Le Champions Trophy a vécu : fini ce tournoi prestigieux, réservé à la super-élite et à quelques invités surprises. La dernière édition a couronné le numéro 1 mondial, a offert une nouvelle jeunesse au Pakistan et a condamné le hockey européen à un rang de second rôle.
La Belgique qui devait se poser en favorite est passée à côté de son tournoi. La phrase-clé qui résumé le tout : « on doit être à 100% pour espérer gagner ». Elle a été prononcée par plusieurs membres du groupe, prouvant la lucidité de ces Red Lions et de son staff.
Shane Mac Leod faisait ce constat : « Il y a eu des joueurs relevant de blessures. Oui, certains n’étaient pas à 100% ; la saison a été longue. » Le coach des Lions s’exprimera sous peu. »En attendant, ouf c’est fini et les gars vont pouvoir se reposer : ce sera bien nécessaire pour tout le monde. »
Antoine Kina sortait du terrain avec un léger sourire; pour un de ses premiers grands tournois, le jeune gantois peut se targuer d’une bonne prestation. « Maintenant, il est temps de prendre du repos. Depuis la coupe du Monde U21, je n’ai pas eu de vacances : on va pouvoir souffler. »
Autre jeune qui s’affirme définitivement comme un des futurs piliers de la défense, Arthur De Sloover s’attendait à mieux. « C’est le sport. La saison était longue. C’est la défaite contre la Hollande qui nous a fait du mal. Défensivement contre eux, on n’était pas bien structuré et on a pris des goals faciles. Shane nous a gardé dans une atmosphère positive. On s’est battu après pour faire le mieux possible. Quand on n’est pas dans une bonne spirale, la balle ne roule pas pour nous et c’est là qu’on doit montrer qu’on est forts. » Pour son quatrième tournoi, De Sloover se sent de mieux en mieux dans la structure avec une excellente relation gardien-Luypaert-Van Doren.
Arthur Van Doren est très lucide quant à la prestation de son équipe : « On a eu une assez bonne préparation pour ce tournoi. On termine à 2 points de la finale. Quand on n’est à 100%, on doit trouver des trucs pour tout de même gagner. Tout se joue sur des détails. Si on met ce but contre l’Inde, on est en finale. On a d’autres occasions pour prendre plus que ces nuls. On a l’équipe avec le plus de pc obtenus : on doit trouver la solution pour la mettre au fond même si le terrain n’est pas bon. Je le répète, si on n’est pas à 100%, c’est très difficile de briller à ce niveau-ci. »
Tout le monde sera monté au jeu, y compris Loic Van Doren qui aura été le héros des derniers instants. La faute à Léo, le petit garçon de Vincent Vanasch arrivé en plein échauffement du premier match contre le Pakistan. « Contre le Pakistan, on fait un bon match; bon finalement, ça se décidé aux shoot-outs. Oui, j’en ai arrêté, mais c’est mon job. » Ce que le cadet Van Doren ne dit pas, c’est qu’il en a arrêté 4 sur 5; une prestation rarement atteinte à ce niveau. Il reste toutefois déçu de ne pas avoir joué les places plus hautes. « Ca se joue parfois à très peu. Ce sont les détails qui ont choisi notre place. On a également travaillé sur la préparation pour la coupe du Monde. »
C’est donc un nouveau concept. Accepter que l’équipe ne soit pas à 100% et trouver la parade pour tout de même gagner. Et ça, il n’y a que les grandes équipes qui puissent l’envisager : les Red Lions ont prouvé que c’était passible en terminant bien ce Champions Trophy.