En 2017, Bruno Michielssen décidait de partir à l’aventure et de changer d’air. Après une longue carrière en équipe première du Wellington, il partait pour l’île de Las Palmas et allait jouer pour Taburiente, un club de Nationale 1. Il y côtoiera notamment Ricardo Santana qui vient de ce club et qui ira jouer en Belgique. « J’avais déjà joué à Barcelone et le hockey espagnol, je connaissais déjà. J’ai fait 3 saisons à Taburiente, dont un barrage pour monter. C’est là que j’ai rencontré ma compagne en en 2020, on décide de retourner sur le continent. » Destination Marcq en Baroeuil, dans la région lilloise. Michielssen arrivait au Polo en tant que T1 de l’équipe Messieurs et coordinateur des jeunes grand terrain.
Première grande expérience
Il avait déjà rempli des fonctions de cadre en Belgique, notamment dans son club et également en District et en Be Gold. « C’était ma première expérience chez les Seniors et cela se passe bien. La première saison n’a pas été complète à cause du Covid. On vient de terminer 6e sur 10 en Elite. Il y a 4 clubs au-dessus du lot : Montrouge, Lillhoc, le Racing et Saint Germain; ces clubs ont du vécu. On leur a tout de même causé quelques soucis. Notre but est de faire la différence avec les clubs du dessous et cela a réussi. » Dans son noyau, il peut compter sur les frères Fourcroy qui ont joué dans le temps au Pingouin ou encore sur le frère de Guido Barreiros, Romero (Pitcho). Le plus connu est Aristide Coisnes qui a joué au Léopold et qui termine sa spécialisation en médecine à Lille. Michielssen a rencontré le Stade Français dirigé par François Fabri. « Ils ont terminé 7e. Il y a 10 clubs dans la division Elite; 9 sur 10 sont à Paris et dans la région lilloise; seul Lyon est plus éloigné. La structure est identique à celle de la Belgique. On n’a pas de grands déplacements, ce qui n’est pas le cas en Nationale 1. Dans le Nord, il y a beaucoup de clubs, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Le Polo est le premier ou le second club de France comptant le plus de licenciés. On a 530 membres dont 300 jeunes. Et on a une liste d’attente de plus de 100 jeunes. Hélas, on n’a qu’un seul terrain. Que les Belges connaissent car on en a fait l’inauguration en 2017 avec une rencontre entre les Bleus et les Red Lions. »
Un championnat affaibli
Le départ de tous les joueurs internationaux vers la Belgique a quelque peu affaibli le niveau du championnat français. « C’est une plus-value pour l’équipe de France que d’avoir tous nos joueurs à l’étranger mais cela a eu un gros impact sur la qualité du championnat. Sans doute que cela changera après 2024 et qu’ils reviendront chez nous. Et puis, il y a aussi le fait qu’il n’y a pas de championnat U19 en France. Ou bien les jeunes montent tout de suite en équipe première après les U16, ou bien c’est perdu. Ici dans le Nord, on prévoit des compétitions entre U19 pour compenser. Le développement du hockey est freiné par l’étendue du pays; heureusement, dans la Métropole, on compte beaucoup de clubs et on peut se développer. Le Polo se porte bien, il y a beaucoup de gens motivés et de l’ambition. La Ville soutient le club et en plus, avec les JO, le Nord est une terre d’accueil pour les équipes qui viendront à Paris. Notre terrain est aux normes les plus élevées, on va recevoir une nouvelle tour pour la TV. Dans les médias, c’est limité mais la Voix du Nord vient régulièrement nous suivre. »
Un vrai métier
Bruno Michielssen est arrivé après les Canaries et il a pu bénéficier d’un contrat. « Je suis employé par le club avec un contrat solide. Personnellement, je trouve que c’est beaucoup plus confortable et qu’on ne doit pas chipoter avec des statuts d’indépendant. J’ai peut-être de la chance : la France, c’est chouette, c’est un championnat intéressant. Avec mon équipe, l’ambition est de se maintenir dans le milieu du classement, en progressant avec nos jeunes. On a une parité garçons/filles. Le club est ambitieux mais reste les pieds sur terre et c’est très sain. »
Bruno Michielssen est un de ces Belges qui réussissent à l’étranger et cela valait bien de le souligner.
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