La prochaine réforme du calendrier scolaire en région francophone, mais pas en région flamande va créer un énorme problème de programmation pour les clubs de sport et pour les fédérations sportives. Ce calendrier qui est souvent national, doit également tenir compte de l’international. Les raisons de l’instauration de ce calendrier veut se conformer à un cycle scolaire plus logique; ceci pour tenir compte des dégâts faits jusqu’à ce jour dans notre éducation. En tout cas en Wallonie-Bruxelles, car en Flandres, tout va bien.
Un comité de parents vient de diffuser une lettre ouverte adressée à tous ceux qui peuvent influer sur une décision qui devrait tomber fin mars, afin de les faire changer d’avis.
En ce qui concerne le sport, deux points spécifiques sont posés dans cette lettre :
– 9) Les mouvements de jeunesse, clubs sportifs, cercles artistiques organisent de nombreuses activités tout au long de l’année, mais aussi pendant les vacances sous forme de stages. Ces différentes associations accueillent tous les jeunes, sans distinction de langue ou de domicile. Sur base de quel calendrier organiseront-elles leurs stages de Pâques, le début de leurs grands camps, … ?
– 10) Le monde sportif belge organise de nombreuses compétitions régionales et nationales pour ses équipes de jeunes et de moins jeunes. Les calendriers de ceux-ci sont déjà un véritable casse-tête à l’heure actuelle. De quel calendrier scolaire devront-ils tenir compte pour fixer les dates des différentes rencontres ?
L’ABRH et ses Ligues sont devant un problème quasi insoluble de programmation des compétitions. Récemment , le président de la Fédé s’exprimaient à ce sujet en soulignant combien ce défi serait un des plus grands de la prochaine saison.
Voici, à titre informatif, cette lettre.
Madame, Monsieur,
Nous vous écrivons en votre qualité de ministre, parlementaire ou président de parti de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour vous demander de refuser l’urgence du vote de la réforme du calendrier scolaire en Fédération Wallonie Bruxelles (qui est aussi le calendrier de la société) et de proposer et voter un amendement au projet de réforme en demandant son application au plus tard dans deux ans ou plus tôt si les trois communautés marquent leur accord.
Depuis de nombreux mois, plus de 15.000 personnes ont signé une pétition pour interpeller le monde politique, sur le non-alignement de ce changement entre les différentes communautés, non seulement pour faire entendre les voix de milliers de familles vivant à Bruxelles (qu’on semble oublier en Fédération Wallonie BRUXELLES) et sa périphérie, mais aussi celles de milliers de familles vivant partout en Belgique, et particulièrement au nord et au sud des frontières linguistiques, de Mons à Liège.
Toutes ces familles vivent en effet quotidiennement dans les deux communautés, étant domiciliés dans l’une mais travaillant dans l’autre, ayant ses enfants dans l’une tout en habitant l’autre, enseignant dans l’une tout en ayant ses enfants dans l’autre, … Pour toutes ces familles, la réforme proposée se transformera en un inextricable casse-tête où le bien-être des enfants sera loin d’être la priorité. Nous parlerons même de DISCRIMINATION envers ces familles qui se retrouveront finalement victimes de la non-entente entre les communautés.
Nous ne nous positionnons pas ici contre la réforme du calendrier scolaire, mais nous remettons en cause la rapidité de son implémentation : nous pensons en effet que les bénéfices que pourraient apporter ce nouveau calendrier seront bien vite effacés par tous les problèmes que la société dans son ensemble rencontrera suite au non-alignement. Nous vous joignons ci-dessous une liste de questions posées aux différents partis politiques, à laquelle nous n’avons jusqu’à aujourd’hui reçu aucune réponse.
L’expérience ayant déjà été tentée en 1995 avec une seule semaine de décalage l’a prouvé: décaler les vacances scolaires ne fonctionne pas dans un si petit pays où de nombreuses familles ont décidé de s’ouvrir à plusieurs cultures ! Comment feront des milliers de familles en 2023 sachant qu’une partie du pays sera en vacances de Pâques du 1er au 15 avril 2023 alors que les « nouvelles » vacances de Pâques francophones tomberont du 1er au 15 mai 2023. De plus, entre début mars et début juillet, il n’y aura aucune semaine de congé commune entre l’enseignement des trois communautés, soit 18 semaines entre le 6 mars 2023 et le 7 juillet 2023 pour l’année scolaire 2022-2023. Et pour être plus clair encore, les élèves francophones reviendront 3 jours en classe après leurs « vacances de Pâques » pour ensuite profiter du congé de l’Ascension ! Imaginez l’organisation des parents et de leur travail, des stages, … On sort à peine du Covid !
