Vedette de la télévision belge, Delphine Simon a mis entre parenthèse sa carrière de journaliste pour trouver de nouvelles orientation au travers du sport.
Ancienne joueuse de hockey au Relax, elle a pris ses fonctions de manager à l’Ombrage il y a juste deux ans. « J’ai adoré jouer à l’attaque et marquer mais c’était du pur loisir. J’ai eu un grand-père qui a joué comme gardien au Primerose et un frère qui joue également. Il y a deux ans, j’avais connu une terrible période à la RTBF avec les attentats de mars : c’était émotionnellement très lourd avec une charge au niveau des informations liées au terrorisme extrêmement épuisante. Chaque matin se lever et faire la liste des drames, c’est dur. Je me suis rendu compte que j’avais besoin de prendre l’air ailleurs pour me ressourcer. Je n’abandonnais pas l’information, j’en referai sans doute. C’est à ce moment-là que l’Ombrage cherchait un gestionnaire pour gérer tout l’extra-sportif. Je connaissais bien l’Ombrage qui était le club de mon coeur. »
Delphine Simon entrait dans un monde nouveau et se rendit compte combien une journaliste pouvait rendre service à un club : »Gérer les relations avec les sponsors, gérer l’image du club, s’assurer que les infrastructures tournent avec les relations avec la commune, la fédération, etc. Toutes choses que mon métier m’a permis de bien appréhender. »
Parmi les dossiers sensibles de l’Ombrage, celui du terrain de Parmentier est sur la table : « Oui, il est dans ce que j’ai repris. Il y a aussi le demi-terrain du Wolu au sommet du Parc de Woluwé. Aujourd’hui, on est bien mais nous sommes à un niveau de quota qu’il ne faut pas dépasser. Chacun a son carré vert et il ne faut pas accepter plus de membres sauf si l’offre d’espace augmente. Les perspectives que l’Ombrage augmente au niveau terrain existent mais je n’en dis pas plus. »
La manager de l’Ombrage revient sur les belles choses qu’elle a vécu avec le club. « C’est un club avec un esprit particulier, très familial. On n’a pas besoin d’être en DH pour être heureux. On peut être bien avec des équipes en Nationale 1. On veut garder nos valeurs. Il n’est pas question de se lancer dans des investissements irréfléchis pour viser la DH. En Nat 1, on a un très bon niveau, on voit du beau hockey. Je suis fier du petit renard ombrageux. Je suis moins heureuse avec ceux qui saccagent nos poubelles sur et autour des terrains (sourire). »
Le management du club a permis à Delphine Simon de se frotter à une société de 1.000 membres, avec un conseil d’administration : « Malgré la masse, c’est amusant de voir qu’on connaît presque tout le monde. Ces contacts sont précieux. J’ai adoré le côté oreille du job : pouvoir écouter tout le monde est très valorisant. Mon challenge pendant ces deux ans a été de miser sur le bien-être des membres. Les membres viennent pour jouer mais aussi pour se retrouver au club-house. Il y a 20 ans, j’étais derrière le bar avec Marc et Marie saison 1. Aujourd’hui, ils sont revenus et ils sont des acteurs essentiels de la vie au club, avec un esprit de rassembler les gens et leur faire plaisir. » On se rappellera de la fameuse boum des 11-14 ans, un événement unique en son temps. « Ils veulent rendre les gens heureux, et c’est aussi mon but. »
J’aime l’arrosage de l’Ombrage, mais je préfère la mer
Delphine Simon s’en va aujourd’hui pour se consacrer entièrement à la carrière de Jonas Gerckens. Le skipper se prépare pour la Route du Rhum, avec la désormais ex-manager de l’Ombrage : « La mer est mon milieu favori. Mais un jour, je reviendrai peut-être au hockey. Qui sait. »