Une équipe parmi d’autres qui ont connu des difficultés ce dimanche lors de la reprise, c’est l’Herakles. Avec 5 « blessés » dans le noyau, c’est bien de poisse dont peut parler Michel Schuermans, le patron du club.« Nous avons Nico De Kerpel qui pourrait recommencer mais l’équipe nationale ne l’y autorise pas. Il est guéri de la Covid-19, mais le médecin estime qu’il ne doit pas recommencer trop vite de manière à éviter une éventuelle atteinte cardiaque. S’il pourrait revenir la semaine prochaine, ce ne sera de toute façon pas pour jouer un match complet. Nous avons aussi Victor Donck, Anthony Keusters, William Van Dessel et Cédrix Struyf qui sont blessés. Et il n’est pas sûr qu’ils pourraient reprendre dans l’immédiat. Nous nous trouvons donc avec un fameux problème mais nos 5 U18 qui les ont remplacé ont parfaitement tenu leur place : hier contre Leuven, nous avons joué un super match en dominant notre adversaire. »
Plusieurs joueurs en humanité
Cette saison, la direction sportive du club a quelque peu revu sa politique en engageant un minimum d’étrangers et en enrôlant des jeunes du club. « Nous avons une très bonne génération et les jeunes du club prennent de plus en plus de place dans le noyau. D’ici quelques années, nous aurons une équipe très mature et qui jouera les premiers rôles rien qu’avec des gars du cru. Nous les faisons jouer régulièrement mais pas trop pour ne pas les brûler. Ici, avec ces 5 blessés, nous avons dû les faire jouer en tant que titulaires complets. Avec la remise et a programmation en décembre, nous avons du coup un gros problème : ces U18 sont en humanités et ont des examens. Avec par exemple ce double week-end, impossible de les avoir; bon, si lundi, ils ont un examen de français (ils sont dans le régime flamand), ça ne posera pas de problème, mais s’ils ont un examen de math, pas question de les voir jouer. » Et le T1 de l’équipe se trouve donc devant un problème d’effectif. Raison pour laquelle le club a pris il y a déjà quelques semaines des dispositions pour réactiver les réserves de luxe que sont Xavier Reckinger ou Jérémy Schuermans : « Nous leur avons demandé de se ré-entraîner et de se tenir prêts. Reck a bien tenu sa place hier. Jouer deux rencontres en un week-end pose des soucis, surtout pour les blessés qui ne pourront reprendre à fond au rythme du calendrier. »
Extrême bonne volonté
Les clubs ont accepté de reprendre la compétition en se soumettant à des conditions très strictes. « On a fait de gros efforts. C’est compliqué, complexe, on n’est pas des clubs pros. On ne dispose pas de personnel comme au foot; il faut des employés, une infirmière. Mettre en place un testing n’est pas simple; heureusement qu’on a ces sneltest qui nous permettent d’avoir les résultats rapidement. Le corona, c’est la faute de personne; on fait pour un mieux. C’est difficile pour tous les clubs : nous avons un match de retard, c’est lourd, et que dire pour ceux qui ont deux matchs de retard. On est tous de bonne volonté. La possibilité de jouer en janvier est encore plus compliquée pour la majorité des clubs qui ont des étudiants à l’université. Nous avons fait le choix de la jeunesse, et donc nous avons les examens en décembre… » Michel Schuermans souligne que son club fait tout pour suivre le mouvement : » Mais on n’est pas comme les pros du foot. Je ne pense pas que le hockey sera prêt à avoir des équipes complètement pros; on n’a en tout cas pas les rentrées pour s’y engager. »
On sera dans les 8
Le calendrier de l’Herakles laisse entrevoir une issue favorable pour la suite du championnat. Au calendrier, il y a l’Antwerp, le Dragons, le Beerschot, l’Old Club et le Racing. « Logiquement, on devrait prendre les points pour atteindre le top 8. Mais attention, le niveau de toutes les équipes est fort proche. Tout le monde peut battre tout le monde. Pour plein de club, ce premier tour est un vrai combat. A une exception près, nos défaites n’étaient que par un but d’écart : ce sera disputé. »