Voilà plusieurs semaines que des incidents d’arbitrage sont relatés, au point de se demander s’il se passe quelque chose d’anormal dans le monde du sifflet et des acteurs de division Honneur.
Dans les échos de 3e mi-temps, ces incidents sont relatés, avec quelques réflexions sur le manque de respect auxquels la DH ne nous avait pas habitués, mais aussi et carrément dans les articles papiers où ce genre de faits ne sont habituellement pas rapportés. Au point que certains grands noms disparaissent ou arrêtent de siffler, ne supportant plus la pression ou l’impolitesse.
Une pression inhabituelle
« On sent une plus grosse pression chez les joueurs et les coaches », explique un arbitre. « De la pression, il y en a toujours eu », rétorque ce coach. Il est vrai que ce championnat 2021-2022 n’est pas comme les autres. On a réduit la division à 12 après deux saisons plus faciles à 14; entretemps, les équipes se sont encore renforcées et le niveau est à une hauteur encore jamais atteinte. On se demande vraiment ce que vont aller faire en Nationale 1 le Waterloo Ducks, l’Antwerp, le Daring, l’Herakles, le Braxgata ou le Beerschot. Ce sera insensé de les renvoyer plus bas. Il y a cette année un quart de la DH qui sera en position de descendre. « Oui certainement, mais il y a aussi les arbitres d’expérience qui commencent à manquer et les jeunes qui n’ont pas la personnalité pour s’imposer », explique cet ancien. « Il y a moins de fortes personnalités et ceux qui avaient une manière de siffler qui en imposait ont disparu pour 36 raisons. Ce qui fait que la moyenne est moyenne. »
Arbitrage flottant
Le même ancien explique que les joueurs et les coaches sentent très vite si l’arbitre n’est pas à la hauteur. « On a un arbitrage flottant et cela parle très vite, les coaches en profitent pour commencer à influencer le jeu : on connaît les noms et cela peut dégénérer; il n’y a alors plus de retenue. » Pourtant, des coaches interrogés estiment que l’arbitrage est en général correct et qu’évidemment, il y a des erreurs. Et que cela va dans les deux sens. « Par contre, on sent du laisser-aller. On est dans un des meilleurs championnats au monde, avec 5 entraînements par semaine. Il faut que les arbitres s’entraînent aussi, qu’il y ait au moins un entraînement semaine », rajoute ce coach. « On a besoin d’arbitres de plus haut niveau. Je ne sais pas ce qu’il faut faire mais il y a une direction qui est là pour cela. Ce que je vois, ou plutôt ne voit pas, ce sont les coaches d’arbitres en DH. Il y en a besoin. » Effectivement, les coaches d’arbitres sont devenus rares et auraient été placés en Nationale 1 pour former les futurs arbitres de DH. Un joueur de cette division s’est exprimé à ce sujet en rapportant que c’était infernal. « C’est plus bas de niveau que les autres années. » Ce qu’infirme un autre qui trouve au contraire que ce championnat est plus serein.
Manque de respect
Les faits d’impolitesse ont été rapportés par des arbitres. Alors qu’on est en pleine semaine de l’arbitrage, des fins de matchs se sont mal déroulées. La pression est là, les spectateurs mettent aussi la pression. Qu’un joueur aille s’en prendre à un spectateur, ça n’est pas bon non plus; même si on est dans la proximité.
Les vidéos
Les vidéos des rencontres circulent très vite et donnent raison ou tort à l’arbitre. Cela fait des années que nos militons pour montrer dans les médias ce genre de vidéo en expliquant la règle et en offrant la possibilité de clore la discussion sur les dites phases. « Nous arbitres, nous sommes prêts à reconnaitre une erreur; quoique certains aujourd’hui ne semblent plus aussi prêts à faire amende honorable. Mais nous sommes aussi prêts à entendre que nous avions raison et que les joueurs s’excusent. Tout le monde peut se tromper. » Ce serait formateur, cela peut faire diminuer la pression du public; cela peut aussi servir à conforter le rôle de l’arbitrage dans les compétitions. N’oublions pas non plus le rôle d’exemple que porte la DH et les autres divisions nationales par rapport aux jeunes.
Tolérance zéro
Il y a quelques semaines, un collaborateur des échos de 3e mi-temps relevait que le nouveau président de la Fédé Patrick Keusters avait été choqué par certaines phases de jeu et incidents entre joueurs et arbitres. Parlant alors de la fameuse tolérance zéro. « Oui, on peut en parler, mais il faudra alors que les règles soient très précises. Aujourd’hui, en termes de communication, on en est aussi à zéro », souligne cet arbitre. « Oui, mais il faut que les arbitres soient également à la Tolérance zéro en termes de leurs propres erreurs », rajoute un coach.
On n’est pas encore sorti d’affaire ! « On ne peut pas améliorer le championnat et pas l’arbitrage », conclut cet interlocuteur.
Tous ont souhaité rester anonymes tout en discutant très ouvertement de la chose arbitrale.
De tout temps l’arbitrage est sujet à critique, surtout par ceux qui n’ont jamais arbitré. L’humain qui se trouve derrière le sifflet a le droit de se tromper tout comme le joueur a le droit de rater une passe. Ce n’est pas pour autant que l’ont doit entendre des critiques acerbes voire insultantes. Nous avions il y a deux ans et plus un comité et un système de formation des arbitres qui a apporté des résultats fantastiques. Le « don’t change the wining team » a été mis aux oubliettes avec le résultat que l’on constate, hélas, à présent. Formation, entraînement, étude des matches sont les clefs de l’amélioration. Il n’est pas trop tard, mais il est temps.
Tu as tout-à-fait raison, Marie-Claude.
L article dit tout et son contraire…
Les coachs d arbitres qui officient habituellement en DH sont effectivement en D1 (à de rares exceptions) pour ce 1er tour. Après deux saisons impactées pas la Covid, il faut aussi aller voir les jeunes pousses en D1.
Il est temps que chacun sorte du bois plutôt que de faire des témoignages anonymes. Ces fameux « témoins ou interlocuteurs » ont peur de quoi? De représailles? De qui?
Il y a eu beaucoup de problèmes ces derniers temps. Mais comment voulez vous que de jeunes arbitres de moins de 25 ans fassent la loi sur le terrain face à des internationaux de 30 ans et des coach de 40 ans. C’est même un peu scandaleux d’envoyer ces jeunes au casse pipe.
D’accord avec l’article, il n’y a plus de personnalités fortes. Faites revenir les Duterme, Deneumostier et Van Elegem. Et demandez vous pourquoi les anciens quittent le bateau
Trop de fautes d’arbitrage : impossible de réaliser la tolérance 0
Bien l’article sur les arbitres 🙂. Faut que ça se règle avant que cela aille trop loin
On n’entend plus personne au comité d’arbitrage pour défendre les arbitres. La fédé est-elle devenue muette ?
C’est dommage que le jour de l’arbitre soit entâché d’incidents comme relaté dans la Libre. C’est vrai qu’il faut le signaler mais attention aussi de dire combien finalement beaucoup de match se terminent sans incidents et avec la satisfaction des joueuses