Tout comme le Daring, l’Old Club est dans le wagon pour accéder à la division Honneur. Le retour à la situation de septembre 2019 et l’annulation de tout se qui se sera déroulé entretemps ne plaît guère à Jean-François Bourlet, le président de l’Old Club. « Tout d’abord, j’abonde dans le sens de Ryan Deusaert : il faut d’abord s’occuper de la situation santé de nos membres et de nos familles. Personnellement, je veux d’abord donner la voix aux joueurs qui sont les réels protagonistes sur le terrain. En ce qui concerne la problématique des championnats, je ne suis pas l’idée d’instaurer des mesures pour la DH sans prendre en compte le reste du monde du hockey. Si un système doit être adapté, il doit l’être pour tout le monde : si on arrête, on change, on adapte, il faut le faire pour les Dames, les Gents, les Mineurs, les jeunes. Je ne suis pas pour un hockey à deux vitesses : un hockey pour les riches et un autre pour les autres. Faire un hockey pour le top financier et laisser les autres se démerder : non ! »
Jean-François Bourlet reconnait que la pression internationale a forcé les clubs à se défendre et à créer la THL. « Cette problématique ressurgit sur tout le hockey et pas que sur la DH. De manière directe et indirecte. A un moment donné, on doit se calmer et arrêter de multiplier les compétitions internationales. Le monde du hockey se coupe de sa base. Je vois la THL comme une ligne de pression qui dicte sa loi : c’est incohérent et inacceptable. Il faut prendre des mesures pour tous et c’est depuis l’ARBH que cela doit se passer. Tout le monde doit être sur le même pied; il ne faut pas des régimes différents pour la DH et pour les D2-D3-Open League-etc. Cela revient à institutionnaliser le hockey à deux vitesses. »
Les clubs pauvres peuvent aussi
L’équipe première de l’Old Club pourrait logiquement monter en DH. « Oui, mais aussi le Pingouin, le White Star et le Wellington. Si on devait prendre une décision pour le deuxième montant, il faudrait impliquer ces clubs-là également. J’espère qu’on pourra prolonger le championnat pour arriver à une solution sportive. C’est sûr que si on annule le championnat, ce sera dommageable. Repartir de zéro, ce sera difficile, mais on a prouvé qu’on peut jouer le top. Nous voulons le faire avec nos forces, comme Namur l’a fait cette année. On veut prouver qu’un club pauvre peut se mesurer à l’élite, sans exploser les budgets. Mais si on repart de la situation de septembre passé, cela va avoir des sérieuses conséquences pour notre noyau. Les gens nous ont vu jouer et c’est certain que des joueurs ont été repérés et seront sollicités avec des budgets contre lesquels nous ne pourrons pas lutter. Par contre, si on monte en DH, on va garder tout le noyau et l’équipe pourra mériter son championnat. »
Le président liégeois termine en insistant sur la nécessité de voir l’ARBH prendre des mesures globales, sans se laisser guider par des lobbies qui pourraient créer ce fameux hockey à deux vitesses.
Cher Jean-François, cher Monsieur Bourlet,
Le Numéro 1 Mondial, dont nous pouvons être très fiers, a en effet des répercussions considérables, directes ou non, sur tous les clubs belges. La création de la THL est l’une des conséquences de cette situation, étant donné l’impact énorme et très direct sur ces clubs.
Il est par ailleurs certain que le succès de nos équipes nationales a provoqué une certaine augmentation des membres dans les clubs.
Que nous le voulions ou non, je pense que, dans l’état actuel des choses, le hockey à deux vitesses est inévitable.
La vraie question est donc de savoir si le jeu en vaut la chandelle…
Jean-Paul Marinus