Interview d’il y a trois ans et demi, au moment où Solie avait dû quitter son club de l’Indiana pour rester fidèle à sa ligne de conduite.
L’exemple d’Armand Solie doit susciter une prise de conscience à tous les niveaux. Il veut garder l’éthique au-dessus du reste.
Il est un des monuments du hockey belge. Armand Solie a trois JO au compteur, quelques titres de champion de Belgique comme joueur et comme entraîneur.
Mais son nom restera surtout lié à l’Indiana, le club qu’il a fondé à De Pinte. Un club qui a d’abord vécu dans l’ombre de la Gantoise et qui a longtemps fourni ses meilleurs éléments au club le plus en vue des Flandres. L’Indiana a grandi et il a récemment fait l’acquisition d’un deuxième terrain pour accueillir plus de 800 membres. Il y a deux ans, le club a également accueilli de nouveaux partenaires et membres du comité de direction.
Armand Solie, fondateur, président puis directeur sportif, a dû faire face à l’appétit de certains.
« C’était selon moi intéressant d’avoir des collaborateurs en plus. Le club était en progression et l’école des jeunes grandissait. J’ai vu arriver un sponsor pour le club qui m’a également bien fait comprendre qu’il fallait aussi que sa fille soit alignée en Cadets 1. Sa fille ne méritait pas sa place dans cette équipe, selon l’avis de mes entraîneurs. Je lui ai donc fait savoir que je ne fonctionnais pas comme ça. Il fallait rester honnête dans ce domaine.»
Solie allait rencontrer des soucis dans des réunions de direction, où d’un côté on voulait le nommer directeur sportif à vie, mais d’un autre côté on voulait lui imposer des choses qui allaient contre l’équité sportive.
« Certains sont arrivés dans la direction du club avec des ambitions pas désintéressées. Je comprends bien que des gens voulaient mettre de l’argent dans le club mais d’obtenir grâce à cela des passe-droits au niveau sportif, cela ne se fait pas. »
Fair-Play
Solie a toujours été un joueur fair-play. Il fut récompensé en son temps par un prix spécial du Fair-Play pour deux gestes en tant que joueur.
« C’était un match où un joueur avait fait une faute sur moi et l’arbitre l’avait sanctionné d’une carte rouge. Je suis allé trouver l’arbitre (c’était Didier Dockier) et je lui ai dit que son geste ne méritait certainement pas une carte rouge : il a accepté de l’annuler. A peine quelques dimanches après, il y a eu une altercation avec deux joueurs du Relais, rien de méchant, et les joueurs ont également hérité de cartes ; une des jaunes a tourné au rouge et j’ai été trouver Robert Frère pour lui dire que cela allait peut-être un peu trop loin ; il est revenu sur sa décision. Je ne voulais pas dans les deux cas que l’équipe adverse soit pénalisée injustement. » La chose a été reprise dans les journaux, ce qui a valu la distinction à Solie. Avec une couronne de laurier, Solie reçut un dessin personnalisé de Pad’R…
Le nouveau hockey
Solie comprend la tournure que prend le hockey aujourd’hui, avec l’argent qui rentre dans le circuit hockey. « Oui, c’est peut-être un peu naïf, mais je reste fidèle à l’ancienne éthique. Je ne veux pas voir ce que j’ai vu la semaine passée au foot où un entraîneur va engueuler l’arbitre et montre un très mauvais exemple pour nos jeunes. Ce n’est pas normal. J’ai été voir Racing-Dragons et j’ai entendu des paroles qui me semblent un peu déborder du traditionnel respect propre au hockey. Il y a maintenant des gens qui arrivent au hockey et qui n’ont pas notre éducation et notre éthique. Il faut faire attention à cela. »
Le nouveau public qui vient au hockey devrait selon Solie être encadré ; l’idée des stewards avait déjà été évoquée en ces colonnes. « Mais c’est peut-être aussi un peu naïf que de vouloir lutter contre cette tendance. » Sans doute pas puisque la fédé a lancé des actions sur le fair-Play, encore tout récemment.C’est l’éthique qui a donc fait que Solie a décidé de ne pas jouer le jeu que voulait imposer certaines personnes de son club chéri. « J’ai bien senti que j’allais avoir à chaque fois mettre mes valeurs de côté face à eux. Je n’ai pas voulu cela et je suis parti. »
C’est vraiment la mort dans l’âme que le fondateur du club a quitté l’Indiana. Il n’est pas resté longtemps hors du hockey puisque le Happy Waregem renaissait de ses cendres et que le jeune club l’appelait pour donner un coup de main. Il a donc repris le stick en main pour dispenser sa science dans un environnement incroyable, le site du Happy comprenant un tout nouveau terrain ainsi que des installations dignes des plus grands clubs multisports.
Bonsoir, nouvelle victoire de l’Old Club contre un descendant de DH en déplacement. Tojours pas de journaliste, à moins que je n’aie mal vu…0-3 après 16 ‘…3-3 à la mi-temps…la jeunesse et la vitesse contre l’expérience. Possession de balle et p.c (en tout, 12!, avec un grand gardien Florent Martin qui bloque tout en 2eme mi-temps) largement à l’avantage des étoilés! Début de la seconde mi-temps, à nouveau au sprint de la part de l’Old Club, 3-4. Puis 4-4, et à nouveau la jeunesse fait exploser la défense adverse 4-5..;le White sort son gardien à 3’, et sur un contre Tanguy Tambwe provoque un P.C. converti pleine lucarne (le 2eme) par Ali.. Le rêve (qui n’en est pas un pour le coach, José Brasa) continue! Didier