« Je suis très directe, je dis ce que je pense, c’est ce qui m’a coûté mon départ forcé du Braxgata ».
Estelle Meulemans a connu un parcours atypique pour un joueuse du tophockey. A 22 ans, elle ne compte que douze année de hockey. Elle avait essayé le hockey à l’âge de 5 ans : « C’était au Lara, j’ai joué une demi-années mais ça ne me plaisait pas et j’ai arrêté. J’ai ensuite joué 6 années au golf et j’ai même été un espoir belge. Mais c’était un peu trop statique pour moi et je voulais un sport d’équipe. Je suis donc retourné au hockey et entre 10 et 13 ans, j’ai joué au Watducks. Puis j’ai fait une année au Lara avant d’arriver à Louvain. »
Dès qu’une dérogation le lui a permis, Estelle est montée en DH. Un alignement à l’âge de 15 ans en équipe première, voilà qui était prometteur pour une jeune qui n’avait pas passé sa tendre jeunesse avec un stick entre les mains. « Non, je n’ai pas eu de handicap technique. Oui, le golf m’a donné le toucher de balle. Oui, il y a une petite approche vers le hockey. Oui, le swing m’a aidé. »
A Louvain, elle entrait dans une équipe en pleine euphorie. Louvain totalisait plus de 100 buts en attaque et gagnait le championnat et la montée. L’équipe se maintenait la saison suivante, puis terminait 8e, 6e. « La dernière saison était moins évidente avec une décevante 10e place. Il était temps pour moi de changer d’air. C’était le Braxgata avec une première année fantastique, la meilleure des deux passée à Boom. Avec le titre : je n’avais jamais joué de play-off et me voilà championne. »
Les choses allaient moins bien avec quelques différents en fin de saison. « Je suis très directe, je dis les choses. En fin de saison, j’ai dit aux filles que des clubs m’avaient contacté pour me transféré. L’Allemagne m’a appelée, une proposition flatteuse. En même temps, j’étais appelée en Red Panthers. La proposition que le club allemand m’avait faite n’était pas compatible avec les horaires des entraînements : ce n’était aps combinable. J’ai donc choisi de rester au Brax. Mais il y a 3-4 semaines, la direction du club m’a annoncé que je ne pouvais plus rester au club ! Je suis un peu trop honnête et ça me coûte ma place. Je trouve ça fort tard pour me remercier. En tout cas je n’ai aucun regret de mes deux années passées au Braxgata. »
Les choses allaient très vite et Meulemans trouvait une place à la Gantoise, vice-champion : »Au Brax, la Gantoise nous a surprise : ce fut un brillant adversaire et le fait que la finale est allée aux shoot-outs est le signe d’une équipe prête pour le titre. Ce sera leur objectif pour la saison prochaine, et le mien ! Mais attention à l’Antwerp qui sera très forte. »
Meulemans prépare les championnats d’Europe avec les Red Panthers. Pas sélectionnée pour la World League, elle compte bien être présente à Amstelveen. « Je me donne à fond. Nous avons toutes fait de gros progrès physiques. Quant au fait que je ne sois pas sélectionnée, c’est une question d’expérience. Je suis encore jeune. Ce n’est pas un échec pour moi. Je reste dans le squad. »
Meulemans a vécu la World League depuis les tribunes. « Au début de la compétition, on a surpris les autres équipes. A la fin, ce sont des petits détails qui ont joué en notre défaveur. Mais on était présentes. »
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