Vous avez beaucoup réagi à l’article le championnat en danger qui évoquait les interdictions de pratiquer les sports de contact en Province d’Anvers.
En vous demandant d’abord ce qui se passera concrètement pour le début du championnat. En vous insurgeant parfois sur une mesure qui touche tout le monde alors que personne ne nous dit où se trouvent les foyers de contamination. Car là est le noeud du problème : « on » sait bien où se trouvent les foyers, « on » n’ose pas prendre des mesures à l’encontre des communautés visées et « on » ne teste pas assez pour pouvoir ceinturer les foyers cachés. Il faut bien sûr que « on » ne vexe pas les personnes de ces fameux foyers. En attendant, « on » fait payer tout le monde.
Une année blanche
En attendant, les équipes de nos championnats sont obligées de ranger leur stick pour 4 semaines : à Anvers, mais peut-être aussi bientôt à Bruxelles. Et c’est sans doute souhaitable; mais il sied de nous dire la vérité et de motiver plus explicitement là où le bât blesse. En Allemagne, les clubs pro testent tous les deux jours : en Belgique, il semble qu’on ne soit pas prêt de la faire et que les moyens manquent : c’est en tout cas ce que les scientifiques rapportent. Les clubs sont pourtant prêts à faire l’effort.
D’autres sons de cloche plus réalistes/pessimistes nous sont venus : il n’y aura pas de JO, la Pro League va être annulée, l’EHL sautera et même le championnat 2020-2021 n’aura pas lieu. Ce serait une catastrophe pour nous tous. Plusieurs clubs nous ont fait part de leur volonté de démarrer le championnat à tout prix. Il en va de la survie du club. En invoquant la nécessité de faire vivre le club. Car les frais fixes sont là, les joueurs engagés sous contrat doivent être rémunérés et remplir leur office. Beaucoup de clubs ont de lourds crédits à rembourser, les tenanciers de club house ont besoin de vivre (certains ont déjà rendu leur tablier). Le hockey belge est-il capable de supporter une année blanche ? Pour les équipes nationales : oui, car les partenaires sont là pour les soutenir. Pour les clubs : non, car les sponsors sont plus petits et souffrent, et ils seront pas à même de confirmer ou de réitérer leur soutien.
Un championnat sous réserve
Alors, les clubs poussent pour qu’on démarre. Mais il faudra savoir qu’il pourra être interrompu à tout moment. Il le sera sans doute car le virus est là, reviendra, même lorsque le vaccin aura été trouvé et rendu disponible. On pourrait avoir des équipes mises à l’écart pendant une certaine période, une province, une ville, des clusters confinés. Si le championnat se déroule jusqu’au bout, on reviendra alors à une situation normale. Mais en cas d’interruption, il faut que dès maintenant, la Fédé, la THL, prévoient un article de son règlement dans lequel il est stipulé que le championnat est « blanc » et que les résultats sont mis au frigo. En déterminant à partir de quel niveau on invalide la compétition.
Les clubs doivent vivre
Du côté des clubs, il faut envisager le gel des championnats. Et donc prévoir des activités pour sauver leur existence. Un dirigeant faisait savoir que les décisions des autorités (ARBH, LFH et VHL y compris) peuvent avoir une influence énorme sur leur existence. On voit déjà des membres s’abstenir de payer les cotisations et anticiper un gel complet en revendant leur matériel. L’arrêt du hockey international pendant un an est fort probable : il peut rapporter directement aux clubs qui verraient leurs vedettes redevenir disponibles.
L’ARBH en attente
Alors que nous rédigions cet édito, la Fédé a sorti un communiqué pour signaler qu’elle réfléchissait aux mesures à prendre. On en saura peut-être plus vendredi soir. En attendant, les clubs doivent trouver eux aussi des solutions pour survivre à cette crise. Courage.
Assez déçu de la stigmatisation de communautés de notre pays. Nous sommes anversois, bruxellois, liégeois, belges et sommes unis. Peu importe notre quartier, race, communauté, nous ne pouvons renier « L’union fait la force « , sinon arrêtons de faire chanter notre hymne national au début des matchs.