Elles sont fières et rient, ils sont désappointés et abattus.
L’Euro 2017 a vécu. Une grande édition … pour les Pays-Bas qui ont réussi leur événement conformément à leurs objectifs sportifs et financiers.
Dans le domaine organisationnel, les Néerlandais passés maîtres. Les copies que l’on voit dans notre pays ne sont malheureusement que des copies, adaptées à notre dimension. Boom et le championnat d’Europe 2013 ou Brasschaat et la World League en 2015 étaient des événements se rapprochant de ce niveau, le parking excepté. Les autres événements, dont celui de la Rasante au mois de juin étaient en-deça des standards atteints par les événements précédents. La World League de la Rasante a ‘bénéficié’ d’une série de circonstances malheureuses mais aussi d’un manque d’expérience et d’appel à des organisateurs professionnels qui fait que le déficit enregistré s’élèverait à un montant à 6 chiffres ! Il est vrai que le tournoi ne rassemblait que des Dames et que malheureusement, les Red Panthers n’avaient à offrir que le mauvais souvenir de l’élimination de Brasschaat : aucun match, aucun tournoi, aucune manifestation de valeur n’a été organisée en Belgique pour nous rappeler qu’elles n’étaient pas ‘mortes’. Leur résultat (8e) était finalement du même tonneau et il aura fallu une préparation digne d’une équipe du top pour leur permettre de montrer leur vraie valeur. On ne prépare pas une compétition mondiale en disputant des rencontres face aux Boys U16 du club de Jeandrain-Jendrenouile.
A force de travail et de matches de haut niveau (le tournoi de Barcelone et l’invitation à Schiedam sont venus à point), les Red Panthers sont rentrées dans les championnats d’Europe le stick en avant. Et elles ont accumulés les bonnes prestations. Pas une seule des rencontres n’aura été à oublier. Même lorsque les joueuses de Niels Thijssen auront utilisé des méthodes ultra-défensives, elle s’en sont tirées avec brio. On pourra avancer que les Néerlandaises ont été surprises lors de la première rencontre, que les Espagnoles sont passées à côté de leur match et que les Allemandes étaient déstabilisées, cela ne reste que des excuses. C’est peut-être aussi un avertissement pour le futur car les Belges restent tout de même aux envions de la 12e place mondiale et qu’il leur faudra confirmer. En tout cas, la confiance (la leur et celle du public) est revenue.
Les Red Lions ont failli à leur objectif de décrocher la médaille d’or. Ils sont déçus, nous sommes déçus pour eux. Mais il n’en reste pas moins qu’ils ont l’argent en poche et que cette deuxième place ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Mac Leod a réussi à se passer de Truyens, Dohmen, Cosyns, Van Strydonck et Thiéry. Il a intégré Meurmans, De Sloover et autre Wegnez. Il a manqué à cette équipe la gestion de la pressions, surtout lorsqu’aucun supporter belge n’était là pour les rappeler à leur devoir. Et à ce sujet, c’est bien de colère de laquelle il faut parler : celle des Belges noyés dans la marée ‘Oranje’ et celle d’autres Belges absolument mécontents de la façon dont ils ont été privés d’images des rencontres. Sur Facebook, les moyens pour contourner les blocages territoriaux du streaming de la fédération européenne ont été largement échangés. Nous ne sommes pas pour. Mais il nous semble qu’une décision politique doit être prise pour sortir le hockey de son anonymat télévisuel. Et il est impératif qu’un vrai Fan Club comme celui qui existait dans les années 2004 soit remis sur pied.
La Ville d’Anvers a reçu l’organisation des championnats d’Europe 2019. Si les deux terrains de Wilrijk sont prêts, il n’en est pas de même pour les abords qui doivent encore être conçus. Des tribunes fixes (et pas provisoires en métal qui devrait être évacuées d’urgence en cas d’orage comme ce fut le cas à Amstelveen), des infrastructures de niveau international, des parkings à proximité : le dossier est énorme. C’est aussi le cas pour les stades qui vont devoir accueillir les 16 matches de la Pro League dans deux ans. La Belgique ne peut plus se permettre des bricolages auxquels on a assisté ces dernière années. Les Red Lions ont rassemblé près de 10.000 personnes à Uccle au mois d’octobre passé. La Rasante a attiré près de 10.000 spectateurs lors de sa World League en juin : il faut tenir compte de tels chiffres. Et étudier comment s’est faite la mobilisation pour atteindre ces niveaux.
Et si vous voulez revoir la finale Belgique – Pays-Bas, elle est sur EHTV
Comme toujours, edito plein de bon sens.
Pourquoi attribuer à un CLUB l’organisation d’évènement d’envergure comme la Coupe d’Europe, l’EHL, la World Ligue?
Ne peut-on considérer qu’il s’agit d’une organisation FEDERALE et confier la gestion à une équipe qui a fait ses preuves (Hollande, Angleterre, Allemagne,…) tout en impliquant les reponsables politiques et les media nationaux?
Il en va de la crédibilité du hockey de haut niveau en Belgique. La FIH, lEHF, l’EHL se lasseront vite du manque de parking, de la mièvrerie des acces pour personnes à mobilité réduite, des places VIP entourées d’un ruban rouge-blanc, du manque de visibilité télévisuelle.
C’est un énorme chantier à mettre en route, et on espère qu’il le sera bien vite