L’idée généralement soutenue que l’ARBH fait ce qu’elle veut malgré les demandes des clubs via la Top Hockey League a pris un peu de plomb dans l’aile. La décision qui est tombée jeudi soir, annonçant l’annulation des championnats, avec des aménagements pour la saison prochaine, en est un bel exemple.
L’article que nous avions sorti en exclusivité au sujet de l’enquête de la THL et l’interview de Fabrice Rogge, le président de la THL, accordée à lalibre.be, avaient annoncé la couleur. La THL avait consulté les clubs de DH en lui posant une série de questions sur l’avenir du championnat. « Nous sommes dans une situation extrême et la Fédé voulait avoir notre avis. Les enjeux sont grands et l’impact est énorme, » explique Fabrice Rogge.
Plus des 2/3
A plusieurs questions, les clubs avaient répondu à une forte majorité, mais pas à toutes. « Pour qu’une décision passe, il faut les 2/3. Mais même si les 2/3 ne sont pas atteint, nous avons prévenu l’ARBH des tendances. Ainsi, pour l’arrêt pur et simple, nous avions un peu plus que la moitié mais pas les deux-tiers. Seul le mois de mai était un mois ‘jouable’ pour les clubs. Juin n’était pas conseillé car nous avons une bonne partie d’étudiants qui n’auraient pas été disponibles. Jouer au mois de juillet n’était pas faisable car les clubs sont déjà engagés pour la saison suivante. Certains joueurs sont déjà dans leur nouveau club ou d’autres participent à d’autres compétitions. Il fallait donner aux clubs l’espace pour se conformer aux engagements pour la saison suivante. »
D’autres points ont été soumis aux clubs. Ainsi l’attribution du titre de champion. « Pour les Dames, il était clair que la Gantoise était au-dessus du lot ayant gagné tous ses matches. Pour le Léopold, c’était moins évident : les chiffres n’étaient pas aussi clairs. La THL était partagée. C’est ce qui a joué au niveau de l’ARBH pour ne pas attribuer les titres, avec bien sûr le fait que la compétition était loin d’être assez avancée. Nous respectons cette décision de la Fédé. La compensation de l’attribution des tickets EHL, qui a été votée à plus de 2/3 dans la THL, est une mesure défendable. »
Une décision qui a été prise sur base des points acquis dans les deux poules. Le classement a été fusionné les le Léo, la Gantoise et le Dragons étaient les clubs avec le plus de points. « La décision de l’ARBH a été de tenir compte des résultats après 11 rencontres. C’est comme si on avait on avait disputé un demi-championnat en ligne et il n’y a pas de disparité entre poules puisque tout le monde a joué contre tout le monde. »
Pas sans les internationaux
Une des questions sensibles était la présence ou non des internationaux lors de la reprise. Le lockdown décrété dans notre pays et ailleurs allait infailliblement créer des disparités. « Certains étrangers sont repartis dans leur pays, d’autres pas. La pandémie avance différemment selon les pays. La THL a voté majoritairement pour que tous les étrangers soient revenus avant de recommencer al compétition. La présence des étrangers est un plus pour la qualité de la compétition et il fallait que toutes les équipes soient représentatives de leur valeur. »
Montée-descente
La THL a voulu se montrer solidaire avec les clubs de Nationale 1. C’est pourquoi elle a voté à plus de 2/3 pour la montée des champions et vice-champions de Nat 1. « La grande majorité des clubs de DH soutient la décision que le passage à 14 équipes soit passé. On est dans une situation extrême et la Fédé a pris en compte le fait que nous soyons solidaires avec l’énergie et les investissements sportifs et financiers que la Nat 1 a engagé pour conquérir ces places vers la DH. » C’est effectivement une surprise (pour tout le monde) que la Fédé ait accepté ce passage à 14 équipes en DH. « La THL a été entendue, mais cela a profité aux D1, D2 et D3 qui voient leurs efforts récompensés : ce glissement profite à toutes les divisions. »
Appel aux joueurs
Fabrice Rogge espère que tous les joueurs et joueuses prendront conscience de la situation actuelle extrêmement délicate. « La Fédé a essayé de prendre en compte les demandes de tous. La situation est extrême et je pense que la meilleure solution a été prise. J’ose demander à tous une prise de conscience et l’acceptation de ce consensus. »