une figure importante juste avant de devenir président. C’est normal et pas gênant à partir du moment où le message de la Fédé passe. Si les présidents des Ligues sont moins apparus, ce n’est pas gênant. Et les Secrétaires Généraux communiquent également : cela dépend des événements. » Et de souligner la com qui a été faite lors de la mise en place du centre d’excellence de la Wilrijkseplein, un succès pour la VHL. « C’est toujours un chantier où on pourrait faire mieux. On a renforcé la cellule communication au sein de l’ARBH. Cette communication est centralisée avec une meilleure structure, et la désignation il y a un peu plus d’un an de Samuel Serck en tant que responsable des events de l’ARBH. Ce qui libère du temps pour ceux qui avaient cette charge dans la cellule ‘com. »
Il reste 3 mois à Patrick Keusters pour rassembler les suffrages de la majorité des clubs pour le propulser à la tête de la Fédé et continuer à faire prospérer notre hockey, dorénavant plus axé vers la base, les clubs. Avec succès, certainement.
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