Dimanche passé, Agustin Corradini avait reçu une carte jaune lors de la rencontre de division Honneur Dames; c’était sa 3e carte de l’année civile. Il en découlait une suspension pour la journée ou le match suivant. Ce qui aurait dû être le cas pour le match Messieurs qui suivait immédiatement. Corradini a dirigé le match Messieurs et la Fédé a communiqué le forfait le mardi.
Le Léopold nous a fait parvenir une communiqué contestant la décision de l’ARBH. En voici le texte in extenso.
Le Léopold Club a pris connaissance avec surprise de la décision de l’ARBH de lui infliger un score de forfait pour la rencontre de Division d’Honneur Messieurs Léopold-Antwerp.
Le Léopold ne conteste pas qu’Augustin Corradini s’est vu délivrer trois cartes jaunes pour 3 coaching d’équipes différentes entre le 9/10/21 et le 10/04/22.
La dernière carte jaune lui a donc été attribuée vers 13h00 dimanche 10/04 alors qu’il coachait le match Dames Division d’Honneur Léo-Antwerp et qu’il devait coacher le match Messieurs Division d’Honneur Léo-Antwerp à 15h le même jour.
La décision de l’ARBH a été notifiée au Léo à 13h59 le dimanche 10/4 par courriel, exclusivement à l’adresse mail de la secrétaire administrative du club qui ne travaille pas le dimanche, a fortiori un dimanche calme au milieu des vacances de Pâques. Cette personne n’a donc pris connaissance de ce mail que le lundi matin, moment où elle en a fait part à la direction du club. Mr. Corradini a coaché l’équipe Hommes dimanche à 15h00 alors que ni lui ne personne au Léo n’avait connaissance de la décision de suspension de l’ARBH. Il est quand même assez étonnant, dans la mesure où l’ARBH dispose d’un outil tel que Sportlink, que le fait que le coach, contrairement à un joueur, fasse l’objet d’une suspension n’apparaisse pas au moment de la préparation de la feuille de match, ce qui couperait court à toute possibilité d’erreur ou de malentendu. Il est tout aussi surprenant que le MO qui était le même pour les matches Dames et Messieurs n’ait pas été prévenu. L’ARBH semble considérer que, dans la mesure où cette suspension est automatique, elle ne doit en réalité pas faire l’objet de la moindre notification envers les intéressés. Or, au contraire d’un joueur, qui ne peut jouer que pour un seul club (de sorte que sa suspension n’a d’impact que sur ledit club), une suspension immédiate et automatique d’un coach peut avoir un impact sur d’autres clubs puisqu’il est fréquent qu’un coach officie dans différents clubs. La délivrance à un coach d’une carte donnant lieu à suspension ne peut dès lors entraîner une suspension automatique, immédiate et absolue mais doit à l’évidence être précédée d’une décision suivie d’une communication officielle – en bonne et due forme – des modalités de ladite suspension. Les auteurs du Règlement de l’ARBH n’ont pas tenu compte de cette réalité et ainsi édicté une sanction et un mécanisme totalement injustifiés et déconnectés de la réalité.
Pire encore, il s’avère que dans la pratique, les joueurs suspendus après trois cartes jaunes, reçoivent bel et bien une communication de leur suspension et de ses modalités. Ce ne fut pas le cas pour notre coach, on se demande ce qui justifie ce traitement différencié alors que joueurs et coaches sont soumis à la même règle du règlement de l’ARBH.
Il découle de ce qui précède qu’il ne peut être soutenu raisonnablement que la délivrance à un coach d’une carte donnant lieu à suspension entraîne une suspension automatique, immédiate et absolue sans qu’elle soit précédée d’une communication officielle – en bonne et due forme – des modalités de ladite suspension.
Et pour conclure, le règlement est tellement mal rédigé, qu’en réalité si on le lit bien, A. Corradini devrait en réalité purger trois matches de suspension. Le règlement dit en effet ceci : « La journée de suspension effective pour toutes les rencontres pour lesquelles le joueur aurait pu être qualifié débute dès la fin de la rencontre lors de laquelle le joueur a reçu sa carte donnant lieu à une suspension et se termine à l’issue du match suivant de l’équipe avec laquelle il a obtenu ladite carte. »
Mr. Corradini coachant les Juniors, les Dames et les Messieurs du Léopold, il serait donc passible de 3 matches de suspension c’est-à-dire le match Messieurs qui suivait immédiatement le match Dames où il a obtenu sa carte, le prochain match Juniors prenant place le samedi 23/4 prochain et le match Dames du dimanche 24/4 prochain. Ceci démontre à souhait que le cas d’un coach n’est pas celui d’un joueur et que la suspension d’un coach ne peut être automatique, immédiate et absolue. Il eut été du devoir de l’ARBH, dans un tel contexte, de communiquer directement avec les organes officiels du club, l’existence de cette suspension et sa portée, en ce compris le fait qu’elle interdisait à Mr Corradini, qui rappelons-le, était déjà sur le terrain avec les joueurs, de coacher le match qui allait commencer.
Le Royal Léopold Club marque donc son désaccord sur cette décision de l’ARBH et fera valoir ses droits dans ce dossier afin que la logique et l’équité sportive soient respectées.
C’est malheureusement vers ce genre de situation que l’on arrive lorsque « certains clubs de l’Elite » qui fondent une certaine Top Hockey League pour tenter de rester dans leur « cercle privilégié » et ne défendre que leurs propres intérêts, choix propre qui leur incombe et qu’ils doivent assumer, doivent être confrontés. Soit, appliquer « stricto sensu » les règlements édictés pour tous et assumer les conséquences de leurs erreurs dues à un manque de moyens administratifs octroyés à l’application de ceux-ci….Après « l’affaire des Argentins du Léo (comme le titrait notre ami hébergeur Philippe Demaret!) », ça fait beaucoup….
Comme dirait l’autre, si « on veut jouer dans la cour des grands, il faut s’en donner les moyens… »
Trois cartes jaunes en six mois en tant que coach, c’est beaucoup. Le Léo aurait pu le mettre en garde puisque visiblement il est récidiviste dans cette performance.