Les joueuses de hockey de division Honneur peuvent à nouveau fouler les terrains depuis 3 semaines, à condition de se faire tester. C’est le cas d’Emma Ponthieu qui ne se limite pas qu’aux tests fait au White Star : la capitaine de l’équipe de France subit également des tests en équipe nationale.
« Depuis début septembre, nous avons des stages au Creps de Wattignies et le samedi précédent le stage, nous nous faisons tester. Ce sont les tests PCR dont nous obtenons les résultats en 24 à 48 heures. Ici au White, pour la reprise du championnat, le test se fait le vendredi soir lors de l’entraînement. Nous passons chacune à notre tour (on interrompt son entraînement pour y aller). Cela est réalisé par une infirmière du club; ce sont également des tests PCR antigéniques et en un quart d’heure, on a le résultat. Au mois de novembre, comme je suis testée en club, je ne fais plus le test en équipe de France. Il ferait double usage. »
Les précautions avant tout
Faire les tests, c’est bien. La vie de sportive de haut niveau, c’est avant tout prendre des précautions. « Je suis en France pendant la semaine et le pays est confiné. Il y a donc moins de possibilités de se contaminer. Du lundi au mercredi, je suis en stage au Creps et tout est très contrôlé. On porte le masque : c’est devenu une habitude et je ne le vis pas difficilement; c’est devenu la normalité. Chacun a sa gourde, son propre matériel (le masque pour le pc, etc.); on mange en décalé, pas en face l’une de l’autre. On se dit qu’on a de la chance de pouvoir continuer à pratiquer notre sport. Ce qui est plus difficile à gérer, ce sont les bulles différentes; moi, j’ai le White, la France et également je côtoie des filles qui sont en colocation : on a eu le cas pendant la saison. Trois filles de clubs différents habitaient en coloc; avec l’une d’entre elle qui a fait le covid, il y a eu covoiturage; du coup, j’ai été mise en quarantaine. C’est arrivé avec des filles de l’équipe nationale qui jouaient en Belgique; à un moment, on s’est retrouvées à 10 en stage, tout le reste en confinement. Heureusement, il y a le télétravail et les cours en ligne, sinon, ça fait des sources de contamination en plus. Il faut gérer tout cela. »
On a beaucoup discuté
La reprise du championnat fut une chance pour Emma Ponthieu. « On était contentes de reprendre. Mais avant cela, on a beaucoup discuté. Il y a deux écoles face à cette reprise. On a lu la lettre d’Alice et on était toutes d’accord avec ce qu’elle a écrit. On ne peut pas négliger ce qui se passe à l’extérieur. On a toutes des proches qui vivent des moments difficiles, qui sont concernés par la maladie. Nous-mêmes, on ne peut pas faire grand chose que de se protéger et de respecter les règles. C’est aux clubs, aux présidents, aux directions de faire le nécessaire pour que tout se passe bien. »