C’est ce 10 avril que Morgane Vouche fêtera ses 32 ans. Un anniversaire teinté d’une pointe de regret mais aussi de fierté après une très longue carrière au plus haut niveau.
Mo raccroche son stick au terme de 27 années passées à taper la balle blanche avec une combativité légendaire.
Elle débutait à l’âge de 5 ans au Parc et intégrait la division Honneur à 13 ans, munie d’une dérogation comme on n’en fait plus. Elle remportait cette année-là (2002) le titre de championne de Belgique. Elle restait 7 ans en équipe première, jusqu’au moment où le Parc était relégué en Nat 1. Elle jouait alors 4 ans au Wellington, puis 5 ans au White Star pour finir sa carrière au Waterloo Ducks, pour 3 dernières saisons. Elle intégrait l’équipe nationale en 2007 où elle totalisait un peu plus de 120 caps. « J’ai joué quelques coupes d’Europe (à Rome où la Belgique intégrait la division A), Monchengladbach, San Diego, Kazan où nous touchions de près le rêve olympique. » Vouche se distinguait également en salle où elle participait à la coupe du Monde de Leipzig et encore cette année à la coupe d’Europe de Minsk; elle totalisait là 18 caps entre 2014 et 2020.
4 titres
Morgane Vouche a eu le bonheur de décrocher un titre de championne de Belgique dans les 4 clubs où elle a joué. En 2002 avec le Parc au moment où elle intégrait l’équipe première, avec le Wellington en 2011, avec le White Star en salle et avec le Waterloo Ducks en 2018. En salle, elle décrochait au total 8 titres, 4 avec le Parc, 1 avec le White et 3 avec le Wat’. « C’est assez particulier de décrocher à chaque fois un titre. Oui, j’ai changé de club car il me fallait à chaque fois un nouveau challenge. C’est très beau de rester une clubwoman, mais intégrer une nouvelle équipe, c’est encore plus beau en termes d’assimilation d’un nouveau jeu, d’une nouvelle équipe. C’est compliqué mais ça m’a fait progresser à chaque fois. Et ces titres restent pour moi les plus beaux souvenirs de ma carrière hockey. » Si ces titres restent d’excellents souvenirs, c’est son éviction de l’équipe nationale en 2012 qui lui reste en travers de la gorge.« C’était un peu avant le qualificatif olympique de Kontich. Les raisons en restent obscures. »
Il est temps d’arrêter
Mo raccroche le stick après 19 années passées en DH. « Ca fait long (sourire). Ca fait beaucoup d’heures d’entraînements, beaucoup de matchs. Je suis très active dans la vie professionnelle et cela devient dur de combiner les deux. Arriver en vitesse à l’entraînement après une logue journée de travail, 3 fois par semaine, cela devient de plus en plus compliqué de récupérer : physiquement, et mentalement. On est obligé d’avoir un boulot : les Messieurs peuvent bénéficier d’un défraiement, les Dames pas; et nous devons donc avoir un boulot à côté du hockey. » Vouche a pris quelques coups dans sa vie : « J’aime avoir la balle au stick, je suis du genre combative et qui dit combativité, dit contacts et donc coups; mais c’est normal, c’est le jeu. »
Morgane Vouche est très heureuse d’avoir connu cette carrière hockey : « Quand on est dedans, on ne s’en rend pas compte. Mais c’est un bonheur que d’avoir vécu tout cela. »
Elle raccroche définitivement le stick. « Je n’avais pas prévu d’arrêter aussi brusquement. C’est une drôle de fin. Je suis sportive et je vais peut-être tâter d’un autre sport. Je n’ai pas encore envisagé la chose. »