Cela en vous aura pas échappé et vous avez été nombreux à demander ce qu’il se passait avec Jean-François Verpaele et son éviction comme coach d’arbitre.
Les commentaires élogieux reçus à la suite de cette annonce ne faisaient que renforcer le malaise.
« C’est bien simple, j’ai été viré par le CEO de la fédération: ‘’Je ne peux plus accepter tes coups de gueule.’’ m’a-t-il dit et écrit ». Il est vrai que lorsque JF s’exprime, il n’y va pas toujours avec des gants. « Il y en a d’autres qui ont écrit ce que j’ai écrit ou dit, mais ils l’ont fait avec la manière. Moi, je suis cash et c’est comme ça. »
A l’origine du coaching
Il y a une grosse dizaine d’années, un groupe de 5 arbitres mettaient sur pied une cellule de coaching d’arbitres. Grégory Uyttenhove, Jean-François Stappaerts, Paul Prick, Jean-Paul Somers et Jean-François Verpaele. « Je venais de me blesser et ne pouvait plus arbitrer. Un peu plus tard, Christian Zembsch nous rejoignait. » Ce travail de coach-conseiller des arbitres allait se développer pour permettre de les aider dans leur développement. Une tâche précieuse et appréciée, ainsi que le soulignent les nombreux commentaires sur Facebook.
« Il y a 7 ans j’ai proposé au Comité d’Arbitrage de créer, à mes frais, le concept FUTOP, ceci afin de peaufiner la formation. Deux groupes de 25 arbitres, ceci sur 3 ans. Le CA de l’époque a accepté. Ensuite j’ai créé le « Youth Talent » regroupant 14 jeunes de – de 20 ans, avec des formations encore plus pointues, plus accompagnées. Aujourd’hui, les 3/4 de ces jeunes ont fait des tournois internationaux, avec de superbes éloges des Umpire manager, et certains commencent en DH ! »
Renouvellement du CA
Ces dernières années auront été chamboulées au niveau du comité d’arbitrage, avec finalement sa suppression la saison passée et l’arrivée de règles plus strictes. Ce qui n’a pas manqué de titiller nombres d’arbitres d’expérience. Et a donné quelques énervements ou retraits d’anciens. « Il y a 15 mois, Fred Deneumostier a été remercié pour son travail à la tête du CA et on pensait que Jean-Paul Somers aurait continué le travail. Mais c’est dans une autre direction, plus football, que la Fédé s’est dirigée avec l’arrivée de Laurent Colemonts ». Selon Jean-François Verpaele (mais pas que lui), le style de communication a totalement changé : « Extrêmement « directif » ! Avec des dangers. Trouver, convaincre, former un arbitre prend 2 à 3 ans, le dégoûter ne prendra que quelques mois. En janvier, je disais en rigolant à Serge (Pilet) qu’au hockey, un jeune recevait une Porsche à 18 ans, qu’il arbitrait par passion, pas pour l’argent ! Ok un peu exagéré sur la Porsche, mais pas sur la passion. »
Verpaele est inquiet quant à ce qui se passe aujourd’hui. « Dans notre monde, nous n’arrêtons pas d’entendre parler de transparence, de clarté ; or, actuellement le nouveau système pour les désignations ne permet plus aucune visibilité, tout est « caché » ; personnellement, je ne pense pas que ce soit la bonne manière de diriger nos arbitres. Nous risquons de voir les dégâts assez rapidement. »
Transparence ?
Et s’il admet qu’il y eu peut-être des copinages par le passé, il soutient que l’arbitrage est quelque chose de sensible où il faut de la transparence : « Il faut connaître les arbitres avant de pouvoir les désigner pour telle ou telle mission. J’ai informé Serge Pilet du danger de ce système car cela entraînerait des frustrations et on risquerait de perdre des arbitres. Durant deux ans, on n’en a pas fait monter un seul de Nat 1 en DH, maintenant c’est la course, on les jette dans la gueule du loup. »
Mis sur le côté, JF s’est dirigé ailleurs en s’écartant de son ancienne fonction : « Je n’ose même plus aller coacher des jeunes, car ils pourraient être sanctionnés, et ils en sont conscients, et ça c’est très grave je trouve. »