La médaille d’Or remportée par les Red Giants aux Special Olympics dimanche dernier est le fruit d’un travail de longue haleine du staff et des joueurs qui ont travaillé de manière assidue pendant de longs mois.
« Avec Yann Dewitte et Tonia Verscheuren, nous avons mis sur pied un plan que chaque joueur suit parfaitement. J’insiste sur le travail de Tonia et Yann : à trois, on se complète parfaitement« , tient à souligner Axel Guillemyn qui loue le travail de chacun des membres de l’équipe.
Un plan d’entraînement
Le succès aux Pays-Bas est le fruit d’un travail de toute l’année que chaque joueur et joueuse suit rigoureusement. « Nous avons réussi à convaincre chacun que s’il suit un entraînement régulier, il est plus fort physiquement, tout ira plus facilement sur le terrain. Et mes Giants en sont convaincus : ils sont devenus plus forts tactiquement également. On se voit tous les 15 jours sur le terrain pendant l’année. On répète régulièrement la structure et le jeu qu’on développera en match. On a une structure bien en place et on ne change jamais de tactique : on fait confiance à ce qu’on a appris et cela paye. »
Un noyau qui évolue
Axel Guillemyn dispose d’une grosse vingtaine de joueurs et joueuses; il fera à nouveau pour réduire son noyau à 16 : 2 gardiens, 10 joueurs et 4 joueuses; un noyau doit obligatoirement compter 4 filles. Il a envoyé à tous les clubs une invitation pour chacun qui désire faire partie des Red Giants : les sélections auront lieu pendant l’été et celui ou celle qui n’a pas reçu la proposition dans son club peut toujours envoyer une demande par mail au T1 des Red Giants.
« Le noyau évolué et se bonifie avec le temps. Certains ont quitté car prenant de l’âge, d’autres arrivent; à Breda, il n’y en avait que 4 qui étaient à l’Euro de Monchengladbach. L’équipe devient de plus en plus expérimentée. Il y a quelques années, on était versé dans la division B, ici on est désormais versé dans la division A des plus forts. » La répartition des équipes est faite suivant un système d’évaluation de la force de chaque joueur auquel le staff donne des points suivants des critères précis. Au niveau de l’organisation et des staffs, il y a une grande honnêteté et une attention particulière à bien diriger les équipes suivants les forces de chacun.
S’intégrer
Composer une équipe de parahockey n’est pas simple. Pour ce qui est des Red Giants, il n’y a pas que le certificat médical attestant du niveau du joueur, mais aussi de la capacité de chacun et chacun de s’intégrer à un groupe. « Nous partons pendant 3 jours vivre en communauté, loin des attaches et du milieu où ils évoluent habituellement. Une chose indispensable est que le joueur ou la joueuse doit être indépendant. Ils doivent aussi avoir les bonnes réactions de la vie d’un groupe. Le travail du staff est de régler tout ce qui peut toucher chacun. Il faut prendre en compte la compétition mais aussi tenir compte du côté éducatif de cette vie de groupe. »
Le Special Olympics
La compétition de ce week-end dernier a été un succès pour les Belges. Remportant toutes leurs rencontres du samedi, ils s’inclinaient contre l’Angleterre le dimanche matin. « Ce n’était pas un match décisif et nous avons joué avec nos filles alors que les Anglais n’en avaient pas; nous avons aussi fait tirer les shoot-out à tout le monde. Lors de la finale contre les mêmes Anglais, on a remis l’équipe la plus forte, avec notre spécialiste des shoot-out. Le côté éducatif n’a pas été oublié. Ainsi, lorsque samedi, nous avons joué contre la République Tchèque qui débutait dans le parahockey, nous avons oublié le côté ‘compet‘ et adapté notre système de jeu en imposant à chacun de l’équipe de toucher la balle avant de pouvoir marquer un but; tout en respectant notre adversaire qui apprenait. » L’équipe a bien tourné, jouant sur ses acquis. « Oui, les autres staffs se demandaient pourquoi on ne donnait pas de briefing avant le match alors qu’eux en tenaient de très longs. C’était tout simplement parce que nos joueurs savaient ce qu’ils devaient faire. »
Une communauté
Autour des Red Giants, il y a une communauté qui s’est formée et qui grandit. « Les parents de presque tous les Giants étaient présents et je laisse les joueurs et joueuses discuter avec eux après le match, mais ça ne dure pas très longtemps car ils sont demandeurs de passer à la suite. On se réunit chaque année pour un barbecue et au dernier, on était une cinquantaine; les anciens du noyau étaient présents. » Une communauté s’est formée autour des Red Giants qui grandit. Tout comme le parahockey qui se développe dans les clubs : la base des Red Giants…