Jeroen Delmee et son staff pouvait souffler après la difficile demi-finale contre l’Autriche. Avec les plus belles occasions pour les Français, un but litigieux selon eux, un poteau, un pc sifflé à conte-temps, une défaite aurait été douloureuse. Les Français sont passés par le chas de l’aiguille, avec un but en toute fin de rencontre, et une séance de shoot-out qui aurait pu tourner à leur confusion.vous attendaient et réagissaient à ce que vous faites.
« Oui, c’était bien la demi-finale que j’attendais, avec des Autrichiens qui défendaient bien. Ils ne faisaient pas grand’chose, Ils ont beaucoup de bons joueurs, ont de bons pc. C’était une partie très tactique. Au 4e quart, on a changé les choses; eux aussi ont changé de tactique. Le fait qu’ils sont passés devant n’était pas trop bon mais on a mis l’énergie. Nous n’étions plus en état de jouer au top pendant 60 minutes ; nous avions trop de joueurs du noyau de base blessés ou sur une jambe. On est à la fin d’une très longue saison, avec trop de charge; on sort du Hockey Series et puis ces 4 rencontres en 5 jours. »
Finalement, les Français s’en sortent bien et remontent en division A européenne, avec un hockey de meilleur niveau à affronter. « Attention, en B, les matches ne sont pas faciles; on n’a pas eu de période pour souffler. Notre sélection n’est pas non plus aussi large qu’en Belgique où Shane peut compter sur 25 joueurs ou plus; nous n’en sommes pas encore là et quand nous perdons un Baumgarten avant même le tournoi, ça fait mal. Bon, ça permet aussi à des jeunes de se montrer. Cette montée en A est justifiée, tout comme notre victoire contre l’Autriche. C’est bon pour le hockey français direction Paris 2024. Il y avait beaucoup à gagner, mais aussi beaucoup à perdre. Heureusement, on a gagné. »
Les JO de Tokyo?
Avec une place assurée en qualificatif olympique grâce à une qualification aux Hockey Series, avec les points gagnés à Cambrai, la France est pratiquement assurée d’être dans le pot 3. « Oui, on devrait jouer contre l’Espagne, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Angleterre ou l’Allemagne. On verra; jouer le Canada ne serait pas facile car il y a un décalage aussi grand que la nouvelle-Zélande. On sera prêts. Mais bon, regardons d’abord la superbe saison qu’on a eue, un quart à la coupe du Monde, une finale gagnée au Hockey Series, une place en finale ici, on est un peu comme quand la Belgique est passée de la 13e à la 4e place mondiale. Ici on passe de la 20e à la 13e place en deux ans. La situation n’est pas comparable à celle de la Belgique qui a une base plus large que la nôtre. Le groupe est limité en nombre mais est très enthousiaste. On a le potentiel pour atteindre le top 10, par contre pour arriver dans le top 8, il faudra encore du temps; la France est un pays différent. »
Jeroen Delmee a trouvé entre la fonction de T1 à Tilburg et celle de T1 de l’équipe de France une belle combinaison. « Entraîner cette jeune équipe de France qui est motivée me procure beaucoup de plaisir. » Cela se sent avec le Néerlandais qui a appris le français en très peu de temps et se sent vraiment à l’aise avec ses joueurs et avec le public qu’il côtoie volontiers.