C’est un film consacré à son exposition au BPS22 à Charleroi qui nous a fait se souvenir que Bénédicte Henderick, plasticienne, était aussi internationale de hockey.
La revoir 30 ans après les titres rasantais et plus de 20 ans après qu’elle ait raccroché le stick nous fait souvenir de la grande époque de la Rasante et du hockey flamboyant des années 80.
Des années joyeuses
« Béné » a débuté le hockey au Racing où elle a fait ses classes jusqu’à arriver en équipe première, elle rejoint la Rasante où elle décroche plusieurs titres de championne de Belgique entre 1987 et 1991. Vint l’affaire Rasante et elle quittait la rue Sombre pour le Sportkot et l’équipe de Louvain avec laquelle elle remportait un nouveau titre en 1993: « J’y jouerai jusqu’à mes 32 ans en décrochant quatre nouveaux titres entre 96 et 99, puis j’ai raccroché et me suis consacré à mon métier et à la peinture.Louvain, c’étaient Renaer, Beckers, Leclef… » En équipe nationale, elle récoltera 23 capes entre 1984 et 1990. « J’ai d’abord été capitaine en équipe jeunes scolaires et juniors, avec des voyages en Afrique du Sud, de gros souvenirs. Avec l’équipe A, je me rappelle de déplacements à la coupe intercontinentale de Philapdelphie qui était qualificative pour la coupe du Monde, à Padoue, à Singapour. Le goût des voyages s’est développé chez moi et de Singapour, je suis partie seule pour un périple en Asie du Sud, notamment en Thailande. » Bénédicte Henderick se rappelle encore des coupes des clubs champions avec la Rasante et de voyages à Moscou et en Suède. « En équipe nationale, c’était avec les soeurs Caesens, Karine Coudron et Alain Geens comme coach. Avec la Rasante, j’ai eu Bert Wentink comme coach. C’était festif : après les matchs, la troisième mi-temps était épique. On s’entraînait sérieusement mais après, c’était joyeux. » Elle reconnait qu’elle a connu la fin d’une ère joyeuse où toutes les équipes participaient à la troisième mi-temps. « C’était une période de transition et après, les choses sont devenues plus sérieuses. Mais que de bons souvenirs. »
Place à la peinture
Après le sport, la création est devenue sa passion. Professeur de peinture à la Cambre, elle possède un atelier à Mons et enseigne à l’Ecole des Arts. Elle a établi des projet pluri-disciplinaires avec l’étranger. « J’ai beaucoup voyagé et j’ai établi des connexions entre la Belgique et Haiti ou encore l’Afrique. Avec Haiti, j’ai un projet de travail sur textile; nous avons des parrainages entre mes écoles en Belgique et l’Afrique qui est mon second pays. »
Bénédicte a souvent exposé, possède un site où vous pouvez vous rendre compte de l’étendue de sa passion. « La création est ma passion. Je m’exprime dans ma peinture. »
Encore un oeil sur le hockey
Si Bénédicte Henderick a quitté les terrains, elle garde un oeil attentif sur les Red Lions. « Ca me passionne. Je regarde aussi les Red Panthers, mais je suis un peu déçu pour elles. Si je ne vais plus au terrain, j’ai tout de même des neveux et nièces qui jouent au Léo. De mon passage par le hockey, je retiens l’esprit d’équipe, se battre en groupe; et puis les voyages que j’ai fait, et que j’ai continué tout au long de ma carrière. » Une sportive-artiste, complète et multi-disciplinaire, aussi bien en art qu’en sport : elle fut également une excellente tenniswoman puisqu’elle a gagné la coupe de Borman !