Si tout le monde s’accorde sur le bien-fondé de ce nouveau calendrier pour les enfants, nous pensons dès lors qu’il devrait être facile de s’accorder avec les autres communautés du pays. Il faut juste s’en donner le temps. Nous avons d’ailleurs rencontré plusieurs acteurs néerlandophones qui ne semblaient pas du tout fermés au changement mais souhaitaient simplement sortir de tous les problèmes posés dans les écoles par la gestion Covid avant de repartir dans une nouvelle réforme, certains ministres s’étonnant de la vitesse que prenait le dossier en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le travail de Madame Désir devrait, selon nous, aller dans le sens d’une concertation avec les autres communautés et non sur la tentative de résolutions des nombreux problèmes que vont engendrer le non-alignement (que de temps et d’argent perdus après tout). Cette liste de difficultés s’allongeant de jour en jour, nous pensons sincèrement qu’il serait plus sage de passer la prochaine année à s’accorder avec les différentes communautés au lieu de se précipiter dans un projet non abouti. Projet qui, rappelons-le, ne respecte en aucun cas le rapport de faisabilité demandé en 2018 à la Fondation Roi Baudouin, qui préconisait l’alignement des 3 communautés ainsi qu’un délai de 2 ans entre le vote de la réforme et sa mise en œuvre pratique !
Nous parlons bien ici de dizaines de milliers de familles concernées, une évaluation sérieuse n’ayant jamais été chiffrée. Rappelons également que le calendrier scolaire ne s’arrête pas à l’école : l’entièreté de la société sera de près ou de loin impactée.
Nous pensons finalement que cette décision est clairement DISCRIMINATOIRE et envoie certainement un message très fort et ségrégatif : le repli sur soi des communautés. Défendre à tout prix un texte au lieu de tenir compte des humains qui devront en subir les conséquences est-il réellement un acte politique courageux ? Nous vous demandons ici d’y réfléchir plus que sérieusement et de faire preuve à votre tour de courage dans ce dossier qui ne semble pas tenir compte d’une réalité de terrain.
Vous êtes ministre, député(e) ou président de parti de la Fédération Wallonie-Bruxelles et vous allez décider de la vie de dizaines de milliers de Belges dont la vie ne s’arrête pas à une frontière régionale invisible. Si vous souhaitez réellement prendre vos responsabilités politiques, la sagesse serait de proposer et voter un amendement au projet de réforme en demandant son application au plus tard dans deux ans ou plus tôt si les trois communautés marquent leur accord.
Toute autre décision entraînera pour des milliers de familles des conséquences désastreuses !
Merci pour votre lecture attentive et pour la bienveillance dont vous ferez preuve dans ce dossier.
NOM de la personne signataire
Annexer la liste de 16 questions toujours sans réponse (ci-dessous).
1) Est-ce que la Fédération Wallonie-Bruxelles a déjà chiffré le nombre de familles et d’enfants de la FWB qui sera impacté négativement par cette réforme uniquement à cause de la communauté dans laquelle les enfants sont scolarisés ?
2) La Fédération Wallonie – Bruxelles compte des dizaines d’écoles en immersion, à Bruxelles et en Wallonie, et en est très fière. Ces très nombreuses écoles ont déjà aujourd’hui d’énormes difficultés à recruter des enseignants flamands. Sans harmonisation des calendriers, ses enseignants native-speaker deviendront introuvables et le projet même de l’immersion n’aura plus de sens. Pourtant, un partenaire de la majorité insiste régulièrement sur le renforcement du Néerlandais dans toutes les écoles. Quelle réponse apportez-vous aux directions de ces écoles ?
3) Les écoles des communes à facilités (3000 élèves francophones de maternelle et primaire et près de 200 enseignants) dépendent administrativement de la Communauté flamande (rythmes scolaires et vacances) et pédagogiquement de la Communauté français (programme). Les lois linguistiques de 1963 interdisent l’enseignement secondaire francophone dans les communes à facilités. Donc, les familles fréquentant ces écoles auront deux systèmes de vacances, le flamand pour les maternelles et les primaires, le francophone pour le secondaire. Certaines familles feront le choix de regrouper tous leurs enfants dans l’enseignement francophone, de facto à Bruxelles, où les places sont déjà aujourd’hui manquantes. Quelle solution proposez-vous aux familles de ces 3.000 élèves francophones des communes à facilités ? Quelle solution proposez-vous à la survie de l’enseignement francophone dans les communes à facilités ?
