Les deux saisons passées, on a beaucoup entendu des blessures aux ischios pour justifier les absences de l’un ou l’autre joueur. Si quelques contagions à la Covid-19 sont passées sous cette identification (si! si!), il est vrai que cette fréquente blessure des hockeyeurs n’est pas anodine et est même une des top au hit parade de leurs ennuis de santé.
Julien Rysman nous a expliqué comment il prépare ses Red Lions et les amène à faire des exercices spécifiques pour éviter ce type de blessure.
Propre au hockey
« Le hockeyeur est constamment penché en avant en courant et cela fait que la chaîne postérieure de la jambe est constamment sollicitée. Avec terrain les terrains mouillés, la vitesse de la balle est rapide, le physique et la vitesse du geste est très exigeant pour les ischios. On essaye d’avoir un bon équilibre entre la force musculaire les fléchisseurs du genou (les ischios) et les extenseurs (le quadriceps); cela dépend bien sûr d’un joueur à l’autre et des bras de levier, de la longueur de la jambe et de celle des muscles. Cela dépend aussi du type d’effort : un défenseur ne fait pas la même chose qu’un attaquant. Les défenseurs jouent constamment en regardant devant eux, les attaquants regardent derrière eux, les milieux font les deux. Les rotations et les torsions au niveau des muscles sont complètement différentes. Les défenseurs font des courses beaucoup plus linéaires tandis que les milieux ou les attaquants font des mouvement un peu dans tous les sens. »
Comment on se blesse
« C’est souvent un mécanisme excentrique : lorsque la force exercée sur le muscle est supérieure à la contraction du même muscle, il y a possibilité de blessure. Cela peut être une poussée dans le dos, une réception mal exécutée, une glissade : en général tout ce qui se fait en décélération. »
Que faire pour l’éviter
« Il faut faire des exercices excentriques, des contractions musculaires qui permettent d’allonger la fibre musculaire contre résistance (les nordic hamstring) : c’est pas toujours évident à réaliser, car il faut le faire avec une bonne récupération et du repos le lendemain, car cela fragilise le muscle. A faire avec un kiné ou un préparateur physique. C’est à faire absolument : ce genre de préparation est indispensable au hockey, c’est démontré. »