L’objectif est atteint pour Maxi Garetta et ses Indoor Red Panthers : la montée en division A européenne est dans la poche.
Les Belges (15e mondiales) ont du se battre dans un certain brouillard tant la préparation avait été perturbée par l’annulation de tournoi et de rencontres d’entraînement. Ce fut le cas pour tout le monde bien sûr, mais les équipes qui ont plus le hockey en salle dans leur calendrier partaient avantagées. « Le ranking mondial ne voulait plus dire grand’chose à partir du moment où la Suisse (6e) venait avec une équipe remaniée et la Pologne (7e) était sans doute incomplète. Nous n’avons pas eu beaucoup d’infos puisque tout a été arrêté pendant près de deux ans », explique Maxi Garetta. Les Belges devaient donc compter sur leur propre talent, sans références et en sachant toutefois que l’Espagne (27e) avait arrêté la salle pendant un certain temps et que sa valeur pure était bien plus élevée que son classement.
Bien débuter
Sans infos malgré les recherches sur leur premier adversaire (l’Ecosse qui avait terminé 3e du championnat B il y a deux ans), les Belges avaient pour but immédiat de se mettre dans leur jeu et de s’adapter rapidement à leur adversaire. Elle prennent pourtant un but sur le premier tir écossais et devaient courir après le score, en peinant à égaliser. « Le final fut bon et en jouant bien au hockey : on a mis 4 buts supplémentaires. Il s’agissait pour cette première journée de bien rentrer dans le tournoi et de rendre la suite accessible. » Ce qui fut fait dans la deuxième rencontre avec le meilleur score du tournoi 9-1. « Pourtant, il fallait se méfier de ces Irlandaises qui menaient dans le match précédent 1-0 jusqu’à la 35e minute; on s’est imposés sans que les Irlandaises aient voix au chapitre. »
Les gros morceaux
Les Belges arrivaient donc en pleine confiance dans un deuxième journée contre les gros bras du tournoi. « Contre la Pologne, ce fut très cadenassé, très tactique. On mène 1-0, puis on ne fait pas le break. Et on prend deux buts dont le stroke à la 38e minute. Je sors la gardienne et on presse, obtenant un pc à 10 secondes du terme. Marie (Ronquetti) le marque après une phase. » Les Belges l’échappaient belle. Arrivait l’Espagne qui faisait déjà à ce moment-là figure de favorite.« L’équipe était impressionnante, avec de bons principes de salle mais aussi des individualités très fortes et un press très fort. » Et la rencontre débutait mal avec deux erreurs en défense qui coûte deux buts. Erreurs qui se répétaient en début de seconde mi-temps alors que les Belges avaient réussi à égaliser. Menées 2-4 à la fin de 3e quart, on ne donnait pas cher de la peau des Panthers. « Je leur avais dit de garder leur calme et de passer au-dessus du stress de cette réelle petite finale. Je leur ai dit aussi que les Espagnoles n’avait jamais été menées pendant ce tournoi et qu’elles pouvaient douter. Le dernier quart-temps a été exceptionnel : marquer 5 buts en 10 minutes à ce niveau ! Il y a eu alors énormément d’euphorie et d’énergie, ce qui a fait la différence. »
Le p’ti couac
La Belgique avait terminé la soirée contre l’Espagne et jouait en début de matinée contre la Suisse : une courte nuit donc. « La Suisse avait mal débuté, mais est allée crescendo dans ce tournoi. On la rencontrait en sachant que ce serait un match difficile. A 2-1, on doit marquer ce troisième but et on pouvait terminer à 10-1. Elles sauvent 4 balles sur la ligne, on fait deux poteaux ! Au contraire, elles nous font douter et passent devant au score aux 38e et 39e minutes. On égalise heureusement à quelques secondes de la fin. Malheureusement vu le tournoi réalisé le résultat final de ce match, même si l’objectif était atteint, avait un goût de trop peu car le titre nous échappait. »
Pas d’individualités
Maxi Garetta ne veut mettre personne en exergue dans son équipe. « On ne peut pas dire qu’il y a une joueuse à mettre en avant ou à signaler comme ayant moins bien joué. Même celles qui ont moins joué ont fait le taf. Il y avait des choix tactiques qui m’imposait de mettre un binôme plutôt que l’autre. »
Il n’en reste pas moins que la puissance offensive de Joanne Peeters, meilleure buteuse du tournoi, a été très utile et même décisive. Marie Ronquetti, qui formait un bonne ligne arrière avec l’expérimentée Stefanie Renders, Morgane Vouche qui a beaucoup travaillé en retour défensif, Charlotte Vander Gracht au bon endroit, les étincelles de Daphné Gose, Elizabeth Mommens qui s’est bien intégrée malgré son jeune âge, Marine Truyens souveraine au milieu, sont des actrices qui ont eu leur importance dans ce résultat. Sans compter sur l’expérience d’Ophélie Duquesne et de Céline Closset qui ont compté dans ces rencontres, surtout aux moments où il fallait contrôler le match. Et même Maureen De Smet, la gardienne qui a dépanné l’équipe en dernière minute, a eu la chance de monter 2 minutes lors de la rencontre face à l’Irlande. « On ne peut oublier personne dans nos joueuses : toutes ont eu leur rôle à jouer et elles ont été parfaites. »
Un exploit
Finalement, cette montée en division A européenne est un nouvel exploit à mettre à l’actif des Indoor Red Panthers qui répètent leur victoire d’il y a 4 ans à Uccle. Il restera au staff à ne pas reproduire la descente d’il y a 2 ans et à se maintenir dans un Euro à 10 en 2024 avec la Biélorussie, les Pays-Bas, la République Tchèque, l’Allemagne, l’Ukraine, l’Autriche, la Russie, la Turquie et l’Espagne.