Le Joueur ayant disputé une quelconque rencontre officielle pour le compte d’une quelconque formation étrangère après le 1er septembre d’une saison ne peut ensuite disputer, en tant que Joueur, une quelconque rencontre officielle en Belgian League durant la même saison.
Voilà donc comment débute ce fameux article 8, ex-article 5, du règlement administratif et qui a déjà coûté cher en réputation à la fédération belge et qui a empêché plusieurs joueurs et joueuses de disputer normalement le championnat belge.
Un peu d’histoire
Lorsque les Messieurs de Louvain engageaient il y a plus d’une dizaine d’année la star allemande du moment pour se renforcer pour les 4 rencontres des play-offs, le monde du hockey était choqué et inventait ce fameux article 5 en interdisant à tout joueur de participer au championnat belge s’il avait joué dans un autre championnat après le 1er septembre. L’idée était de ne pas autoriser une équipe à se renforcer de l’un ou l’autre joueur uniquement pour forcer un résultat. Plus tard, la fédé rajoutait une règle imposant à une équipe d’inscrire la liste de ses joueurs avant le début du championnat : c’est la fameuse liste des 22. Cela était fait alors que la fédé ne pouvait pas gérer au mieux les qualifications, une gestion assez compliquée et demandant une révision constante. Avec 22 joueurs, plus les éventuels renforts provenant des jeunes du club, les équipes voyaient le noyau bloqué et cette règle allait être abandonnée plus tard.
L’article 5 allait être adapté de manière légère après diverses affaires qui écornaient l’image du hockey belge.
La fin du quelconque
Les derniers incidents qui ont émaillé le déroulement des championnats ont enfin fait prendre conscience à certains que ce fameux règlement était à réviser. La structure des championnats, la mondialisation du hockey, la réduction de la Belgian League à deux morceaux de 2 mois entrecoupé d’une longue interruption, les Indian League et Malaisian League, la Pro League, les nombreux tournois organisés un peu partout : tout cela a changé la donne. Il va se passer que les joueurs pro vont vouloir rentabiliser au mieux les 12 mois de l’année. Avec la Pro League, on voit déjà des étrangers, venus en Belgique en septembre, ne plus participer à la seconde partie du championnat et jouer l’article 8 à l’envers ! Pas mal de Belges participent au championnat australien en été. C’est dire si tout est devenu possible et si l’article 8 avec ses « quelconques » est devenu inapproprié.
Son interprétation est également sujette à de grosses discussions. Le cas Maraite aura été exemplatif : pourquoi Plennevaux et lui ne pouvaient-ils pas participer aux démonstrations en salle en Afrique du Sud alors que Boon, Gougnard et Van Doren (entre autre) ont pu participer à la Copa del Rey, ou d’autres à l’Indian League. Cette interprétation est catastrophique au niveau de l’image. Pourquoi interdire à Jade Close de participer à un championnat de son pays qui se déroule en une semaine et qui est qualifiant pour son équipe nationale ? Peut-on empêcher un joueur professionnel de maximiser son temps en jouant des piges alors que le championnat belge ne dure que 2 fois 2 mois?
Notons en marge de cette affaire que la fédé a logiquement infligé un forfait au Racing pour son match pour la troisième place et c’est donc l’Amicale Anderlecht qui décroche le bronze en championnat de Belgique indoor.
Quelle solution ?
Comment modifier l’article 8 de façon à ce qu’il ne puisse plus créer de drame au niveau des joueurs appelés à jouer à l’étranger pour des prestations de courte durée. Tous les autres pays sont moins regardant que nous. Aux Pays-Bas, la règle de participation à 2/3 du championnat était appliquée il y a déjà de nombreuses années; on ne peut participer aux play-offs que si on a joué un nombre minimum de rencontres. Mais cela, c’était avant alors qu’on assiste aujourd’hui à des rikiki League engendrées par le calendrier international. Il faudra tenir compte du droit au travail et du caractère très temporaire du championnat de Belgique. La solution ne sera pas simple : elle devra être prise en tenant compte de l’intérêt des clubs mais aussi des individus.Et en se posant les bonnes questions. La prise en compte du système de qualification pourrait être une excellente alternative. On pourrait imaginer une refonte de ce système qui empêcherait d’aligner trop vite un renfort impromptu.
Et en tout cas éviter une règle sujette à interprétation comme l’actuel article 8.
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