C’est un vent favorable qui nous a fait parvenir ce « message » d’un dirigeant de club adressé à l’ARBH. Un message qui crie au secours pour ses équipes premières à cause du manque de disponibilité des joueurs et joueuses des équipes nationales pour leurs clubs d’origine.
Un message, une lettre, une note qui devrait ouvrir le débat plus sérieux, plus en profondeur et plus ouvert, semble-t-il, que ce qu’il n’est à l’heure actuelle entre la Fédé et les clubs.
Voici cette lettre, avec quelques adaptations faites dans le texte pour la rendre compréhensible au lecteur.
En salle, notre équipe Dames pouvait très légitimement postuler pour le dernier carré, voire la finale. Elle peut aujourd’hui déjà l’oublier avec les départs en Pro League de A. et de B.; et « cerise » sur le gâteau, notre joueuse C nous a été rendue blessée par l’équipe nationale salle, le médecin l’ayant décrétée blessée pour plusieurs semaines (saison salle terminée et début outdoor compromis).
Pour ce qui est de notre équipe Messieurs, la situation, déjà désagréable depuis deux ans, ne s’améliore pas avec 4 joueurs titulaires indoor partis en Australie et deux « préservés » pour le championnat d’Europe à Berlin. La Nationale 1 nous tend les bras. Aurais-je dû recruter à prix d’or des « mercenaires » à l’instar d’autres clubs ?
Je suis parti du principe, éthique, qu’avec le nombre de joueurs sous contrat, je devrais pouvoir avoir un 8 compétitif le dimanche. Comment puis-je dans ces conditions pouvoir jouer une compétition pourtant organisée par l’ARBH ? Le préjudice sportif et financier (avec les primes attribuées par messponsors) sera significatif. Ça, c’est déjà pour la compétition indoor.
L’outdoor promet de ne pas être en reste avec deux matches de Pro League en Allemagne en plein championnats Dames et Messieurs en Mars et ce, alors que les DH joueront le « money time » : on rejouera alors les retours de chaque poule, donc les classements pour les playoffs et les playdowns. Et comme si cela ne suffisait pas, Adam Commens (HPM) a annoncé qu’à partir du 1er mars, les BNT s’entraîneront du lundi au jeudi inclus. Concertation en amont sur le sujet ? Zéro. Toujours la politique du fait accompli si chère au High Performance Manager.
Alors qu’en même temps, vous demandez aux clubs de faire le nécessaire pour garder les Red Lions dans les clubs belges (un club vient de le faire pour D., sans faire de folies), ils ne pourraient plus être présents aux entraînements du club, ni entraîner les jeunes le mercredi, etc, etc… La formule actuelle du championnat n’est que dans l’intérêt des BNT. Cette situation n’est plus tenable ni sportivement, ni financièrement. Pour mémoire, lors des deux finales Messieurs, nous avons été privés chaque fois d’un de nos meilleurs éléments (l’un pour toute la saison suite à une blessure lors du dernier match des Jeux Olympiques, l’autre s’étant aligné à moitié valide suite à une surcharge de powertraining avec les Red Lions).
Ce constat est largement partagé en Europe.
Pour ce qui concerne mon club, qui a payé un assez lourd tribut ces dernières saisons, je veux que mes joueurs et joueuses repris en BNT soient présents à tous nos entraînements et continuent à prester auprès des jeunes du club comme leurs contrats le prévoient.
Il y aura toujours pour nos équipes nationales une compétition à jouer et à gagner, et donc il y aura toujours une raison d’exiger de disposer des joueurs quasiment full time. Comme l’a d’ailleurs déclaré Marc Coudron dans une interview à l’Echo. Dans ces conditions, ne vous faudrait-il pas plutôt mettre les Red Lions en contrats full time pour la BNT : cela se fait dans d’autres sports, tel le rugby, en Nouvelle-Zélande et en Australie…
Même si les propos sont déformés il faudra bien un jour appeler un chat un chat. Un peu d’arithmétique élémentaire … si l’on divise un budget DH pour un club disons de 1000 joueurs pour faire simple on arrive à l’équivalent d’un budget de 250 à 500 € par joueur… et encore sans équipe DH dames. Connaissez-vous beaucoup de parents qui accepteraient de voir une si grande part de leurs cotisations partir dans ces dépenses DH ? Je ne connais aucune entreprise qui peut être viable à long terme avec des finances déséquilibrées. Il est temps qu’en face de dépenses il y ait des recettes. En caricaturant “ pas les recettes pour les équipes nationales et les dépenses pour les clubs “ et croyez-moi je suis tout à fait partisan de continuer à pousser nos équipes nationales aux plus hauts niveau mondial. Le projet sportif oui le montage financier non !