Lors de son éditorial du lundi, Thibaut Vinel constatait que le play-down ne servait plus à grand chose puisque les deux descendants étaient connus et que le troisième, l’Antwerp ou le Daring, ne descendrait pas vu que le championnat des autres divisions allaient être vraisemblablement déclaré blanc, la covid étant passé par là. Il oubliait de citer le play-down des Dames, qui, lui, faisait l’objet d’une bataille à rebondissement où seul le Waterloo Ducks était sûr de son sort : les 5 autres équipes peuvent encore descendre.
Mais encore. Rien n’est sûr à ce jour. Certes, il est quasi impossible de faire se disputer le championnat de Nationale 1 alors que la fin du reconfinement est prévu pour le 26 avril ; l’ARBH a confirmé que si les entraînements ne reprenaient pas le 19 avril, elle déclarerait la saison blanche. C’est-à-dire que les divisions nationales ne connaitraient ni montants ni descendants.
L’AG de la saison passée avait décidé de faire jouer la DH à 14, les Nat 1 à 12, les Nat 2 à 12 et à 13, de faire descendre 3 équipes de DH et un seul montant, et de faire suivre les équipes en cascade, avec jusqu’à 5 descendants en Nat 3 (relisez le résumé de ce schéma).
Il faut une nouvelle AG des clubs
La composition des divisions est une prérogative des clubs. Ainsi, puisque la saison est arrêtée en Nationale, excepté en division Honneur, on arrive à une situation où, de facto, l’intervention des clubs via une assemblée générale extraordinaire est requise. Et là, tout est possible. Y compris le maintien de 14 équipes en DH la saison prochaine. Les clubs pourraient effectivement avancer plusieurs arguments en ce sens.
Le trou s’est agrandi
Une des arguments majeurs est que les divisions 1, 2 et 3 sont en inactivité depuis plus des mois et n’auront plus disputé de rencontres à enjeu (en compétition réelle) depuis près de 10 mois : elles auront perdu toute notion du hockey de compétition à un point tel que les arrivées de Namur et de l’Old Club dans cette poule de Nationale1 sera inadéquate au niveau de l’équité. Le trou entre ces deux équipes qui auront disputé 23 rencontres dans un des meilleurs championnats au monde et une Nationale 1 à l’arrêt depuis un an se sera creusé d’une manière inquiétante. Tout en se rendant compte que le trou entre les deux actuels derniers de la DH et le reste est également important.
Mais que dire alors lorsque la saison suivante où des équipes du calibre de Louvain, le Braxgata, l’Antwerp ou le Daring devront aller faire un tour en Nat 1. Il y a là un danger pour ces clubs et ces équipes de perdre leur temps à un point jamais atteint. La THL se trouve devant un problème à étudier pour éviter une perte de qualité de nos élites. Et les clubs devront bien réfléchir à la professionnalisation de la DH, des membres de la THL et aux conséquences de la Licence dont une partie de son contenu devrait évoquer et évaluer le côté ‘valeur sportive’ du club.
Ne pas oublier les Dames
En Dames, le play-down est complétement différent de celui des Messieurs. 5 des 6 dernières équipes de cette mini-compétition se valent et ce problème de qualité changeante et de progression au terme de la compétition doit susciter une autre réflexion que celle des collègues masculins. Ne faut-il pas réduire drastiquement le nombre d’équipes en DH ou, au contraire, l’élargir dans le but de faire progresser un maximum de jeunes filles dont on découvre dimanche après dimanche les qualités cachées et le potentiel d’évolution. Poser la question… mais qui au sein de la Fédé va étudier ce problème spécifique…
A suivre.
Les grands oubliés sont surtout les jeunes (U14/U16/U19): entrainements annulés ou, dans le meilleur des cas, réduits à des bulles ne permettant pas/plus d’évoluer, stages idem, les compétitions on oublie. Et on ne parle même pas des programmes BE-gold annulés (déjà depuis quelques mois pour les 2008 – les 2007 ont suivi je suppose). Un peu catastrophique pour la motivation de tous ces jeunes qui ont déjà assez difficile à l’école. Décrochages en masse à prévoir si la saison prochaine s’annonce sous les mêmes auspices…