Le président du Pingouin, Mathieu Bertrand, nous a reçu dans l’ambiance très joyeuse du nouveau club house du parc de la Dodaine. Une réussite qui s’est fait longtemps attendre mais qui est aujourd’hui un des points forts du club.
Une belle saison salle
Le premier point abordé est celui de la saison hivernale qui vient de se terminer et qui fut un succès. « On a installé une double tente pour placer deux terrains salle. Cela a très bien marché avec beaucoup d’équipes loisirs : les terrains étaient pleins les lundi, mardi et mercredi. Pour ce qui est de la DH, on se maintient en Messieurs et on monte en Dames. Pour le championnat, le système veut qu’on ne sait pas où on jouera le dimanche, mais de toute façon ce fut toujours plein et cela a enchanté nos membres. » Financièrement, le club a fait l’effort d’acheter les deux terrains, de nouvelles bommes et des buts. « Une saison, ça coûte grosso modo 100.000 euros avec l’installation de la tente et du système de chauffage et d’éclairage. On est proche de l’équilibre; on a maximum 10.000 euros de déficit. Mais c’est un service aux membres, on continue la vie de club et ça garde l’ambiance. » Le club a aligné 41 équipes jeunes et 17 équipes seniors. Il n’est toutefois pas prêt à recevoir la DH, les tentes étant trop étroites. « On cherche un endroit industriel où on a assez de place pour avoir des tribunes; on a les deux terrains. Pas facile à trouver…Et puis budgétairement, on n’est pas prêt à faire supporter ces coûts à nos membres. »
Les terrains sont bons
On se rappellera les déboires du club quant aux fondations du terrain du haut. Des affaissements ont eu lieu suite à une erreur des ingénieurs qui n’ont pas tenu compte du sous-sol boueux. Ces soucis sont depuis pas mal de temps oubliés. « Tout va bien. Le terrain du bas, qui est celui où on dispute nos matchs des équipes premières, est récent. Celui du haut devra être remplacé à terme mais il est encore excellent. »
Une nouvelle dynamique
L’arrivée du nouveau club house a changé la vie du club. « Ca donne une nouvelle dynamique. Ca change la vie. C’est génial. On peut enfin tenir des activités chez nous avec beaucoup de place, on a des dîners d’équipes. La vue sur les terrains est superbe. » Quant à la fameuse cabane du club, elle doit être détruite. « Oui, ça fait partie du contrat qu’on a avec la Ville. Mais on la laisse encore debout, le temps que le club d’athlétisme voie son terrain terminé. La piste est en train d’être refaite. On a une bonne entente avec les clubs qui sont localisés dans le parc. Ils nous ont aussi aidés auparavant, lors de nos tournois entre autre, et on leur rend la pareille. On accueille les clubs de tir à l’arc et de fresbee qui n’ont pas de terrain. Le rugby nous accueille lors des tournois pour placer des tentes. Il y a une bonne entraide. »
Et les finances
Le Pingouin ne cache pas son budget. « Ben c’est publié. On a eu un budget d’1,8 million pour le club house, soit deux années de notre budget de club. On a quelques semi-professionnels comme joueur, mais pas d’étrangers du niveau Red Lions. On a un budget global Dames-Messieurs d’environ 250.000 euros, ce qui pour la D1 est un très beau montant. C’est ce qu’on est capable de faire et on ne va pas mettre plus. On a des finances en équilibre; le Covid n’a finalement pas trop impacté le club, mais bien le sponsoring et les partenaires où il est difficile d’en trouver : la crise est bien là. »
Objectif demi
Sportivement, les deux équipes premières se comportent bien et jouent le top 4 en outdoor. « L’objectif, c’est les demi-finales. Les équipes se sont bien préparées. Après, tout peut se jouer en match aller-retour. On ne serait pas catastrophés si on ne montait pas. Si on monte et qu’on a des moyens pour se renforcer, on le fera dans la limite de nos possibilités. Mais pas plus : on gère sainement. »
Modifications aux infrastructures
Le club est occupé à étudier un plan à 7 ans pour améliorer ses infrastructures. Dans ce plan, la rénovation du terrain du haut sera prévu. « Avec les nouvelles règles d’Infra Sport, on doit prévoir un plan de 7 ans dans lequel tout est prévu. Une fois ce plan approuvé, on ne pourra plus rien leur demander dans ce laps de temps. On a donc formé un groupe qui pense bien les choses. On pense à une tribune, à l’éclairage, a un système d’accroche pour la tente salle de façon à ne plus mettre de poids en béton sur le terrain, aux dug-out, etc. C’est vraiment une étude en profondeur et une grande réflexion à long terme. »
La formule est géniale
La formule de championnat à deux tours apporte au second tour des rencontres à haut niveau de suspense. « Question ambiance, spectateurs, enjeu, c’est très bien. Ca amène du monde, c’est tendu; on préfère ça à des rencontres sans enjeu immédiat. Je ne suis pas contre le championnat en ligne, mais amener des matchs de barrage, des matchs à enjeu; c’est génial. Des matchs aller-retour, ça ne me parait pas choquant. Quand je vois le bottom 6, c’est évidemment dur pour les 4 qui descendent mais cette mini-compétition, c’est passionnant.
Un bar original
Le nouveau club-house a permis d’installer un bar digne d’un grand club. « Nous avons une formule originale qui fonctionne avec une équipe de 35 étudiants encadrés par quelques membres bénévoles. Le bar ferme à minuit (ndlr : ce qui est finalement assez tard pour un bar de club). »