La lettre ouverte de Mathilde Haine a provoqué quelque commentaires soulignant le manque de soutien des championnats féminin en termes d’arbitrage et de service fourni par l’ARBH aux Dames.
Si plusieurs de ses arguments sont bel et bien fondés, d’autres demandent des éclaircissements et des rectifications.
Trop peu d’arbitres F
Sur 230 officiels nationaux recensés à la Fédé, on compte seulement 20 femmes, soit 8% du total. Dans les 230, on compte non seulement les arbitres, mais aussi les coachs d’arbitres et les MO. Ces 20 Dames sont donc une goutte d’eau dans la mer d’arbitres Messieurs. Et en plus, dans les 20 arbitres F, on compte 2 ou 3 MO et au moins 5 joueuses en championnat national.
Les Dames le samedi
Si la raison principale est le manque d’effectif en arbitre (il en faudrait le double pour couvrir tous les championnats nationaux), une autre raison majeure qui prive les Dames d’arbitres de niveau est le fait que les clubs ont accepté de les faire jouer le dimanche (et à midi) : cela divise par deux la possibilité de doter ces compétitions d’arbitres nationaux. Tout simplement.
L’espoir existe
La Fédé a mis en place un programme de formation des jeunes et de recrutement qui ne portera ses effets que dans quelques années. Le nombre de jeunes filles a bien progressé en termes de membres, de quoi rattraper les garçons; on en est à 55% de jeunes garçons pour 45% de jeunes filles. Certes, on a vu récemment pas mal de jeunes arbitres être lancés dans le grand bain, mais ce n’aura été que pour cacher la défection des anciens arbitres qui ont quitté la corporation en nombre tangible. Il n’en reste pas moins que les Dames passent après les Messieurs dans tous les domaines et que c’est aux clubs de choisir : envoyer plus de femmes dans tous les domaines que couvre notre sport et développer une communication qui donnera des effets tangibles. Les diverses initiatives dans ce sens (Gender Equality, United Girl Power) sont intéressantes mais mettront encore du temps à porter leur effet..
Le débat continue !