Adam Commens expliquait le fonctionnement des sélections des meilleurs joueurs et joueuses parmi les U16, U18 et U21. Il lui fallait trouver 3 ou 4 talents par groupe. Reste qu’actuellement le noyau des Red Lions est plutôt bouché et Michel van de Heuvel dispose de 24 joueurs qui n’ont pas l’air de vouloir prendre leur retraite. La pandémie a dérangé le cycle olympique et Paris est déjà dans le viseur, ce qui fait qu’en Messieurs, on aura sans doute, à une ou deux exceptions près, le même noyau qu’aujourd’hui.
Un develoment group
Il y a un mois se déroulait le championnat d’Europe de hockey à 5, une nouvelle formule auquel la Belgique a participé et remporté l’Argent, la qualifiant d’office pour la coupe du Monde ne 2024. Sélectionnés par Xavier Reckinger s’y retrouvaient une série de joueurs qui étaient à la porte des A, mais pas encore intégrés. Une sorte de réserve. Adam Commens nous confie qu’il a mis sur pied un nouveau programme. « Il s’agira d’un development group de 15 à 20 joueurs. Nous n’avons pas encore finalisé le programme de ce groupe de joueurs mais le hockey5e pourrait en faire partie. De l’équipe des U21 qui vient de terminer l’Euro, les plus âgés pas repris en A feront partie de ce groupe. Nous ne voulons perdre personne et nous savons qu’après Paris, nous devrons remplacer une certain nombre de joueurs qui prendront leur retraite. Ainsi, nous ne serons pas surpris par ces départs. »
Un niveau très haut
Le High Performance Director tient à souligner qu’il n’est pas facile de rentrer dans le noyau des A : « N’oubliez pas que les Red Lions, ce sont les meilleurs au monde. Vous êtes U18 ou U21, vous êtes jeunes et vous tentez de rentrer dans le noyau numéro 1 au monde, pas dans la 15e équipe du monde ! C’est une grosse différence et le gap entre un bon jeune et un bon A est énorme. Il faut donc du temps et une structure pour l’aider à progresser. Pour rentrer dans ce groupe de A, il faut être prêt : nous testons régulièrement les candidats, nous les faisons participer régulièrement aux rencontres, surtout en Pro League. » Commens le confirme, le trou est énorme et il peut le mesurer grâce à une série d’outils, mais aussi en situation réelle. « Atteindre le niveau des van Aubel, Charlier, Gougnard, cela ne se fait pas en un an ! C’est un challenge. Je ne suis pas inquiet par rapport à la situation actuelle. Nous continuons à avoir des talents, mais ils doivent se développer et cela ne se fait pas sans travail. Les arrivées des autres équipes qui continuent à progresser, comme l’Espagne qui arrive avec une nouvelle génération, est aussi un facteur à prendre en compte. »
La création du Development Group est donc une bonne nouvelle dans le souci d’une continuité de la prédominance des Red Lions au sommet du hockey mondial. Mais pas une garantie : cela n’ira pas sans travail…
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