Ils sont devenus importants. Tellement importants qu’ils sont devenus grands faiseurs de champions. En salle, en tout cas, 4 des 6 rencontres de play-offs seniors ont été décidés au shoot-out.
Avec pour plusieurs tirs de grosses discussions. Et la colère, justifiée ou non, des déçus-battus.
Et il est vrai que certaines phases portaient à discussion. Les arbitres eux-mêmes ont éprouvé des difficultés et des discussions entre eux pour voir s’il y avait lieu ou pas à révision de la décision. Ici, pas de vidéo, pas d’appel à l’aide ; juste une concertation rapide dans une atmosphère surchauffée.
U16, tolérance 0
Ceux qui auront eu le loisir d’observer l’arbitrage de la finale des U16 Boys auront pu voir deux jeunes arbitres très carrés, ne laissant rien passer. Ils ont eu également à siffler les shoot-out, dont le résultat s’est terminé sur un score de 7-6 : c’est dire si on est allé loin. Et plusieurs fautes contre le joueur ont été sifflés : dès qu’un contact avec mouvement vers l’arrière était remarqué, l’obstruction était sifflée (un peu comme le fameux shoot-out de Louise Versavel à la coupe du Monde contre l’Espagne). Confirmation de la tendance chez Jean-François Verpaele, mentor des arbitres jeunes. Une sévérité et une précision qui semblerait être une des directions vers laquelle il sied de se diriger.
Seniors, prise de risque
Rien de cela chez les Seniors, Dames et Messieurs. Jean-Paul Somers, autre coach d’arbitre, évaluait la chose un peu différemment : « On peut effectivement laisser plus jouer, mais c’est évidemment une prise de risque car il faut savoir jusqu’où on peut laisser jouer. Et alors il est important de garder la même ligne et la même dose. Et puis, ce sont aussi les joueurs qui facilitent ou pas les choses. Si les contacts sont plus rudes, cela peut changer la manière de juger. » Quand on revoit le film ou les photos des différents shoot-out, on remarque plusieurs points de discussion, que ce soit chez le gardien ou le joueur : la position du joueur en protection de balle complique encore plus le jugement.
Nul doute que le comité d’arbitrage nouvelle formule devra faire oeuvre de communication après évaluation de ces phases cruciales des finales; car d’autres finales nous attendent dans un peu moins de 3 mois.