Pierre-Emmanuel Coppin est rentré de Suisse pour faire partager son expérience et se donner des objectifs de haut niveau.
PEC, les trois lettres magiques cachent le nom d’un hockeyeur belge qui à 37 ans a déjà bien roulé sa bosse. Originaire de Chaumont-Gistoux où il prenait le stick en main en 1986, il allait passer à Louvain-la-Neuve, à l’OIA, au Watducks, puis en Hollande à Rosmalen et au MOP, puis retour au Lara : « Là, j’ai été joueur, coach des Messieurs, des Dames, responsable de l’école de jeunes; tout cela pendant 6 ans. Après, j’ai été à Leuven comme coach des Dames et analyste vidéo des Messieurs pendant 4 ans. »
Commence alors l’aventure helvétique pour PEC. Direction Genève. Il arrivait comme coach de l’équipe Messieurs du Servette, job préféré à celui de coach des U21 canadiens. « J’avais un contrat de trois ans avec pour objectif de gagner le premier titre du club. J’ai reçu trois années de plus comme responsable de l’école des jeunes puis comme directeur technique du club. J’ai également fait les équipes nationales tant outdoor qu’indoor, avec entre autre un championnat d’Europe en salle et également la responsabilité des dames. »
PEC amenait quelques joueurs belges au sein du Servette : Juane Garreta, Laurent Dierickx en salle, Nicolas Collard, les frères Dincq. « J’ai eu Arnaud Becuwe, l’international français. J’ai un titre de champion, quatre titres de vice-champion et deux coupes de Suisse. » Le plus suisse des Belges remportait également un titre d’entraîneur de l’année, tous sports confondus : »Oui, une belle consécration; le deuxième du trophée, c’était l’entraîneur de l’équipe nationale de foot qui venait de jouer la coupe du Monde. »
Le niveau salle suisse est bien plus élevé que le niveau outdoor. « Oui, mais c’est un autre hockey que celui que nous pratiquons en Belgique. Le Suisse est plus proche de l’Allemand. La Belgique joue plus en ping-pong : c’est très vertical, il faut marquer plus que l’autre – très direct -, alors qu’en Suisse, on est plus patient, plus posé sur la contre-attaque et sur la recherche de la faille de l’adversaire. Il y a beaucoup plus de rotations, beaucoup plus de mouvements : il y a beaucoup plus de tirs au but. Cela va plus vite alors que les Belges jouent plus sur le physique. Défensivement, c’est une mentalité complètement différente. Le rythme suisse est beaucoup plus élevé. Le mélange des deux sera très intéressant à effectuer. Je n’ai pas la prétention de vouloir apporter la méthode suisse ici. »
Nul doute que la combinaison des deux hockey apportera à Namur, club où il est assistant d’Olivier Jacob, et aux équipes nationales belges dans lesquelles il est impliqué, un plus indéniable.
Coppin a beaucoup appris en Suisse où il a passé tous les examens possibles. Il a suivi nombre de formations et son retour en Belgique devrait lui ouvrir de nouvelles voies, non seulement à Louvain-la-Neuve où il est coach outdoor, mais dans d’autres sphères : c’est en tout cas son ambition.