Update : dernière ligne.
C’est un appel au secours que nous transmet un arbitre placé dans une situation qui l’empêche désormais d’exercer son art de manière officielle.
Arthur Reinhard est un arbitre national connu et qui a un statut professionnel particulier; il travaille dans l’événementiel et de manière parfois coupée, ce qui l’amène à travailler via le système Smart. Arbitrer avec une rémunération de week-end comme arbitre n’était pas un problème à partir du moment où celles-ci était payées suivant la réalité de la prestation. « Depuis le début de la saison, la Fédé (le comité d’arbitrage) a décidé, via le secrétariat social, de nous faire signer des contrats de 3 mois qui couvrent toute la partie de saison sur laquelle nous arbitrons. Il s’agit d’un document appelé Dimona qui nous lie par contrat avec la Fédé. Lorsque le syndicat a vu cela, il nous a averti que nous allions perdre les éventuelles allocations de remplacement« , explique Arthur Reinhard.
Une dizaine d’Officiels
Reinhard n’est pas le seul dans le cas spécifique. Sont touchées les personnes au chômage, les pensionnés et retraités, les personnes sous régime de mutuelle. « Cela fait sans doute une dizaine de personnes, arbitres et Officiels, sur les 300 officiels de la Fédé. Ce sont des personnes avec allocations qui peuvent malgré tout exercer une travail quelques jours par mois comme celui de MO ou d’arbitre et qui, s’ils reçoivent un Dimona de 3 mois consécutifs, perdent leurs allocations : résultat, c’est bien simple, on perd tout ou on arrête d’arbitrer. » L’intéressé n’a d’ailleurs pas été payé de ses prestations du mois d’octobre et risque bien de ne pas en voir la couleur.
Des efforts pas pour tous
Arthur Reinhard est particulièrement remonté contre la cellule arbitrage : « On nous demande de nous entraîner, de passer des tests, d’adapter notre vie, de faire des efforts. J’étais particulièrement content de mon début de saison, avec une bonne dynamique. Le hockey a une grande place dans ma vie. Et puis tout est mis par terre pour un problème administratif. »
Du côté de l’ARBH, la réponse a été claire : « ...la déclaration de Dimonas que nous faisons pour les arbitres est pour les 300. Le statut de bénévole n’existe pas pour les arbitres et on ne fait pas de Dimonas par jour pour les 300 arbitres. Chaque arbitre veut des exceptions, ce n’est pas possible... » Reinhard de demander : « Il faudrait que la cellule arbitrage fasse aussi des efforts comme nous ! »
Il y a moyen
Contacté par la LFH pour donner une animation pour les clubs à propos de l’arbitrage en salle, Reinhard a été surpris : « Dans ce cas précis, la LFH voulait bien me faire un contrat de bénévole. Dans un cas, il y a moyen, dans l’autre pas. Je pense qu’un effort peut être fait dans le cas de la dizaine d’officiels qui sont dans la situation particulière… » En tout cas, il semble exclu qu’il aille arbitrer « en payant pour le faire« .
En attendant, Arthur Reinhard a décidé de ne plus arbitrer pour la Fédé tant que ce problème ne sera pas solutionné pour tous les officiels qui sont touchés par cette manière d’engager les arbitres via des contrats fictifs non correspondants à la réalité du terrain.