4) De nombreuses familles ont fait le choix du bilinguisme pour certains de leurs enfants. Certains font toutes leurs études dans une langue, beaucoup d’autres changent de régime linguistique à la fin des maternelles ou des primaires, voire en secondaire. Si les frères et sœurs n’ont plus leurs vacances en commun, ça poussera les familles à se replier dans leur communauté au lieu de s’ouvrir aux autres. Quelle proposition avancez-vous pour que ces familles puissent passer des vacances ensemble ?
5) Quelles solutions apportez-vous aux parents de familles recomposées ou de parents séparés, dont certains enfants fréquentent une communauté, et d’autres enfants une autre? Dans le cas de parents séparés, est-ce qu’une révision des systèmes de garde alternée est prévue sans coût supplémentaire pour les parents ?
6) L’enseignement supérieur ayant décidé de ne pas modifier son calendrier, comment feront les familles ayant un enfant dans l’enseignement obligatoire et un autre dans le supérieur, principalement lors des vacances de Pâques ?
7) Comment feront les enseignants qui travaillent en Communauté Française, mais également dans le supérieur ? Ou encore ceux qui travaillent sur les deux communautés ? Ils travailleront à mi-temps durant les semaines de vacances décalées. Ils auront au final moins de semaines de repos que leurs collègues bien rangés dans un système unique. Que prévoyez-vous pour ces enseignants ?
8) Comment les crèches accueillant des enfants issus de plusieurs communautés organiseront-elles leurs congés ? En fonction de quelle communauté ? Et pour les enfants ayant un enfant à la crèche et un dans l’enseignement obligatoire ?
9) Les mouvements de jeunesse, clubs sportifs, cercles artistiques organisent de nombreuses activités tout au long de l’année, mais aussi pendant les vacances sous forme de stages. Ces différentes associations accueillent tous les jeunes, sans distinction de langue ou de domicile. Sur base de quel calendrier organiseront-elles leurs stages de Pâques, le début de leurs grands camps, … ?
10) Le monde sportif belge organise de nombreuses compétitions régionales et nationales pour ses équipes de jeunes et de moins jeunes. Les calendriers de ceux-ci sont déjà un véritable casse-tête à l’heure actuelle. De quel calendrier scolaire devront-ils tenir compte pour fixer les dates des différentes rencontres ?
11) La plupart de ces associations sont dirigées par de jeunes étudiants fréquentant l’enseignement supérieur. Puisque les calendriers ne seront pas alignés, qui s’occupera des plus jeunes pendant que les aînés seront aux cours ?
12) De nombreux parents encouragent le bilinguisme en inscrivant leur enfant dans une activité organisée dans une autre langue. A plusieurs reprises, ils rateront des réunions car pas en vacances, ou n’auront pas de réunion car les autres sont en vacances. Quel choix devront faire ses enfants ?
13) Au niveau des enseignants, mais aussi de tout le personnel travaillent dans les écoles (PMS, logopèdes, éducateurs…), quelles solutions proposez-vous aux couples qui travaillent dans les deux communautés ? Quelles solutions proposez-vous aux parents qui travaillent tous les deux dans l’enseignement d’une communauté, mais dont les enfants sont scolarisés dans l’autre ?
Pour rappel, entre début mars et début juillet, il n’y a aucune semaine de congé commune entre l’enseignement des deux communautés, soit 18 semaines entre le 6 mars 2023 et le 7 juillet 2023 pour l’année scolaire 2022-2023.
14) Empêcher les parents (et enseignants) de mettre leur(s) enfant(s) dans l’autre communauté nous ramène à nouveau à ce repli sur soi de chaque communauté. Quelle solution proposez-vous pour répondre à cette demande ?
15) Vous nous avez dit que les secteurs Horeca, la STIB et la SNCB et le monde de l’entreprise en général avaient été concertés et qu’ils avaient marqué leur accord pour cette réforme. Pourrait-on recevoir copie de ces avis et vous demander si les secteurs Horeca, la STIB et le monde des entreprises bruxellois ont donné leur accord ?
16) L’objet de cette réforme est d’améliorer le rythme des enfants, de mieux répartir les périodes d’apprentissages et de repos. Vous nous avez dit que pendant deux semaines de congé (donc y compris le congé de Pâques), on pouvait mieux organiser la remédiation des élèves en difficultés. Pouvez-vous nous expliquer qui va s’occuper de cette remédiation et comment ?
