Lors de l’interview de Fabrice Rogge sur les décisions de fin de championnat, le président de la THL soulignait que les clubs avaient majoritairement soutenu les derniers au classement. En DH Messieurs, beaucoup se sont étonnés de voir Namur, complètement hors du coup avec 0 point et un goal average négatif de -66 en 11 rencontres, maintenu.
« On le sait, il y a une grande différence de niveau entre Nat 1 et DH. C’est quelque chose qui diminue au fil des ans. Nous avons pris l’exemple de l’Antwerp la saison passée qui n’avait pas non plus pris beaucoup de points et qui s’est tout de même maintenu. Le système des play-down permet d’avoir des surprises. Nous avons interrogé Namur et ils sont ravis d’être en DH, même en prenant dur à chaque journée. Cette seconde année en DH leur permettra de prendre de l’expérience. Pour la THL, la répartition du hockey sur l’ensemble de la Belgique est une excellente chose. Avec la montée de l’Old Club en plus cette année, voilà une région de plus représentée dans notre championnat DH. Nous sommes fort enthousiastes sur ce plan ; le hockey concentré sur l’axe Bruxelles-Anvers n’est pas une solution idéale. Avec le nombre de clubs créés un peu partout, on peut espérer à terme l’entrée dans le top d’un club au Limbourg ou d’un autre en Flandres Occidentale. Il faut des clubs partout ; cela, il faut l’accepter. »
Namur comme l’Old Club ont clairement annoncé qu’ils n’allaient pas mettre des sommes folles dans leur équipe première, quitte à mettre leurs finances en négatif. Ils peuvent faire des efforts financiers mais sans se mettre en danger. « Il faut laisser aux clubs le temps de grandir et de se développer. Namur par exemple a fait de gros efforts pour se construire un site avec de superbes terrains et un clubhouse et doit encore continuer à se développer grâce à ses infrastructures. Il ne faut pas forcer les choses et trouver un équilibre. Je prends l’exemple du Dragons qui est monté de division 2 (alors) et qui a mis 10 ans pour construire une équipe avec ses propres jeunes, puis en attirant d’autres joueurs du top a consolidé sa place au sommet de la DH pendant de nombreuses années. Namur, comme d’autres clubs, est au début de tout ça. »
Du marketing
Le choix de mettre des budgets dans une équipe première pour arriver plus haut est logique et la THL ne veut pas contrecarrer ce choix, mais bien l’accompagner. « L’apport d’une cellule marketing et sponsoring est indispensable dans la croissance d’un budget d’une équipe. On va vers la professionnalisation : c’est inévitable. Les clubs qui ont beaucoup de moyens, on ne peut pas les empêcher de vivre ainsi : c’est un mouvement inévitable et inarrêtable ; ils vont aller haut et c’est un phénomène presque naturel. Que des clubs en soient jaloux, qu’ils ne se dotent pas de ces cellules sponsoring, c’est leur choix. Mais attention, la THL veut que cela se fasse dans un fair-play financier correct. Le temps des mécènes, c’est fini. Il y en a sans doute encore un peu, mais cela va disparaître. La majorité des clubs ont des partenaires et des contrats de sponsoring sur le long terme. Deux tiers des grands clubs ont plus d’une vingtaine de sponsors importants pour les soutenir. »
A 14 toujours
Si la DH se composera de 14 équipes, et qu’on revient l’année suivante à 12, il y aura 4 descendants. Il y a beaucoup de chances que Namur et Liège redescendent. D’où la perte du bénéfice de ces 14 en DH. Pourquoi pas rester à 14 dans le futur ? Fabrice Rogge (sourire) : « La question est intéressante. Si le modèle que nous devrons trouver sous peu pour organiser ce championnat à 14 est intéressant, qu’il est joli et logique, pourquoi ne pas l’envisager ? Le plus important aujourd’hui est de trouver ce modèle : on va y arriver ! »