La photo est amusante : c’était samedi matin sur le terrain 1 de l’Old Club. Un derby Neupré-Visé en jeune. « Qui aurait pu imaginer un tel match il y a quelques années ! « , s’écrie Jean-François Bourlet, le président du club local.
En fait, les deux jeunes clubs utilisent le terrain de Rocourt en attendant de pouvoir bénéficier de leur propre terrain.
7 clubs en province liégeoise
La province de Liège compte 7 clubs. L’Old Club (754 membres), Embourg (716), Verviers (458), Hannut (396), Huy (316), Neupré (122) et Deers (25). D’autres clubs sont proches et possèdent une connexion avec Liège. « On parlait dans le temps de la communauté Principautaire qui regroupait 10 villes liégeoises et 10 villes thioises« , souligne le sémillant président. Sans aller trop loin, Le Stix (563), Saint-Trond (310), Genk ((248), Maasmechelen (05) et Tongres (46) forment un ensemble de clubs pas trop éloignés. « La Fédé a d’ailleurs organisé des compétitions supra-régionales via des poules mixtes LFH/VHL. C’est tout de même plus confortable pour des jeunes de jouer un match St-Trond-Old Club (40km) qu’un match Mons-Old Club (128km) ou Old Club-Tournai (174km). »
Trop peu de hockey
Reste que le nombre de clubs reste trop restreint en région liégeoise et que le développement est moindre qu’ailleurs dans le pays. « Nous devrions avoir 10 clubs dans notre région et monter vers les 5.000 membres. Nous ne sommes que 3.000 en Province de Liège. Mais ça se développe. Ainsi, Hannut a longtemps souffert avec un peu plus d’une centaine de membres avant d’obtenir son terrain et son club house : il est monté en un coup à près de 400 membres. »
Neupré, gros espoir
La création du club de Neupré va certainement aller dans le même sens que celui de Hannut. Soutenu par la commune et par quelques dynamiques dirigeants, le club est rapidement monté à plus de 120 membres. « Il y a eu une conférence donnée par Vincent Vanasch mardi dernier et la salle était comble. Sociologiquement, cette commune va incontestablement attirer du monde. Dès que ce club aura un terrain, il montera vers les 400 membres. C’est le cas de petites villes en Flandre où le hockey s’est installé et a rapidement progressé. Ici, dans notre région, ce n’est pas aussi facile d’installer un terrain. »
Li Toré en 68
Jean-François Bourlet se souvient de la création de son club de Li Toré en 1968. Il s’était installé sur le site du Football club Liégeois, l’actuel site de Kinépolis. « Nous avons pu jouer sur un terrain de foot plutôt crasseux mais après 3 ans nous avons du céder notre place au foot. C’est alors qu’Yves Baré a créé un complexe sportif à Wihogne, pas loin du nouveau club de Tongres; nous nous y sommes installés avant de revenir plus tard à Rocourt pour fonder l’Old club. Le complexe de Wihogne existe toujours. » Le Liégeois explique que la construction d’un terrain en Wallonie n’est pas toujours facile et qu’il faut parfois déplacer beaucoup de terres pour arriver à avoir une belle surface plane. Les gros travaux de Rocourt en furent une bel exemple.
Le chat qui se mord la queue
Le développement du hockey est une question de terrain et de volonté de créer. « Si on veut des membres, il faut un terrain. Et si on veut un terrain, il faut des membres. C’est le chat qui se mord la queue. La Province s’est développée moitié moins que le reste du pays. Reste qu’on a triplé de nombre de membres en 6 ans, grâce à ces terrains qui sont le passage obligé pour pratiquer notre sport. On peut prendre une solution intermédiaire en accueillant un club sur une courte période. Ce fut le cas chez nous pour Hannut qui est resté 3 ans, mais il ne fallait pas prolonger sous peine de voir le club disparaître; on voit le résulta aujourd’hui avec Hannut et ses 400 membres. »
A Malmédy
JF a entendu parler de la création d’un club à Malmédy. « Ah ça, ça me rappelle des souvenirs. Ce club a existé dans les années ’70. Je me souviens qu’on devait apporter des filets pour leurs buts, car ils n’en avaient pas. Malmédy jouait en vert et jaune. »
L’espoir est là, il reste à trouver des gens dynamiques et des soutiens communaux pour attirer les jeunes vers notre sport. Le sport, un garant pour une jeunesse qui y trouvera un environnement sain et éducatif.
Très chouette article ! Merci PhD