Quand John John Dohmen a apporté sa solution de 2 poules/16 matches/les quarts, l’ARBH s’est frotté les mains en y voyant un bel arrangement avec le calendrier imposé aux clubs.
Auparavant l’ARBH et la THL (représentant les clubs) s’étaient mis d’accord sur un championnat rikiki limité à 22 journées. La THL avait accepté bon gré mal gré ce calendrier que les obligations internationales de la fédé imposait. Au bout des 4 mois de compétition, une bonne partie des acteurs de ce championnat a exprimé son mécontentement et nous avons été, à de nombreuses reprises, été sollicités pour exprimer ce mécontentement.
A mon idée, il n’y a tout d’abord pas à discuter sur les titres arrachés par le Léopold et l’Antwerp, ni sur la descente des malheureuses 4 équipes : chacun a eu en main les armes pour obtenir ces résultats. Tout le monde était d’accord sur le processus et ce sont les plus malins, les plus prêts au bon moment, ceux qui ont le mieux analysé le système, qui sont sortis vainqueurs. Qui oserait reprocher au Beerschot son titre de vice-champion alors que des prévisions le voyait jouer les play-down ? Qui oserait reprocher aux Messieurs de l’Antwerp de se sauver alors qu’il n’auront pris que 2 point sur les 16 matches de championnat en ligne ?
Alors que la Rikiki League s’étaient terminée, on passait à la formule Coupe de Belgique disputée entre les 8 meilleures équipes de DH. Comme en tournoi international. Avec les drames du Racing Messieurs et de la Gantoise Dames (aucun match perdu). Injuste ? Oui, si on reprend le sens profond d’un championnat qui est là pour récompenser la régularité. En ce sens, le play-down aura été un succès sportif et de public, avec la possibilité donnée à une équipe de connaître un jour sans et de pouvoir tout de même se reprendre. Le suspense aura été intense et ceux qui ont eu le plaisir de suivre ces rencontres en ont eu pour leur argent.
Pour ce qui est du top 8, il y a eu du bon et du moins bon. Les rencontres en match aller-retour sont un échec au niveau des matches aller où les équipes sont sur leurs gardes et ne montrent rien. Dans certains clubs, il y a eu foule (tout relatif, on n’a jamais dépassé les 1.000 spectateurs), dans d’autres, les quarts se sont déroulé devant 80 supporters. Quant aux rencontres pour les places de 5 à 8, ou pour la 3e place en Dames, ce fut un échec retentissant : la moitié s’en sont désintéressés.
La vraie question
Il faudra adapter la formule, c’est sûr. Mais la vraie question est de savoir ce que voulaient vraiment les clubs. Et là, ils n’ont pas vraiment oser se fâcher avec la Fédé. Ils ont accepté le carcan proposé par l’ARBH, elle même coincée par la FIH. Des clubs forts aurait tout simplement imposé à la Fédé de jouer de septembre à mai, avec une interruption pour la salle en hiver. Point.
Il n’est pas sain pour des sportifs de pratiquer un sport à toute allure sur deux fois deux mois, puis de se tourner les pouces pendant les 8 autres mois. Il n’est pas bon au niveau des médias de cacher ces championnats pendant les deux-tiers de l’année. Quel partenaire/sponsor voudra encore mettre de l’argent pour une visibilité complétement tronquée ? Car derrière tout cela, il y a aussi la survie des clubs au niveau de leur club-house et de ce qu’il rapporte. Et puis, comment les Pros du hockey, les cadres, les entraineurs, etc. pourront-ils vivre le restant de l’année ? Ils seront devenus des saisonniers. Et il y a pire: en fait, tout ce qui se sera passé en attendant les quarts de finale n’aura servi quasi à rien, si ce n’est à échapper aux play-down; pour le tophockey, il s’est agissait de passer le temps. Triste.
La formule doit être revue de toute urgence.