Evoquée par Damien Russell dans son « Oeil sur le Braxgata », l’affaire Orée-Brax a fait couler beaucoup d’encre. Le jugement de l’affaire, concernant la participation d’un joueur mais pas de l’autre après une contamination, symbolise toute la difficulté de gérer la crise par les clubs.
L’appartenance des joueurs à deux bulles différentes a coûté cher (selon le Braxgata) à son club : Loick Luypaert avait été en présence d’un joueur positif au Covid lors d’un lunch et le médecin de l’équipe nationale a décidé que Luypaert ne pouvait pas s’aligner en rencontre de championnat; l’annonce avait été faite à peine deux heures avant le début de la rencontre entre le Braxgata et l’Orée. Par contre, Manu Stockbroekx, qui s’était entraîné également le même jour lors d’une séance de fitness avec le joueur contaminé, n’a pas reçu d’interdiction de la part de l’équipe nationale. A la fureur du Braxgata qui a introduit une réclamation à l’ARBH.
Le comité de contrôle, saisi de la chose, avait rendu son verdict : la plainte était recevable mais le CC ne voyait pas de raison de faire rejouer la rencontre, l’Orée n’ayant pas fait de faute en l’état.
Les arguments du Braxgata
Loick Luypaert, Manu Stockbroekx et le joueur contaminé (qui ne l’apprendra que le dimanche après un test effectué vendredi suite à un avis comme quoi il avait été en contact le dimanche précédent avec un Covid) s’entraînent ensemble le mercredi dans une salle de fitness. Après le fitness, Loick et le joueur contaminé vont manger ensemble avec d’autres joueurs; à peine 10 minutes s’écoulent et le joueur contaminé apprend sa « covidité possible« . Le Braxgata estime que tous ceux qui étaient à la salle de fitness auraient dû être mis en quarantaine et pas simplement Luypaert parce qu’il a été à table avec le « covidé« . Dans le cadre de la rencontre Orée-Braxgata, le club estime que son équipe première a été lésée. Le club a laissé Luypaert sur la touche et s’est demandé ce qu’il risquait s’il l’avait fait jouer alors que la communication du médecin de l’équipe nationale lui semblait arbitraire. Les autres arguments du Braxgata sont à découvrir dans le jugement sur le site de la Fédé.
La décision
Le Comité de Contrôle n’a pas relevé d’erreur de la part de l’Orée ni de son joueur et n’est pas compétent pour juger d’une erreur dans la gestion des mises à l’écart pour cause de Covid.
Il n’y a donc pas de jugement sur le fond de la question du respect ou non des protocoles Covid de l ‘ARBH. Des protocoles qui, entretemps, ont été adaptés. Il est vrai qu’il n’existe pas d’inspecteurs indépendants qui vérifient sur le terrain, en équipe nationale ou en club, si les règles sont respectées. Pas facile donc la vie des joueurs, d’autant plus s’ils appartiennent à plusieurs bulles simultanément.