L’arbitrage vidéo du hockey existe depuis bientôt 10 ans et il a servi d’exemple pour d’autres sports, dont le football qui s’y est mis depuis quelque temps.
Un des arbitres vidéo du football est aussi arbitre de hockey. Laurent Colemonts est monté dans la fameuse cabine du VAR après une carrière en division 1 nationale de foot. Il officie plusieurs fois par week-end dans ce très discuté (dans la tribune RTBF) domaine de l’arbitrage.
Au football, les trois personnes qui compose l’équipe du VAR sont un arbitre, un assistant et un technicien. « Nous sommes, contrairement au hockey, tout le temps occupé à visionner les images; il n’y a pas un instant de pause. Toutes les phases duels, cartes, faute dans ou hors du rectangle sont visionnées : on doit avoir une image sûre pour pouvoir interpeller l’arbitre. Si on n’est pas sûr d’un hors-jeu par exemple, on n’appelle pas. Ca va très vite car on a des opérateurs très vifs. Pour chaque but, on part du début de a construction de la phase jusqu’au but. On a des silent check (des phases qu’on regarde pour être sûr qu’il n’y a rien et des checks où on profite d’un arrêt de jeu (balle sortie par ex.) pour dire à l’arbitre ‘attends, on vérifie quelque chose‘. Pour les goals, on vérifie toujours; à 99%, il n’y a pas de problème. Ca influe aussi sur le travail des assistants qui du coup, lorsqu’ils hésitent, ne lèvent plus aussi vite leur drapeau et laisse jouer: on a désormais la capacité de vérifier après coup s’il y a un hors-jeu. C’est un avantage indéniable pour le jeu offensif. »
Au hockey, c’est le capitaine qui doit faire appel au VAR et doit donner la raison claire pour laquelle il fait appel à l’arbitrage vidéo. « Là, il y a quelque chose qui ne va pas. S’il perd son appel, il n’en dispose plus et ça peut créer des injustices. Il y a des leçons à prendre dans les deux sports et le hockey peut tirer avantage de l’expérience du foot. Bien sûr, il ne faut pas comparer les deux sports. Au hockey, il y a le stick entre le joueur et la balle. » Effectivement, adapter ce domaine pourrait être intéressant.
Arrêter les clivages foot-hockey
Laurent Colemonts vient du foot. Il est aujourd’hui très impliqué dans l’école des jeunes de l’Amicale Anderlecht Avia. Il peut comparer les deux sports et prêche pour plus de modération quant aux avis et comparaisons entre les deux sports. « Quand je vois au niveau respect ce qui se passe au bord des terrains de hockey, je pense que le foot a un peu d’avance sur le hockey. Il y a des parents fair-play qui ont été mis en place pour intervenir en cas de débordements. Au hockey, il y a un problème structurel. Prenons ce terrain où nous nous trouvons en ce moment : il n’y a pas de délégué au terrain. Les parents prennent trop de place, ne laissent pas travailler les encadrements. On est passé de 15.000 à 50.000 : les contraintes sont différentes. Dans le temps, c’était encore faisable. Ce qui est remarquable, c’est que les nouveaux clubs acceptent ou sont proactifs dans la mise en place d’un cadre : ils mettent un délégué au terrain. Ce sont les anciens clubs qui ont plus de difficultés à se mettre au diapason. Et malheureusement, il n’y a pas de contrôle et pas de sanctions. »
Le problème n’est pas neuf. Le hockey a trop vite grandi. Une vision d’un footeux intéressante.
Bonjour,
je suis surpris par l’article, je viens moi même du monde du football et je pense qu’il y a un écart entre les deux sports.
Je remarque en général une différence entre le Fairplay dans les deux sports, il suffit de demander aux parents qui ont plusieurs enfants ou certains enfants jouent au football et les autres jouent au hockey…