Si cette édition de l’Euro Hockey League n’a réuni que les 4 meilleures nations européenne, la médaille de bronze décrochée par le Léopold revêt une qualité similaire à celle des autres éditions. Car les adversaires étaient de qualité, le jeu déployé à Amstelveen était de très haut niveau et la prestation d’ensemble du club champion de Belgique 2019 était digne de ce haut niveau.
Ces foutus ischios
Rien n’a été simple pour l’équipe du Léo. On ne reviendra pas sur l’organisation hyper-covidée de l’événement et sur la prestation du manager du Léo qui a dû naviguer entre les deux scénarios possible (avec ou sans finale) et sur les centaines de mails qu’il a dû traiter durant son week-end.
Un des éléments perturbateurs de la prestation du Léo aura été les ischios de Tom Boon et Max Plennevaux. Pour le premier, il a dû quitter le terrain après 4 minutes. Pour le second, il abandonnait ses équipiers pour la petite finale : les ischios « durs ». Rajoutons à cela l’absence (prévue) de Tanguy Zimmer qui est retourné le dimanche auprès de sa compagne qui se préparait à accoucher et on obtient une noyau de 18 réduit à 14 plus un gardien. « Oui, c’est vrai qu’avec Tom, on passait en finale face à Bloemendaal; il aura certainement marqué un des 4 pc qu’on a obtenus contre les Néerlandais. » Robin Geens ne cachait pas qu’il ne comprenait pas trop pourquoi ses deux internationaux étaient blessés « Si ce n’est une trop grande charge. C’est interpellant. Nicolas Poncelet a repris le lead dans l’équipe et il a franchi un pallier. » Le grand numéro 17 a effectué un week-end de haute volée et a marqué la prestation du Léo par son physique et sa vista. « Mais je tire mon chapeau à tout le monde y compris à Max Muschs (21 ans) qui a marqué les trois pc contre l’Allemagne. Il n’a pas une place facile : il tourne beaucoup dans une défense où il y a 4 titulaires; c’est frustrant pur lui et il a été remarquable dimanche. Il rend ainsi mon travail (de sélection) encore plus difficile en s’imposant comme il l’a fait. »
La vidéo bien utilisée
Le Léo a fait appel à la vidéo sur des phases cruciales. Notamment sur le 2e pc de Muschs dont le tir en shot a été dévié instantanément par le défenseur allemand. L’arbitre avait signifié un dégagement, ce que la toute grande majorité aurait fait; il fallait repasser le film du tir pour finalement voir que le but était valable. « Oui, on a été bien inspiré dans nos choix vidéos et ça a payé. »
Le Léopold a désormais son nom inscrit dans le palmarès européen des clubs. Le staff a produit un travail énorme avec l’analyse vidéo des adversaires : « Oui, on n’a pas beaucoup dormi. » Il y a des nuits plus belles que les autres.