Où peut-on signer cette lettre ouverte / pétition, pour lui donner plus de poids encore ? Merci.
Adresses e-mail parlementaires, ministres, présidents de parti:
rene.collin@marche.be; goffinet.ac@gmail.com; jean-philippe.florent@ecolo.be; depute@yvesevrard.be; secretariat.laffut@gmail.com; p.courard@parlement-wallonie.be; gkazadi@parlement.brussels; cmagdalijns@auderghem.brussels; jmaison@parlement.brussels; mvossaert@defi.eu; margaux.dere@ecolo.be; pierre-yves.lux@ecolo.be; matteo.segers@ecolo.be; kalvin.soiresse@ecolo.be; alexia_bertrand@hotmail.com; schepmansf@gmail.com; gvangoidsenhoven@anderlecht.brussels; martin.casier@parlement.brussels; delphine.chabbert@parlement.brussels ;nelyousfi@parlbru.irisnet.be ; iemmery@skynet.be ;mohamed.ouriaghli@brucity.be ; elisa.groppi@ptb.be; jeanpierre.kerckhofs@ptb.be; luc.vancauwenberge@ptb.be; j.matagne@parlement-wallonie.be; c.clersy@gmail.com; r.sobry@parlement-wallonie.be; parlementaire.tzanetatos@gmail.com; paul.furlan.parlement@gmail.com; latifa@gahouchi.be; m.hardy@parlement-wallonie.be; m.sahli@parlement-wallonie.be; germain.mugemangango@ptb.be; a.pavet@parlement-wallonie.be; gerardarnaud1975@gmail.com; f.bellot@parlement-wallonie.be; mathieuxfrancoise@gmail.com; e.fontaine@parlement-wallonie.be; rodrigue.demeuse@ecolo.be; caroline@caroline-cassart.be; manu.douette@hannut.be; eric.lomba@me.com; aldagreoli@gmail.com; olivier.bierin@ecolo.be; veronica.cremasco@ecolo.be; philippe.dodrimont@gmail.com; contact@diananikolic.be; m.lenzini@parlement-wallonie.be; contact@laurentleonard.be; jc.marcourt@parlement-wallonie.be; s.roberty@parlement-wallonie.be; t.witsel@parlement-wallonie.be; alice.bernard@ptb.be; l.lekane@parlement-wallonie.be; julien.liradelfo@gmail.com; b.dispa@parlement-wallonie.be; valerie.delporte@ecolo.be; stephane.hazee@ecolo.be; sabine.laruelle@slaruelle.be; gwenaelle@grovonius.be; luperto@commune.sambreville.be; anouk.vandevoorde@ptb.be; emmanuel.disabato@ecolo.be; jacqueline.galant@skynet.be; joelle@kapompole.be; nikola.gerin@quaregnon.be; j.beugnies@parlement-wallonie.be; a.antoine@parlement-wallonie.be; laurent.heyvaert@ecolo.be; h.ryckmans@parlement-wallonie.be; s.decosterbauchau@parlement-wallonie.be; contact@nicolasjanssen.be; oli.maroy@gmail.com; jpw@jp-wahl.be; dimitri@dimitrilegasse.be; contact@desquesnes.be; l.devin@parlement-wallonie.be; m.dimattia@parlement-wallonie.be; specriaux@gmail.com; antoine.hermant@ptb.be; mathilde.vandorpe@hotmail.com; agachelaurent@gmail.com; h.cornillie@parlement-wallonie.be; verodurenne@hotmail.com; f.ahallouch@parlement-wallonie.be; info@rudydemotte.be; j.dupont@parlement-wallonie.be; mariemartine.schyns@gmail.com; matthieu.daele@ecolo.be; stephanie@cortisse.be; charles@gardier.be; andrefrederic@skynet.be; s.nemes@parlement-wallonie.be;frederic.daerden@gov.cfwb.be; caroline.desir@gov.cfwb.be; thomas.dermine@dermine.fed.be; info.jeholet@gov.cfwb.be; linard@gov.cfwb.be; cabinet.henry@gov.wallonie.be; paul.magnette@ps.be; jean-marc.nollet@ecolo.be; rajae.maouane@ecolo.be; georges-louis@glbouchez.be; maxime.prevot@ville.namur.be
Proposition de courrier: