Ce matin, le Secrétaire Général de l’ARBH indiquait dans La Libre Belgique qu’il n’y avait pas de plan B en cas de problème bloquant avec l’épidémie de coronavirus. Et que les matches devaient être disputés, quoi qu’il arrive.
N’empêche, si le gouvernement(ou les Régions) décrétaient la remise sine die des rencontres sportives, comme l’a fait l’Italie, il faudra bien se résoudre à se trouver un plan B. Ou l’annulation du championnat au pire : rappelons ce précédent, le championnat de Belgique de 1963 avait été annulé à cause de gel et neiges persistants de janvier à fin mars.
On peut imaginer que les mesures de l’Italie vont arriver chez nous d’ici 2 ou 3 semaines : c’est le retard que nous avons sur Elle ; il faut espérer que non, mais prévoyons. Selon un spécialiste, ces mesures devraient durer jusque fin avril au moins. La phase en ligne du championnat doit se terminer le 5 avril. On est donc dans une course contre la montre pour terminer ce championnat. Si aucune mesure ne devait empêcher la tenue de ces rencontres, on pourra souffler un énorme ouf de soulagement.
Sauf que certains joueurs risquent d’attraper le virus et ne pourront pas participer aux rencontres : sera-ce une responsabilité individuelle que les joueurs se prémunissent et vivent dès aujourd’hui en quarantaine pour éviter la contamination ? Avec la probabilité de ne plus pouvoir aligner d’équipes complètes ?
Si le championnat devait être interrompu avant le 5 avril, il faudra bien prévoir des solutions : soit on le reprendra après la fin de période de suspension, soit on annule une partie pour entamer directement les quarts ou une autre solution encore plus radicale. Car derrière le championnat, il y a aussi la pression de la Pro League et celle de la préparation des JO.
Les solutions
S’il y avait interruption, une solution serait de revenir aux résultats de la fin du tour inter-poule et de ne prendre en considération que les 11 premières rencontres : ainsi, toutes les équipes se seront affrontées. Il est exclus de prendre la situation au moment de l’arrêt de la compétition, car cela ne mettrait pas toutes les équipes dans une situation identique.
On aurait ainsi les quarts de finales suivants :
Messieurs : Léopold-Racing, Gantoise-Herakles, Dragons-Beerschot et Orée-Waterloo Ducks
Dames : Gantoise-Victory, Braxgata-Racing, Dragons-Louvain et Antwerp-Waterloo Ducks
Si le temps pressait et que les finales devaient être réduites au strict minimum (afin de trouver tout de même une solution), on pourrait imaginer un play-off ancienne mouture avec deux demi-finales le samedi et une finale le dimanche, le tout en une manche :
Messieurs : Léopold-Beerschot et Gantoise-Waterloo Ducks
Dames : Gantoise-Louvain et Waterloo Ducks-Braxgata
On imagine bien les protestations, car en principe il faut suivre les règles définies à la base et au début de la compétition. Mais la force majeure est là.
Et pour la descente, il y aurait des solutions identiques, à savoir soit, les deux derniers descendent (Messieurs : Namur et Antwerp, et Dames : Mechelse et Herakles), soit des matchs croisés :
Messieurs : Louvain-Namur et Braxgata-Antwerp
Dames : White Star-Mechelse et Herakles-Léopold
EHL et Pro League
L’Euro Hockey League qui se disputera à Amsterdam du 9 au 13 avril est en grand danger. Notre champion le Léopold sera notre unique représentant.
Le gros problème se pose pour la Pro League qui voit déjà la Chine, l’Australie et la Nouvelle-Zélande renoncer provisoirement à venir disputer leurs rencontres en Europe. Si la FIH a annoncé ne pas vouloir annuler la compétition 2020, elle est toutefois très mal prise car le pire est à venir et le calendrier n’est pas incompressible. Il y aura certainement un bras de force entre les fédérations nationales qui devront terminer leur championnat et la FIH. En sachant que chaque rencontre disputée en Pro League risque de voir les contaminations se multiplier, que vont faire les nations engagées ? Et on peut imaginer que le danger financier est énorme si le public devait ne pas pouvoir se déplacer.
Ce coronavirus est bien une calamité.