C’est un carambolage dans le calendrier salle entre l’équipe A et celle des U19 du Léopold qui se termine mal, que Romain Manneback nous envoie ce sujet difficile à propos du Fair-Play entre les clubs. Les joueuses du noyau A et U19 jouent au même moment et pas moyen de déplacer l’une des deux rencontres, malgré les demandes du Léo au club adverse. Un NIET peu fair-play ?
Voici la lettre de Romain Manneback.
Alors que les derniers jours ont été le théâtre de plusieurs réflexions autour des nuances entre fair-play et tactique de jeu et que certains se sont offusqués de ne pas voir s’affronter deux équipes avec acharnement jusqu’à la dernière seconde du dernier match du championnat, ne laissant aucun espoir à l’équipe offusquée de ravir une place en play-off malgré des défaites répétées contre les protagonistes de ce match ….ce week-end nous a offert un regrettable épilogue pour le championnat Dames Indoor dont les demi-finales et finales ont lieu samedi et dimanche à Roosdael.
Alors que le Léopold, face au constat d’une possible participation aux play-offs en Dames et vu que six des joueuses de son équipe Dames Indoor évoluent en U19 (dont la gardienne), s’échine depuis trois semaines à demander au club de Leuven de déplacer, n’importe quel jour, n’importe où et à n’importe quelle heure, le match des U19 girls des deux équipes qui aura lieu en même temps que la finale Dames, il s’est vu gratifier en guise de réponse d’un « non » pur et simple sans justification. A quatre jours d’une éventuelle finale, le Léo en a dès lors fait appel à la fédération, lui expliquant la situation. Réponse de la fédération, apparemment peu émue, à la fois par l’attitude de Leuven (qui pourrait – vous l’avez bien compris – encore rafler les trois points qui l’aiderait bien dans la course au Play-off U19 s’il devait jouer contre l’équipe B du Léo ou bénéficier d’un forfait…) et par son impact sur la qualité de ses championnats féminins: circulez, y’a rien à voir – c’est pas prévu dans le règlement. Cautionnant ainsi de par son invraisemblable inaction, un comportement calculateur et antisportif aux répercussions importantes sur les 2 championnats. Car quel choix aurait eu le Léo en cas de qualification en finale?
1. Sacrifier les chances de son équipe U19 Girls d’accéder aux Play-offs (et pénaliser les autres équipes de la division u19) et donc sacrifier ses chances de remporter une victoire en championnat alors qu’elle en a atteint la finale l’an passé?.
2. Déclarer forfait pour la Finale dames du championnat féminin.
Ce triste épisode ne peut que nous rappeler l’attitude d’un responsable de club d’Uccle l’année dernière qui, contacté par un club voisin qui avait la chance de défendre les couleurs de la Belgique en coupe d’Europe salle (en Messieurs cette fois), a refusé catégoriquement, sans scrupules, de déplacer le match capital qui devait opposer leurs équipes U19 auquel devait participer deux des joueurs de l’autre club appelés à se rendre à Vienne à la Coupe d’Europe.[ Pour finalement faire « lever le stick » à ses joueurs afin d’affronter l’équipe de son choix en demi-finale].
Chacun jugera. A la fois les calculs et attitudes qui ne peuvent être tolérés de la part de nos clubs si l’on souhaite rester crédibles en promouvant le « fair-play » et les tactiques / faits de match. Mais également du refus d’intervention coupable et dommageable de la fédération dans de pareilles situations. « Soutenir les clubs » nous avaient-ils promis…et « Améliorer la qualité de nos championnats ».
