Lors de l’Assemblée Générale de juin dernier, la décision avait été prise de passer à 12 clubs en DH, au grand désarroi des clubs de fin de classement et de Nationale1. La majorité l’avait emporté sur la proposition de l’ARBH ; cette dernière avait en contrepartie promis d’être plus à l’écoute des clubs et d’organiser un forum relatif à la réforme de la structure des championnats. Elle a tenu parole et début octobre, elle a adressé une lettre aux clubs leur demandant de participer à un forum de réflexion, mis en boîte par une firme de consultants,la société Roland Berger.
Mathieu Bertrand faisait partie du groupe des 10 qui s’était opposé à la proposition de l’ARBH en juin. « Je suis personnellement heureux que la Fédé ait tenu parole et ait organisé ces forums de consultation. Et je veux faire confiance avec le processus en cours. »
Exposé des problèmes
Le nouveau président du Pingouin souhaite qu’une bonne compréhension des problèmes de tous les côtés soit établie. « Il est important que chacun parle de la même chose. Je ne connais pas les clubs qui ont été consultés, mais il est fondamental que les divers types de clubs et leurs diverses ambitions soient bien établies et définies, et qu’on n’en oublie pas encours de route. » Dans le même temps, les clubs, qui devaient désigner un point de contact et certains qui devaient exposer les différents points de vue, ont regardé ce qui se passait dans d’autres sports et dans d’autres pays.
Ne pas dégoûter la Nationale 1
Le co-président du Wellington, Jean-Marc Peters, avait lu avec intérêt l’article qui a permis à Ryan Deuvaert, le président du Daring, d’exposer son point de vue. « Pour nous, il s’agit avant tout de laisser aux clubs de Nationale 1 le pouvoir s’exprimer sportivement et de leur donner une chance d’accéder à l’étage supérieur. Beaucoup de clubs font de gros efforts pour développer une école de jeunes. Si c’est pour ne leur donner aucune chance d’accéder au top, alors cela ne vaudrait plus la peine de faire l’effort. » Indirectement, il soulève le travail des écoles et la protection de ces jeunes face aux débauchages qui ont lieu depuis tant de temps. Ce qu’ont soulevé d’autres intervenants consultés.
« J’apprécie la franchise de Ryan Deuvaert et son honnêteté sur la vision du club de DH qui doit être un club riche pour y être, rajoute Mathieu Bertrand. Personnellement, je ne suis pas partisan d’une franchise (ndlr : un système comme la Pro League de football qui exige un certain budget pour pouvoir évoluer au plus haut niveau). Je ne pense pas qu’il n’y a que la THL qui puisse poser des conditions d’accès à la DH : élargir la base et laisser place au sportif est aussi une option. Je peux comprendre l’axe économique, mais je suis de ceux qui veulent garder un axe sportif. »
10, 12, 14 ou plus
Parmi les solutions demandées, il était évident pour pas mal que le fait de laisser des clubs sans apport de joueurs à large valeur marchande prendre part à la DH était la meilleure solution. Le poids de la Fédé, des équipes nationales et du calendrier international en a décidé autrement. Jean-Marc Peters : « Il y a plein de solutions possibles. Si on bloque chaque division dans son carcan, personne ne pourra progresser. Il faut ouvrir. Par exemple, en permettant, après un premier tour, une confrontation entre les derniers de division et les premiers de la division suivante. » Comme le disait le co-président du Well, il faut garder de l’espoir pour chacun qui travaille et ne pas attendre qu’un club se casse la figure financièrement pour pouvoir espérer grimper. « Regardons les clubs qui étaient au top il y a 20 ans et ceux qui le sont aujourd’hui : il y a peut-être une réflexion à en tirer. Rien n’est immuable. »
Confiance dans la suite
Si certains ont avalé de travers en juin, d’autres veulent croire qu’une solution équitable sera trouvée. Mathieu Bertrand : « Je pense qu’il est bien de laisser le processus se dérouler. »
En attendant, la place est également à la réflexion (vous pouvez trouver quelques réactions en bas du précédent article) et à une bonne communication à ce sujet.
Le titre est mal choisi… Nous sommes tous très fiers de nos champions du monde. Et Dieu sait s’ils sont tous de vrais sportifs dans l’âme. Je n’en connais pas un seul qui joue pour se faire des sous. Si c’était le cas, ils auraient choisi un autre sport! Mais si pour être champions du monde cela demande 24 h sur 24h de leur temps, faut bien qu’ils soient rémunérés. Et il évident que cela impacte notre championnat national. Ce qu’il faut fait, c’est mettre en place des règles pour contrôler la santé financière des clubs afin de les protéger, parfois contre eux-mêmes. C’est, je pense ce que la fédération est en train de faire. Et oui, certains clubs auront plus de moyens que d’autres.