« Oui, mais attention : 1. On n’est pas en faillite, 2. On ne mettra pas un centime de moins dans notre école de jeunes, 3. Ca ne nous empêchera pas d’être optimiste pour le futur et notamment pour l’engagement de nos partenaires en termes de soutien, 4. On reste ambitieux pour nos équipes premières. »
Celui qui s’exprime sans détours est le président du Daring, Ryan Deuvaert. « La crise Covid nous a fait perdre grosso modo 100.000 euros cette saison. Ce sont les rentrées bar, fêtes du club, salle, stage et tournois, et autres événements. Si nous avons bénéficié de quelques compensations, nous avons en tout cas maintenu le salaire de tout le monde par correction avec nos membres et collaborateurs. Nous avons reçu une ristourne sur le paiement de nos cotisations vers la Fédé via l’intervention de la LFH et de l’enveloppe Glatigny : cela fait environ 8.000 euros. Avec ce que les clubs wallons ont reçu via l’enveloppe Crucke, nous aurions reçu 24.000 euros de plus. Mais ça nous passe sous le nez comme pour tous les clubs bruxellois. En tout cas, si on l’avait reçu, cela aurait fait un peu moins du tiers de notre perte sur la saison. Heureusement, nous avons un budget et une gestion qui vise le long terme. »
Le club va maintenant tenter de ne pas empiéter sur ses objectifs sportifs et de qualité, et sur l’infrastructure. « On va chercher des rentrées supplémentaires. On pourrait le faire sur les cotisations, on ne va pas le faire. On peut augmenter notre sponsoring. On va étudier les différentes pistes. Au niveau des sponsors, on est le club de DH qui a le plus important en termes de chiffres. On perd un petit peu de ce montant. Pour obtenir de nouveaux partenaires, cela va être compliqué de prospecter. Il faut bien sûr des résultats, c’est dire si l’équilibre est fragile. C’est pour ça qu’on gardera de la qualité dans nos deux noyaux des équipes premières. Mais sans faire de folies. »
Pour absorber la perte de 100.000 euros, le président molenbeekois va en répartir l’impact sur 4 ans. « Avec 25.000 euros d’économies annuelles réalisées sur les investissements, on pourra y arriver. Ce sera évidemment délicat et dommage. »
Pas de perte de cotisations
Une des bonnes surprises pour Ryan Deuvaert est le peu de renoncement de ses membres. Sur les 450 jeunes, seuls 15 ont annoncé qu’ils ne continuaient pas. « Alors qu’on a d’habitude 100 qui arrêtent pour 130 qui s’inscrivent. » NDLR : le hockey connaît généralement un turn over élevé qu’on peut expliquer par la difficulté du sport. « Nous avons pu offrir aux jeunes 15% de plus d’activité cette saison. Ils sont contents d’avoir pu bénéficier de plus d’attention que les autres années.Grâce au deuxième terrain et à l’éclairage Led qu’on y a mis, nos Seniors ont pu doubler les heures d’entraînement. Bien sûr, les conditions n’y étaient pas avec les obligations de ne jouer qu’en bulle de 10, puis de 4. Au niveau des coti, je n’ai eu qu’une demande de remboursement. Je suis hyper-reconnaissant envers tous les membres de la solidarité dont ils ont fait preuve. Nous allons récompenser nos U16-U19 qui ont été particulièrement impactés en leur offrant un stage gratuit pendant l’été. Et pour tous les membres, nous allons organiser une grande fête, un grand BBQ à la rentrée. »
Le Daring semble donc avoir relativement bien passé la crise au niveau de l’adhésion de ses membres. Reste ce fameux 100.000 euros pour un club sportif dont la mission est l’encadrement, la formation et la performance sportive…