Dans les échos de 3e mi-temps, beaucoup des collaborateurs signalent le nombre de spectateurs présents lors des rencontres de DH. Et on est souvent surpris de voir les compteurs se bloquer sous les 50, notamment pour les matchs Dames. Ces compteurs montent parfois en cours de rencontre. Mais l’impression générale est que les chiffres sont terriblement pauvres. Et une autre impression nous dirige vers une mauvaise nouvelle: c’est que le nombre de spectateurs diminue depuis quelques années.
Lors des compte-rendu des années 50-70, les coupures de presse relevaient ce nombre de spectateurs. Et on voyait des chiffres de plusieurs centaines inscrits plus que régulièrement. Les journalistes d’aujourd’hui ne le mentionne plus. La THL a mentionné dans ses objectifs de ramener du monde dans les « stades »; la manière de réaliser cet objectif n’est pas encore bien clair mais la pub faite autour de la ION HL est bien là dans ce but.
Trop de hockey
Quand on parle avec les supporters les plus acharnés, aucun ne voudrait manquer un match de son club. Il y a de ces clubs où la présence des supporters est imposante; et ce n’est pas en DH nécessairement. Dans un récente interview, Cédric Deleuze expliquait qu’il n’était pas nécessaire de construire des stades à grand frais pour les matchs de championnat. Le président de la THL citait des chiffres moyens de 400 spectateurs et que seules les finales pouvaient attirer quelques milliers de supporters. Quant aux rencontres de Pro League, elles attirent entre 800 et 3.500 fans dans les tribunes de la Wilrijkseplein. Et c’est peut-être une des causes de la défection des spectateurs dans les clubs. Il y a cette année 24 rencontres des Belges à suivre à Anvers, plus 120 autres rencontres de Pro League, dont une série où les Red Lions et Panthers sont impliqués. Une indigestion de rencontres dont une bonne partie télévisée. Avec en plus les matchs de DH diffusés en direct sur des chaînes (payantes certes), le spectateurs est gâté. Trop gâté. Une indigestion : oui. Il y a sans doute trop de hockey.
Toute la promotion vers les Red’s
Et depuis 20 ans que nos équipes nationales grimpent vers les sommets, tous les moyens de la Fédé sont mis vers ces équipes à succès. L’euphorie est là, les clubs se réjouissent de pouvoir envoyer un des leurs vers les Districts, vers les U16, 18, 21 et plus haut encore. Mais oublient de défendre leur propre boutique. Ah si : ils ont créé la THL il y a quelques années et ont pu stabiliser le calendrier face à la gourmandise des équipes nationales. Mais entretemps, les tournois officiels entre gros clubs, la coupe de Belgique et les week-end (Dames samedi et Messieurs dimanche) ont été supprimés ou ont été comprimés. Les médias souffrent, la télévision institutionnelle gratuite a depuis pas mal de temps oublié le championnat national. Et les supporters trouvent difficilement des digestifs pour avaler tout le hockey qu’on veut leur faire manger. ET les clubs se rendent compte aujourd’hui que le manque de monde aux rencontres leur coûte cher en rentrées Horeca. Attention de ne pas glisser tout doucement vers un régime sévère qui fera diminuer la qualité de notre hockey.
Ce n’est d’ailleurs pas en faisant payer 5 euros à chaque entrée d’un match suivi par 100 personnes qui va sauver la mise…