Meryl Blank a repris la direction de l’équipe Messieurs du Zaid. Elle fait partie de ce groupe de quelques femmes qui coache des hommes, à l’image de Joy Jouret à Namur.
Meryl Blank n’est pas une inconnue. A 18 ans, elle intégrait l’équipe première du Waterloo Ducks coachée par Xavier De Grève, puis elle passait au Pingouin coachée par Gaëtan Defalque et Maxime Bertrand. Elle fut sélectionnée en U21 et jouait la coupe d’Europe en 2011. Une opération au pied l’empêchait de poursuivre au même rythme et elle intégrait l’équipe du Baudouin en division 2.
Maman d’un petit garçon de 4 ans, la jeune femme de 30 ans était contactée par Anne-Laure Brocorens, responsable du Zaid : « Elle savait que je faisais une pause cette année et m’a demandé de reprendre l’équipe première messieurs. J’ai assez vite accepté le challenge même si je n’en restais pas moins impressionnée de gérer une équipe masculine qui, pour certains, ont le même âge ou sont plus âgés que moi. »
Facile pour une femme de s’imposer à des Messieurs ? « La première difficulté, et peut-être plus particulièrement pour une femme, est de se faire une place et de se crédibiliser. Pour l’avoir déjà remarqué dans le milieu professionnel, une femme qui coach un homme peut parfois produire des réactions d’orgueil et de fierté. La deuxième difficulté est assez normale : il faut adapter un tas de choses que l’on a apprises en dames pour des messieurs. Le jeu est plus rapide, les flicks sont plus puissants, les pc sont différents,… Cela change radicalement un match. »
Est-ce que ce fut facile de se faire accepter par ces Messieurs. « Il faudrait leur demander tiens ! (rires). Ce qui est certain, c’est que pour coacher correctement une équipe, que cela soit sportivement ou professionnellement, il faut trouver un juste milieu entre rigueur, discipline et proximité. Il faut savoir aussi faire preuve de leadership et cela passe par de la « bonne » communication. Avant chaque match, j’essaie toujours de prendre un ou deux joueurs à part pour relever un point positif et augmenter leur confiance en eux. »
Coacher en Honneur
Son objectif à terme pourrait être la division Honneur. « Oui. Pour moi, ça serait une suite logique mais vraiment pas à court terme ! On m’a dit un jour «une impatience peut ruiner de beaux projets !». Et certainement en commençant par être T2. »
Reste que la place de la femme au hockey n’est pas encore celle qu’elle devrait être. « Malheureusement, la femme n’est pas assez représentée au hockey. Cela se développe un peu chez les arbitres avec Laurine Delforge, Magali Sergeant,… Les coachs des équipes premières et nationales sont majoritairement des hommes pourtant une femme est tout autant capable de coacher qu’un homme. »
Pourquoi un tel décalage ? « La campagne « United Girl Power » mettant en avant le même statut d’une joueuse que celui d’un joueur était une belle initiative même si c’est triste que cela doive encore se dire en 2020. Les stages destinées exclusivement aux filles qu’a lancés Jill Boon est aussi un chouette projet. On a certainement une part de responsabilité qui est de ne pas oser se lancer en tant que coach, entraîneur, arbitre,… »
#Osons!
C’est chouette qu’il y ait pas mal d’intérêt vers le coaching, que ce soit n’importe quel sexe gérer un groupe de personnes, ce n’est pas simple cette “gestion”. Qu’est ce qu’un “bon” coach ?, j’en ai vu pas mal a l’action et cela dans différents sports (hockey, basket, foot, handball, rugby).
Franchement les meilleurs ont tous ce même dénominateur c’est la passion de leur sport et de leur équipe, il/elle connait et sait détecter les tensions du vestiaire, le/ ou les leaders, les forces et faiblesses des joueurs, stimule et met en confiance, sait expliqué les tactiques de jeux… le souci c’est que toutes les phases de jeu repose sur 1 à 2 personnes et sont à connaitre à fond pour le coach (c’est pour cela que dans certains sports les taches des phases sont répartie en différents spécialistes). Bref “coach”, c’est un autre métier que joueur de n’importe quel niveau qu’il/elle soit.