On ne le savait pas, mais au sein des divers comités de la fédération intercontinentale, existe une cellule « sustainability ». Leur président a soutenu ce concept de durabilité et notamment en appuyant très fort sur le passage aux terrains secs. Dans cette cellule, on étudie également l’impact du changement climatique sur la capacité des différentes fédérations à faire jouer ses équipes nationales sur terrain agréé, notamment dans les pays avec des difficultés d’approvisionnement en eau. Un terrain qui pour le moment doit être mouillé.
Un rapport alarmant
La cellule a été mise au courant d’un rapport de scientifiques néerlandais sur un changement de l’Amoc (Atlantic meridional overturning circulation ), un courant océanique qui apporte un climat doux à l’Europe. Ce courant apporte de l’eau tempérée en provenance de l’équateur vers le nord et donc vers le haut Atlantique et l’Europe. La fonte des glaces du pôle nord apporte une énorme quantité d’eau douce dans l’Atlantique nord et réduit la densité de l’océan : normalement, l’eau salée, plus lourde que l’eau douce, devrait s’enfoncer, créant ce mouvement de l’Amoc. Ce mouvement sera empêché et la conséquence est que l’eau chaude venant de l’équateur ne viendrait plus notamment jusqu’en Mer du Nord; les modèles ont démontré que l’Europe devrait passer d’un climat tempéré à un climat plus froid, ressemblant à celui du Canada. La température pourrait alors diminuer en hiver (et sur une plus longue période) de 30°C dans nos pays : ce climat a déjà existé dans un passé lointain en Europe.
Inquiétude et réaction
Un membre de cette cellule, qui désire rester discret, nous a expliqué que la Fédé intercontinentale a voulu anticiper ce phénomène et amener le hockey européen – majoritaire au niveau mondial – à modifier son approche du hockey dans son ensemble. « Il faut voir comment des pays comme le Canada, la Russie, et d’autres pays qui connaissent ce climat, pratiquent notre sport. Des pays comme le vôtre, les Pays-Bas, l’Espagne, devront s’adapter. Ce sera fini du hockey en plein air toute l’année et il faudra vous résoudre à jouer uniquement en outdoor pendant vos 4 mois de bon temps, de mai à septembre. » Et de souligner que l’initiative de la FIH de mettre en avant le hockeyà5 est une belle option. Une option que les pays européens ont d’ores-et-déjà refusée pour privilégier ce que les pays de l’Europe de l’Est ont adopté, soit le hockey en salle.
L’indoor à Brisbane
Une proposition a été déposée de la part de cette cellule qui a consulté le top 10 mondial. Le hockey à 11 va disparaître des JO (ce qui arrange bien le CIO) et c’est le hockey en salle qui prendra sa place dès les JO de 2032. Brisbane sera donc un moment charnière pour le hockey.
Multiplier les salles
Du côté de l’ARBH, c’est le mutisme. En tant que champion olympique, du monde et d’Europe, ce serait une catastrophe économique et sportive.
On se souviendra que les Red Lions se sont essayés lors d’un team building à jouer au hockey sur glace « Oui, ils se sont bien débrouillés mais ce ne fut pas concluant et ils risquent de se retrouver dans les catacombes du classement mondial ! »
Bref, les BNT disparaîtraient, cédant leur place à une structure plus petite. Mais surtout, le temps plus froid obligerait les clubs à se doter d’immenses ballons pour recouvrir les terrains outdoor et, si le hockey outdoor perdait son aura, à trouver environ 200 salles pour absorber les besoins. « Je vois difficilement la Fédé et la THL aller demander 500 millions de budget aux Régions pour construire de nouvelles infrastructures« , explique une source interne. « Peut-être que ION, le main sponsor de la THL, pourrait y voir une belle opportunité en construisant des salles incluant, sous les tribunes, des logements et des magasins. Cela pourrait d’ailleurs être une excellente idée pour ION que de débuter dès maintenant avec la construction d’un stade fédéral de hockey en salle, installation qui manque tellement aujourd’hui à cette discipline. »
Le stade national, dont la construction semble désormais de plus en plus sujet à doute, deviendrait ainsi un stade couvert avec deux salles en parallèle.
Le président Keusters se trouve en tout cas devant un fameux défi.
c’est le premier avril, hahaha
Bonjour Philippe,
Bravo pour l’élaboration des nouvelles du 1er avril. Génial !!!
Je me suis régalé.
Bonnes fêtes de Pâques.
Marc
PS: il me reste un peu de poisson du vendredi saint pour ton vieux lion si tu veux.