Il y a clairement une erreur de programmation dans le calendrier de la Fédé : tout le monde sait bien que l’on peut aligner des juniors en équipe A et qu’il ne faut pas programmer les deux rencontres en même temps. On peut peut-être en vouloir au club adverse de ne pas vouloir changer le programme, Ce n’est pas très fair-play effectivement de ne pas vouloir satisfaire à une demande de changement d’horaire, mais réglementairement on ne peut pas reprocher à ce club de Louvain de s’en tenir au programme. Il faut surtout en vouloir à la programmation et à la Fédé de ne pas vouloir pousser pour une modification d’horaire. Il est vrai qu’il faut rester derrière le règlement mais si on veut introduire cette notion de respect et de fair-play, il faut donner aussi aux clubs de pouvoir se défendre équitablement.
Il est évident que la programmation de cette phase finale indoor tout ce week-end laisse à désirer. Mais ce qui me parait plus important, c’est l’incapacité à des centaines de jeunes d’assister à cette manifestation.
Ce week-end devait mettre à l’honneur le hockey en salle, avec des matchs de haut niveau.
La salle était loin d’être comble ce week-end.
Sans doute, parce que des centaines de matchs de jeunes se jouaient au même moment, non ?
On a pu regarder des bouts de match sur nos smartphones grâce à une chaine TV locale, sur la route.
Pas la meilleure méthode pour promouvoir ce sport.
Je suis dubitatif sur la situation au Leo. Est-il normal que 6 joueuses jouent dans 2 championnats différents toute une saison (u19G1 et D1) ? Ce ne sont plus des renforts exceptionnels, mais une ossature d’équipe. La récurrence de la situation indique qu’il s’agit d’une stratégie parfaitement assumée.
On met les meilleures sur le terrain, et uniquement les meilleures comme le permet le règlement,
La victoire à tout prix est donc de mise. Dès lors, pourquoi râler contre un adversaire qui n’a finalement que le même objectif ?
On parle d’éthique, de fair-play, mais est-il équitable que des joueuses soient finalement inscrites dans 2 équipes de manière systématique, tous les week-end ?
Qui des 2 clubs a l’esprit le moins sportif finalement ?
Personne n’a obligé le Leo d’adopter une telle stratégie toute la saison.
La possibilité de surclasser des joueuses (joueurs) le week-end en fonction de certains critères a été faite pour quoi ?
Permettre à des dizaines de clubs de monter des équipes compétitives quantitativement lorsqu’ils manquent de joueuses( joueurs) ? Ce qui se passe tous les week-ends dans les équipes très jeunes et les divisions inférieures pour les plus grands.
Permettre à 1 ou 2 joueuses (joueurs) d’être surclassé(e)s dans le but de faire progresser les personnes concernées et de se frotter de temps en temps à un niveau supérieur ?
Ou bien, Permettre aux clubs à fort potentiels d’améliorer encore leurs résultats ?
Il y a sans doute beaucoup d’autres exemples, mais je rebondis sur l’exemple cité. Sans stigmatiser un club en particulier.
Vous avez 4 heures et je ramasse les copies 😊
Suite à l’article sur les U19 Girls du Léopold, il faut mettre cela en rapport avec les ubuesques matchs en Honneur Dames le dimanche 22 décembre 2024, lors du double week-end, où un bon nombre de clubs se sont fait piéger avec des U19 Girls ne pouvant pas jouer les deux matchs du dimanche et où l’on a vu un match sans gardiennes.
La propension de la fédération d’organiser des « clashs » de calendriers et de programmer des Play Offs séniors en même temps que les compétitions de jeunes est récurrente tout comme les problèmes que cela engendre.
Faut-il autoriser des joueurs à évoluer dans deux noyaux à la fois? Les jeunes peuvent-ils jouer à la fois en senior et en junior. Que le Léo choisisse cette solution et présente une équipe senior faite uniquement de junior interpelle. La commission des jeunes devrait statuer sur ce mélange. Autoriser un quota ?
Et si l’ARBH maintient ses règles actuelles, alors devrait-elle faire en sorte que cette participation soit rendue faisable au niveau programmation ! Pas facile, et pour cela, il faut du personnel pour organiser ce calendrier complexe. C’est aux clubs de faire pression.